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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Est-il possible de construire un bien immobilier en zone inondable ?

Temps de lecture: 3 minutes

Maison construite en zone inondable

En France, 40 % du territoire se trouve en zone inondable. Cela correspond à plus de 17 millions de Français dont l’habitation est exposée au risque d’inondation sur environ 16 000 communes.

Il est possible de faire construire en zone inondable, mais afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes dans les zones où les risques sont moyens à élevés, la législation impose des règles très strictes.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les réglementations à respecter pour construire un bien immobilier en zone inondable.

Est-il autorisé de construire un bâtiment en zone inondable ?

Lorsque la construction d’un ouvrage est prévue en zone inondable, le service urbanisme de la mairie est chargé d’accepter ou de refuser la délivrance du permis de construire.

Les autorités compétentes doivent théoriquement refuser les demandes si la construction présente des risques pour la sécurité des biens ou des personnes.

L’analyse de chaque demande est cependant complexe et se fait au cas par cas, notamment en fonction des recommandations et des réglementations indiquées dans des outils cartographiques.

Qu’est-ce qu’une zone inondable d’un point de vue urbanistique ?

Une zone inondable est une zone délimitée d’un territoire qui est susceptible d’être recouverte par les eaux de manière accidentelle, exceptionnelle ou récurrente.

Une zone peut être qualifiée d’inondable quelle que soit l’origine de l’inondation :

  • Les débordements des cours d’eau,
  • Les remontées des nappes phréatiques,
  • Les submersions marines dans les régions côtières,
  • Les ruissellements lors de fortes chutes de pluie.

La réglementation en vigueur pour construire en zone inondable

Les zones inondables sont répertoriées et catégorisées sous deux appellations en France :

  • Les zones notées dans les Atlas des Zones Inondables (AZI),
  • Les zones classées en Plans de Prévention des Risques Inondations (PPRI).

Les Atlas des Zones Inondables

Un AZI est un outil cartographique purement informatif permettant de répertorier les événements historiques liés aux inondations d’une zone définie. Les caractéristiques des crues passées sont indiquées dans l’AZI.

En d’autres termes, cet outil a pour vocation de cartographier les zones inondables afin d’informer les collectivités et le public sur les risques encourus.

Les Plans de Prévention des Risques Inondations

Un PPRI est un outil cartographique ayant pour vocation principale de réglementer l’occupation et l’utilisation du territoire dans les zones inondables.

Cet outil permet de :

  • Prévenir les risques de pertes matérielles et humaines en cas d’inondation,
  • Préserver les milieux naturels afin d’éviter d’obstruer l’écoulement des crues,
  • Délimiter les zones inondables de manