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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Réglementation des ERP de 4ème catégorie : ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 3 minutes

Découvrez la réglementation des ERP de 4ème catégorie

Selon l’article R. 123-2 du Code de la Construction et de l’Habitation, les Établissement Recevant du Public (ERP) sont les établissements destinés à accueillir, gratuitement ou moyennant rétribution, un public extérieur, autre que le personnel. Tous les ERP se doivent donc de respecter certaines normes et une législation bien précise pour des raisons de sécurité.

Les ERP sont classés en catégories en fonction de l’effectif admissible dans le bâtiment. Un ERP de catégorie 4 est un établissement dont l’effectif du public et du personnel est égal ou inférieur à 300 personnes.

Découvrons ensemble les normes et la réglementation auxquelles doivent se soumettre les ERP de catégorie 4.

Normes et réglementation des ERP de 4ème catégorie

Un ERP de catégorie 4 est soumis à des contrôles et à des vérifications techniques réglementées et réalisées par un bureau de contrôle agréé. Ce type d’établissement doit respecter des normes ERP dédiées à la sécurité et à l’accessibilité.

ERP de catégorie 4 : les normes à respecter en matière d’accessibilité aux personnes handicapées

Les ERP de 4ème catégorie doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).

Toute personne à mobilité réduite et/ou handicapée doit donc pouvoir notamment :

  • Entrer et sortir sans difficultés dans le bâtiment,
  • Circuler aisément dans le local,
  • Recevoir les informations diffusées au public valide.

Réglementation en matière de sécurité et de lutte contre les incendies en ERP de catégorie 4

Les normes ERP liées à la sécurité permettent de prévenir les incendies et de faciliter l’évacuation des personnes en cas de sinistre.

L’établissement doit disposer d’un système d’alarme et de sécurité incendie, d’extincteurs, de sorties de secours et d’un système de désenfumage.

L’établissement doit également former le personnel aux dispositifs de prévention et de lutte contre les incendies.

Le registre de sécurité en ERP de catégorie 4

Les ERP de 4ème catégorie doivent obligatoirement tenir un registre de sécurité.

Celui-ci doit mentionner notamment :

  • Les différents contrôles techniques et travaux réalisés,
  • Le descriptif des installations techniques,
  • Les formations de sécurité suivies par le personnel.

Notez que les règles concernant le registre de sécurité pour les ERP de 5ème catégorie ne sont pas tout à fait les mêmes que pour les ERP de catégorie 4.

Quelles sanctions en cas de non-respect de la réglementation ?

En cas de non-respect de la réglementation, les demandes de permis de construire et d’autorisation d’ouverture de l’établissement peuvent être rejetées.

L’exploitant d’un ERP de 4ème catégorie risque également des sanctions administratives, pénales et financières :

  • Une fermeture administrative temporaire ou définitive peut être ordonnée par le maire ou le préfet,
  • Une amende allant jusqu’à 45 000 € (voire 225 000 € pour les personnes morales) peut être imposée,
  • En cas de récidive, le propriétaire de l’ERP est passible d’une peine allant jusqu’à six mois d’emprisonnement.

Le respect de toutes les normes est une obligation lors de la construction d’un ERP de catégorie 4. La réglementation est établie afin d’éviter notamment les risques pouvant être rencontrés par le public se trouvant dans le bâtiment.

Notons que les ERP de 4ème catégorie sont soumis à un contrôle annuel de conformité (installations électriques, éclairage, etc.). De plus, l’intervention d’un bureau de contrôle pour ces établissements est obligatoire.

Questions fréquentes sur la réglementation des ERP de 4ème catégorie

Quels sont les ERP de catégorie 4 ?

Les ERP de catégorie 4 sont ceux qui peuvent recevoir jusqu’à 300 personnes.

Qu’est-ce qu’un ERP de 5ème catégorie ?

Un ERP de catégorie 5 est un établissement qui reçoit du public, mais dont l’effectif admissible est inférieur à 300 personnes.

Pour en savoir plus :

Réglementation et normes des escaliers dans les ERP

Temps de lecture: 4 minutes
normes-erp-escalier

À l’instar de l’agencement du bâtiment, des équipements et des prestations, les escaliers d’un établissement recevant du public (ERP) sont soumis à des normes strictes permettant d’assurer la sécurité des usagers.

Plusieurs textes régissent les normes relatives à un escalier dans un ERP dont :

  • L’arrêté du 1er août 2006
  • L’arrêté du 8 décembre 2014
  • L’arrêté du 20 avril 2017.

Ces textes garantissent que les escaliers répondent aux normes d’accessibilité des ERP et soient donc adaptés aux personnes à mobilité réduite et soient facilement accessibles en cas d’urgence.

Normes d’accessibilité d’un escalier dans un ERP à connaître

La largeur de l’escalier, la dimension des marches, ou les mains courantes sont tout autant d’éléments qui doivent répondre à des obligations précises dans un ERP.

Normes d'un escalier en ERP

Source de l’image

Réglementation sur l’escalier dans un ERP : les marches

Parmi les normes qui réglementent l’escalier d’un ERP, la disposition des marches est primordiale. Des dimensions précises sont indiquées quant à la hauteur, la largeur ou encore la visibilité des marches.

Hauteur des marches dans l’ERP

Dans un ERP neuf, la hauteur des marches doit être inférieure ou égale à 16 cm, contre 17 cm dans les ERP existants.

Largeur de l’escalier dans l’ERP

S’agissant de la largeur, il faudra prévoir une distance de 1,20 m entre chaque rampe (soit 1,40 m entre les parois) si votre ERP est neuf.

En revanche, si votre bâtiment est déjà existant, la distance minimale à respecter entre chaque main courante est de 1 m (soit 1,20 m entre chaque paroi).

Autres points de réglementation sur les marches de l’escalier d’un ERP

Le giron, c’est-à-dire l’espace de la marche pour poser le pied, doit mesurer au minimum 28 cm.

Enfin, la première et la dernière marche ont besoin d’être équipées de contremarches contrastées d’une hauteur minimale de 10 cm.

Réglementation sur les équipements de l’escalier d’un ERP

Afin de limiter tout risque d’accident, les normes pour un escalier dans un ERP réglementent les équipements qui l’entourent.

Quelle hauteur pour la main courante de l’escalier d’un ERP ?

Les normes concernant la rampe d’escalier, ou main courante, sont très précises. Une main courante doit être installée à une hauteur comprise entre 80 et 100 cm du sol et de chaque côté de l’escalier.

La rampe démarre légèrement en amont de la première marche et continue un peu après la dernière. Celle-ci a l’obligation d’être rigide, continue, bien visible et facilement préhensible.

Dans les établissements existants, sa longueur minimale est d’un mètre tandis que dans les ERP neufs, elle est de 1,20 mètres.

A titre de comparaison, voici ce qui est demandé dans les logements :

Les escaliers intérieurs d’un logements sont eux soumis à une autre norme (article 12 de l’arrêté du 24/12/2015 modifié le 01/04/2016), résumée dans l’image ci-dessous :

Dimensions des marches d'un escalier aux normes en ERP

Source de l’image

Et les garde-corps ?

Si des garde-corps font office de main courante, alors leur hauteur minimale est de 90 cm. Tout garde-corps se doit d’être conforme à la norme NFP 01.012.

Autres aspects des normes PMR pour les escaliers en ERP

Pour signaler la présence de marches aux personnes en situation de handicap, les normes relatives aux escaliers d’un ERP prévoient l’installation d’un revêtement de sol à texture. Cette bande d’éveil à la vigilance est positionnée à environ 50 cm de la première marche.

Si l’escalier du bâtiment est équipé de nez de marches, ces derniers ont l’obligation d’être contrastés visuellement, d’être non glissants et de ne pas dépasser excessivement de la marche. Ces précautions préviennent les risques de chute.

Quid de la réglementation pour l’escalier de secours en ERP ?

En cas de sinistre ou d’urgence, la présence d’un escalier de secours est indispensable. Ici encore les normes relatives aux escaliers dans les ERP régissent cet aspect.

En plus des réglementations précisées dans les paragraphes précédents, un escalier de secours est tenu de faciliter l’évacuation rapide et en toute sécurité des personnes.

Pour aider les services de secours à accéder rapidement au bâtiment, la largeur de l’escalier de secours est primordiale. Afin de prévenir des risques de chutes, les garde-corps doivent également être suffisamment hauts.

Enfin, l’escalier de secours étant soumis aux intempéries et devant supporter de lourdes charges en cas d’évacuation, il est indispensable que les matériaux choisis pour sa construction soient résistants.

L’importance du bureau de contrôle pour avoir un escalier aux normes dans son ERP

Les normes concernant l’escalier d’un ERP sont nombreuses. C’est pourquoi il est préférable de faire appel à un professionnel pour sa conception et son installation. Dans tous les cas, une vérification de conformité est nécessaire pour que la commission de sécurité donne son approbation.

Pour connaître vos obligations réglementaires et avoir une idée des différentes stratégies pour les atteindre, contactez gratuitement nos ingénieurs en contrôle technique.

Pour en savoir plus :

Questions fréquentes sur la réglementation à respecter pour avoir un escalier aux normes dans un ERP

Quelle hauteur doit faire une marche d’escalier dans un ERP ?

Une marche d’escalier ne doit pas faire plus de 16 cm de haut dans un ERP.

Quelles règles doivent respecter les nez de marche d’un escalier en ERP ?

Les nez de marches doivent être contrastés visuellement par rapport au reste de l’escalier, ne pas être glissant et ne pas avoir de débord par rapport à la contre-marche.

Normes ERP : réglementation et obligations des restaurants

Temps de lecture: 4 minutes

normes-erp-restaurant

Comme tous les établissements recevant du public (ERP) doivent respecter certaines normes, les restaurants n’échappent pas à la règle. Ces derniers sont, en effet, tenus de respecter un cahier des charges strict quant à la sécurité, à l’hygiène et à l’accessibilité.

Pour garantir la sécurité des clients et du personnel, ces normes doivent être pensées en amont de l’exploitation du restaurant, voire dès sa conception.

Agencement, accès, équipements, prévention, tout y passe. Dans cet article, nous vous guidons à travers les principales normes d’un ERP et plus particulièrement celles d’un restaurant.

Classification par catégorie des restaurants pour connaître la réglementation adéquate

Chaque ERP est classé selon un type et une catégorie. En fonction de la classification de ce dernier, les normes applicables ne seront pas exactement les mêmes.

Les restaurants font partie des ERP de type N, conjointement avec les cafés, les brasseries, les débits de boissons et les bars.

En fonction du nombre de personnes pouvant être accueillies dans l’établissement, les restaurants appartiennent à la 1ère, à la 4ème ou à la 5ème catégorie.

Pour déterminer le nombre de personnes pouvant être accueillies dans un restaurant, le calcul est le suivant :

Zone de restauration assise 1 personne par mètre carré
Zone de restauration debout 2 personnes par mètre carré
Files d’attente 3 personnes par mètre carré

Quels sont les restaurants de la 5ème catégorie ?

Les restaurants qui appartiennent à cette classe sont ceux ayant l’espace pour recevoir :

  • Moins de 100 personnes au sous-sol,
  • Moins de 200 personnes à l’étage,
  • Moins de 200 personnes au total dans l’ERP.

Il n’y a ni contrôle obligatoire, ni autorisation particulière à demander avant l’ouverture d’un restaurant de 5ème catégorie.

En revanche, il est préférable d’anticiper les visites de contrôle, car une commission de sécurité et d’accessibilité peut intervenir à tout moment. D’ailleurs, la visite est obligatoire dans certains départements.

Les restaurants de 4ème catégorie

Contrairement à ceux de la classe précédente, l’ouverture d’un restaurant de catégorie 4 est conditionnée par deux visites. Celle de la commission de sécurité et d’accessibilité, ainsi que par l’obtention d’un arrêté municipal qui valide son ouverture.

Les restaurants de 4ème catégorie sont les établissements qui bénéficient de l’espace suffisant pour recevoir :

  • Plus de 100 personnes au sous-sol,
  • Plus de 200 à l’étage,
  • Plus de 200 personnes au total.

Caractéristiques des restaurants de 1ère catégorie

Un restaurant est classé en catégorie 1 si celui-ci se trouve dans un centre commercial (Type M).

Dans ce cas, l’établissement doit alors se conformer aux réglementations des ERP de type M.

Normes de sécurité ERP pour un restaurant

S’il y a bien un point sur lequel un restaurant est tenu d’être intransigeant, c’est la sécurité. La cuisine d’un restaurant est, effectivement, soumise à de forts risques tout au long de l’exploitation.

Pour cette raison, la réglementation ERP implique aux restaurants de répondre à certaines obligations. Parmi celles-ci, nous pouvons, par exemple citer l’obligation de mettre en place des DAAF (Détecteur Avertisseur Autonome de Fumée), ainsi que des systèmes d’évacuation pour le désenfumage. Découvrez à ce sujet notre article dédié aux normes de désenfumage dans les ERP.

Pour lutter contre les incendies, tous les appareils électriques ou au gaz doivent être fonctionnels et sécurisés. Des extincteurs adaptés et fonctionnels doivent également être installés en cuisine.

Le respect des normes ERP d’un restaurant repose également sur la formation du personnel aux situations d’urgence. Découvrez d’ailleurs sur ce point si votre ERP est dans l’obligation de posséder un défibrillateur.

Afin qu’ils puissent adopter les bons réflexes lorsqu’ils sont confrontés à des dangers, les propriétaires ou gérants de restaurant doivent former ou faire intervenir un prestataire externe pour former leur équipe.

Restaurant qui respecte les normes de sécurité

Réglementation ERP dans un restaurant : la prévention

Savoir réagir est une chose, prévenir en est une autre. Les normes ERP dédiées aux restaurants encadrent également la prévention des risques. Un restaurant doit respecter plusieurs obligations relatives à la prévention.

Respecter les normes d’évacuation

Le restaurant doit disposer de plusieurs issues de secours visibles, dégagées et fonctionnelles. La disposition des locaux doit également être pensée pour faciliter l’accès aux services de secours.

Enfin, dans toutes les pièces pouvant contenir plus de cinq personnes, l’exploitant est tenu d’afficher des plans de circulation et d’évacuation.

Disposer d’un système d’alarme

Les restaurateurs ont l’obligation d’installer un système d’alarme reconnaissable et audible ainsi que des détecteurs dans chaque pièce.

Selon les espaces, les capteurs peuvent être différents : détecteur de gaz, de fumée ou encore monoxyde de carbone.

Les normes ERP pour un restaurant imposent des vérifications et des tests réguliers pour assurer leur bon fonctionnement.

L’accessibilité est primordiale pour le respect des normes de sécurité d’un restaurant

Le dernier point important dans les normes ERP qu’un restaurant se doit de respecter est l’accessibilité de ses bâtiments.

L’agencement, les équipements et les prestations sont tenus d’être accessibles à tous et de permettre l’accueil de personnes à mobilité réduite.

Dans les grandes lignes, les obligations consistent à faciliter la circulation à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments pour toute personne. Cela est rendu possible notamment par l’aménagement des espaces et la présence d’équipements particuliers :

  • Rampes
  • Largeur des portes
  • Sanitaires adaptés
  • Etc.

La conformité aux normes ERP d’un restaurant s’envisage en amont de son ouverture. Il s’agit d’un travail minutieux et conséquent qu’il est indispensable d’effectuer.

Le non-respect des règles pouvant entraîner jusqu’à la fermeture de votre restaurant, pensez à vous faire accompagner par des professionnels.

Questions fréquentes sur les normes ERP à respecter dans les restaurants

Quel est l’effectif maximal du public admis dans un restaurant ?

L’effectif maximal admis dans un restaurant est d’une personne par mètre carré pour les zones à restauration assise, deux personnes par mètre carré dans les zones à restauration debout et trois personnes par mètre carré pour les files d’attente.

Les restaurants correspondent à quel types d’ERP ?

Les restaurants sont des ERP de type N.

Pour en savoir plus sur les normes des ERP, n’hésitez pas à consulter les articles suivants :

Code de l’habitation : zoom sur la réglementation de la sécurité incendie

Temps de lecture: 5 minutesCode de l'habitation et sécurité incendie

En France, un incendie se déclare toutes les deux minutes environ… Et le nombre de décès liés à l’intoxication par inhalation de fumée a doublé en l’espace de vingt ans ! Toutefois, des dispositions ont été établies pour protéger les habitants contre les ravages du feu.

À ce jour, la réglementation en matière de lutte contre les incendies repose sur différents textes de loi tels que le Code du Travail et le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH).

En effet, depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté du 31 janvier 1986, le Code de l’Habitation comprend plusieurs dispositions. Celles-ci portent sur la sécurité incendie et sur la protection des occupants qui résident dans des bâtiments d’habitation neufs.

Dans les lignes qui suivent, nous vous proposons d’étudier les normes de sécurité et de prévention contre les incendies spécifiquement établies dans le cadre du CCH.

Code de l’Habitation et dispositions relatives à la sécurité incendie

En droit français, le Code de l’Habitation est l’un des codes régissant les normes de sécurité anti-incendie. La dernière édition du CCH parue en mars 2022 est composée de pas moins de 2 000 pages regroupées en deux parties, l’une législative, l’autre réglementaire.

C’est dans la première partie du Code de la Construction et de l’Habitation, et plus précisément dans le premier livre portant sur les « Dispositions générales », que sont spécifiées lesdites dispositions relatives à la sécurité et à la protection contre les incendies.

En effet, le deuxième titre « Sécurité et protection des immeubles » rattaché aux « Dispositions générales » comprend trois chapitres. Ces derniers portent sur les principes de conception, les dispositions et les consignes visant à limiter les risques d’incendie dans les bâtiments.

Protection contre l’incendie : classification des matériaux

La réaction ainsi que la résistance au feu des matériaux et des systèmes de construction font l’objet d’une réglementation tant aux niveaux français qu’européen.

Dans un premier temps, le CCH définit la manière dont un matériau doit se comporter comme combustible.

Ce sont des essais normalisés au sein de centres agréés par le Ministère de l’Intérieur qui ont permis d’établir la juste réaction au feu des matériaux de construction et d’aménagement.

Si les produits de construction peuvent être classés suivant la norme européenne EN 13-501-1, la plupart des matériaux d’aménagement utilisés en France sont classés par la norme nationale NF P92-507.

Celle-ci comprend cinq catégories définissant la réaction au feu, de M0 pour « Incombustible » à M4 pour les matériaux les plus inflammables.

Protection contre l’incendie : classement des bâtiments d’habitation

Deuxièmement, le CCH, conformément à l’arrêté du 31-01-1986, dresse quatre catégories distinctes de bâtiments.

En effet, en matière de protection contre les incendies, les bâtiments sont catégorisés en fonction de différents paramètres. Les critères considérés sont la hauteur des bâtiments et l’aménagement des accès pour les véhicules de protection et de lutte contre le feu.

Classification incendie des bâtiments d’habitation

Types de bâtiments résidentiels concernés

Famille 1 Habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-chaussée, au plus.
Habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande.
Famille 2 Habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d’un étage sur rez-de-chaussée.
Habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande, dont les structures concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures de l’habitation contiguë.
Habitations individuelles de plus d’un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande.
Habitations collectives comportant au plus trois étages sur rez-de-chaussée.
Famille 3 Habitations collectives comportant au plus sept étages sur rez-de-chaussée.
Habitations comportant des voies de circulation horizontales de telle sorte que la distance entre la porte palière de logement la plus éloignée et l’accès à l’escalier soit égale à dix mètres maximum.
Habitations implantées de telle sorte qu’au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints par une voie utilisable par les engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.
Famille 4 Habitations dont le plancher bas du niveau le plus haut est situé à cinquante mètres au plus au-dessus du niveau du sol. Ledit sol doit être accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Un immeuble appartenant à la famille 4 contenant des locaux à usage non-résidentiel est à ranger dans la catégorie des immeubles de grande hauteur (IGH).

Protection incendie : limitation du feu et des risques de panique dans les ERP

Pour terminer, le CCH expose plusieurs grands principes visant à ralentir la progression de l’incendie et à permettre l’évacuation des personnes. Pour ce faire, l’intervention des services de secours est très souvent indispensable.

La protection des façades contre les incendies

La réglementation prévoit la mise en sécurité des personnes en cas d’incendie dans les bâtiments d’habitation. La conception des bâtiments et les éléments de construction utilisés doivent donc être aptes à résister à l’action du feu.

Parmi les éléments de construction des bâtiments, les façades font l’objet d’une attention particulière. Ainsi, l’arrêté du 7 août 2019 modifiant celui du 31 janvier 1986 traite spécifiquement de ces dernières et de leur revêtement.

Des exigences réglementaires ont été mises en place sur la base de campagnes d’essais menées par des laboratoires compétents. Celles-ci sont réputées satisfaire aux résolutions fixées par l’arrêté du 7 août 2019.

Techniquement, il s’agit de garantir l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) sous enduit des bâtiments d’habitation. Pour cela, l’utilisation de panneaux en polystyrène expansé ignifugé est préconisée.

L’évacuation des occupants et l’arrivée rapide des secours

Le Code de l’Habitation établit les différentes mesures visant à assurer l’évacuation ordonnée des occupants par la création de cheminements protégés et signalés.

L’autre enjeu majeur consiste à faciliter l’accès aux secours avec des voies d’accès ainsi que des dégagements protégés pour les véhicules de pompiers.

Pour y parvenir, les bâtiments d’habitation doivent disposer des aménagements requis. Les bâtiments résidentiels doivent également comporter des affiches de consignes de sécurité dans les lieux stratégiques (halls d’entrée, accès aux escaliers, ascenseurs, etc.).

En outre, il ne faut pas négliger la présence de foyers lumineux de sécurité dans les logements collectifs.

L’installation de dispositifs avertisseurs

Depuis le 8 mars 2015, l’installation d’au moins un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) est obligatoire dans chaque logement.

Les dispositifs avertisseurs permettent la détection de feu et/ou de fumées. Dans certains cas, les plus élaborés d’entre eux activent l’ouverture automatique d’exutoires.

L’installation de moyens d’extinction du feu

Qu’ils soient fixes ou mobiles, plusieurs moyens d’extinction réglementaires font l’objet de recommandations dans le Code de l’Habitation. Parmi ceux-ci :

  • Les raccords d’alimentation en eau,
  • Les robinets d’incendie,
  • Les réseaux de sprinklage (systèmes fixes d’extinction automatique à eau),
  • Les extincteurs.

Systématiquement indiqués par une signalétique, ces équipements peuvent être actionnés de façon manuelle ou automatique.

À noter que la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation passe également par le désenfumage naturel des circulations. Ce dernier nécessite la mise en œuvre de dispositifs d’ouvrants, qu’ils soient en façade ou en toiture.

L’inspection des bâtiments

Pour finir, tous les bâtiments résidentiels peuvent faire l’objet de contrôles, dans un délai de trois ans après la déclaration d’achèvement des travaux de construction. Cela signifie qu’en cas de non conformité à la réglementation, la responsabilité du maître d’ouvrage est engagée.

Pour rappel, la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation est l’un des items vérifiés dans le cadre des Contrôles des Règles de Construction (CRC).

En conclusion, le Code de la Construction et de l’Habitation est la référence réglementaire en matière de sécurité incendie et de protection des occupants résidant dans des bâtiments à usage d’habitation.

Guide complet sur les normes liées aux douches PMR dans les ERP

Temps de lecture: 4 minutes

Douche pour PMR dans un ERP

Depuis la loi de 2005 régissant les normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR), tous les exploitants d’établissements recevant du public (ERP) sont tenus d’aménager leurs locaux.

Certaines normes communes à tous les ERP concernent notamment l’accessibilité des sanitaires et des douches pour les personnes handicapées.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir concernant les normes liées aux sanitaires, et plus particulièrement aux douches pour PMR en ERP.

Quels sont les établissements concernés par les normes des douches pour PMR en ERP ?

Les normes concernant les sanitaires d’un ERP sont applicables pour les constructions neuves et les bâtiments existants.

Tous les ERP ne partagent cependant pas les mêmes obligations. Les normes sont, en effet, différentes en fonction du secteur d’activité de l’établissement. Certains ERP doivent uniquement disposer de toilettes adaptées, tandis que d’autres ont besoin d’aménager de véritables salles de bains.

Sanitaires PMR : obligatoires dans tous les ERP

Tous les ERP doivent respecter certaines règles permettant de faciliter l’accès et l’usage des sanitaires aux personnes à mobilité réduite. Les WC des ERP doivent également respecter des normes bien précises.

Les normes d’aménagement des sanitaires d’un ERP sont très précises :

  • Un espace libre de manœuvre d’au moins 1,5 mètre de diamètre (hors battement de porte et équipements fixes) doit être prévu afin de faciliter les déplacements des personnes en fauteuil roulant,
  • Le lavabo et les équipements présents (porte serviette, porte-savon, miroir, essuie-main, etc.) doivent être installés à une hauteur comprise entre 90 et 130 cm du sol,
  • Une barre d’appui doit être facilement accessible et installée à une hauteur comprise entre 70 et 80 cm du sol,
  • La vasque du lavabo doit être suspendue.

Dimensions des sanitaires pour PMR en ERP

Source de l’image

Douche pour personnes handicapées : obligatoire dans les ERP exerçant une activité d’hébergement

Tous les hôtels et les ERP exerçant une activité d’hébergement sont tenus de disposer d’au moins une salle de bain équipée d’une douche adaptée aux PMR.

Le nombre de douches PMR requises au sein de l’ERP dépend du nombre minimum de chambres adaptées aux PMR dont celui-ci doit disposer.

Le nombre de chambres adaptées est établi de la manière suivante :

  • Une chambre adaptée doit être disponible pour les établissements ne comportant pas plus de 20 chambres,
  • Deux chambres adaptées doivent être disponibles pour les établissements comprenant entre 21 et 50 chambres,
  • Les ERP de plus de 50 chambres doivent prévoir une chambre supplémentaire adaptée aux PMR par tranche de 50 chambres.

Quelles sont les règles et les spécificités d’une douche pour personne handicapée dans un ERP ?

Une douche est considérée conforme aux normes PMR lorsque celle-ci comporte :

  • Une barre d’appui disposant d’une partie horizontale située entre 70 et 80 cm du sol permettant à la personne de disposer d’un soutien solide lorsqu’elle est debout,
  • Un siège de douche situé entre 45 et 50 cm du sol permettant de s’asseoir et de se laver simultanément,
  • Des commandes de douche facilement contrôlables pour les personnes rencontrant des difficultés pour saisir des objets à l’aide de leurs mains,
  • Les équipements divers (porte-serviette, essuie-main, etc.) doivent être installés à une hauteur comprise entre 80 et 130 cm du sol afin de faciliter leur usage en position assise.

Dimensions d'une douche pour personne handicapée dans un ERP

Source de l’image

Si vous êtes exploitant d’un ERP, privilégiez des douches à l’italienne. Le receveur de la douche pour personnes handicapées ne doit en effet pas dépasser 2 cm de ressaut. Celui-ci doit également être équipé d’une rampe d’accès dont la pente ne peut être supérieure à 33 %.

Les sanctions en cas de non-respect des normes liées aux sanitaires PMR dans les ERP

La loi de 2005 fait mention de plusieurs sanctions en cas de non-respect des normes PMR dans les EPR :

  • Une amende pouvant atteindre 45 000 € pour l’exploitant de l’établissement,
  • Une interdiction d’exercice et une peine d’emprisonnement en cas de récidive,
  • La fermeture de l’établissement.

Notez que les intervenants en charge des travaux de construction des bâtiments neufs peuvent également être tenus responsables en cas de non-conformité.

Dérogations existantes à la mise aux normes d’une douche pour personne handicapé en ERP

Il existe trois dérogations à l’obligation de mise en conformité des sanitaires d’un ERP par rapport aux normes PMR :

  • L’impossibilité technique de réaliser les aménagements nécessaires,
  • Lorsque l’établissement est classé au patrimoine ou situé dans une zone classée au patrimoine architectural ou historique,
  • Lorsque les travaux de mise en conformité impactent de manière négative et conséquente l’exécution des activités principales de l’établissement.

Ces dérogations ne concernent que les bâtiments existants. N’hésitez pas à consulter notre article pour en savoir plus sur les dérogations aux obligations d’accessibilité PMR en ERP.

Questions fréquentes sur les normes concernant les douches pour personnes handicapées dans les ERP

Doit-il y avoir des douches pour handicapés dans les ERP ?

Oui, les ERP doivent répondre à certaines normes pour les personnes à mobilité réduite, et les douches en font partie. Les équipements doivent donc être facilement accessibles et sécurisés.

À quelles normes doit répondre une douche pour personne à mobilité réduite dans un ERP ?

Les dimensions de la douche sont réglementées : celle-ci doit avoir un espace au sol de minimum 120 x 90 cm. Un siège de douche doit être installé, le receveur ne doit pas dépasser 2 cm de ressaut et doit être équipé d’une rampe d’accès.

Pour plus d’articles sur le même thème :

Détecteur de fumée : ce que dit le code de la construction et de l’habitation

Temps de lecture: 3 minutes

La présence d’un détecteur de fumée est obligatoire d’après le Code de la Construction et de l’Habitation

En France, chaque année, environ 250 000 incendies se déclarent dans un logement. La plupart des incendies mortels ont lieu la nuit et la principale cause de décès chez les victimes n’est autre que l’intoxication.

Pour cette raison, le propriétaire d’un logement est tenu d’installer dans celui-ci au moins un détecteur de fumée selon les modalités décrites dans le code de la construction et de l’habitation (Articles L111-1 à L863-5).

Définition du détecteur de fumée dans le code de la construction

Dans un logement en proie aux flammes, les fumées et les gaz de combustion se propagent rapidement. La présence d’un détecteur de fumée permet d’alerter ses occupants dès le début de l’incendie en émettant un signal sonore.

Obligatoire depuis le 8 mars 2015, le détecteur de fumée, tel qu’il est spécifié dans l’article L129-8 du code de la construction et de l’habitation, doit être installé dans tous les logements sans exception.

Dans les textes officiels, ledit détecteur de fumée est présenté sous différentes appellations telles que « détecteur de fumée normalisée » ou encore « détecteur avertisseur autonome de fumée ».

Obligation d’installation et d’entretien du détecteur de fumée

L’installation du détecteur de fumée, selon le code de la construction et de l’habitation, incombe au propriétaire du logement. Ce dernier doit s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil, notamment s’il met son logement en location.

Quant à la personne qui occupe les lieux, qu’il s’agisse du propriétaire ou d’un locataire, elle doit veiller à l’entretien du dispositif et en assurer le renouvellement, si nécessaire.

Des normes et certifications à respecter

Le ou les détecteurs de fumée à installer dans le logement doivent être marqués du logo CE. En outre, tout détecteur de fumée doit être certifié conforme à la norme EN 14604.

La norme en question impose une série de contrôles de fiabilité portant sur la réaction du dispositif au feu, sa résistance au choc, sa puissance acoustique ou encore sa compatibilité électromagnétique.

En outre, les détecteurs de fumée réglementaires au sens du code de la construction et de l’habitation doivent :

  • Émettre un signal sonore d’alarme lorsque de la fumée est détectée,
  • Émettre un signal sonore spécifique lorsque les piles doivent être remplacées,
  • Comporter un bouton « Test » permettant de vérifier leur bon fonctionnement.

Positionnement du détecteur de fumée dans le logement : que dit le Code de la Construction ?

Le code de la construction et de l’habitation spécifie qu’au moins un détecteur de fumée doit être installé dans le logement afin de permettre la détection précoce d’un incendie. Toutefois, certaines règles générales doivent être respectées quant à l’emplacement du dispositif.

Où le détecteur de fumée autonome doit-il être fixé ?

Idéalement, le détecteur de fumée doit être installé au plafond ou, à défaut, sur la partie haute d’une paroi verticale.

Éloigné des sources lumineuses, le détecteur doit se situer à minimum 30 centimètres des bords du mur, et à environ un mètre des portes.

Quelles sont les pièces du logement à privilégier ?

Le détecteur de fumée devrait être installé dans les chambres ou, à défaut, à proximité de celles-ci (dans le couloir qui y mène par exemple).

Par contre, il est fortement recommandé de ne pas fixer le détecteur de fumée dans une cuisine, une salle de bains ou un garage. En effet, les éléments de cuisson, l’humidité et les gaz d’échappement peuvent nuire à l’efficacité du dispositif.

À noter que dans lesdites pièces munies d’installations de gaz, l’utilisation d’un conduit d’évacuation des produits de combustion est recommandé.

Quelles sont les éventuelles précautions à prendre ?

Selon la configuration du logement ou de l’immeuble dans lequel il se situe, plusieurs points de vigilance doivent être pris en considération :

  • Lorsqu’installer un détecteur au plafond est impossible, il est recommandé de le faire sur une paroi verticale, à 30 centimètres en dessous du plafond,
  • Lorsque le logement dispose de plusieurs niveaux, il est recommandé d’installer un détecteur de fumée à chaque étage,
  • Dans les immeubles collectifs, il est formellement interdit d’installer des détecteurs de fumée dans les parties communes.

Quel dispositif pour l’évacuation des produits de combustion ?

Tandis que les détecteurs de fumée permettent de détecter les gaz de combustion, ces derniers ne sont d’aucun recours lorsqu’il s’agit de limiter voire de supprimer leur propagation.

Il existe cependant des méthodes proactives qui garantissent la bonne évacuation des produits de combustion et empêchent l’asphyxie des occupants, telles que les dispositifs de désenfumage.

De telles installations permettent d’évacuer tous les produits de combustion par le biais d’un conduit adapté à la structure et à la taille du bâtiment. En effet, le conduit assure l’évacuation satisfaisante du volume à désenfumer soit par effet de tirage, soit par effet de balayage.

L’action combinée d’un détecteur de fumée et d’un système d’évacuation des produits de combustion neutralise les risques de décès liés à un incendie dans plus de 90 % des cas.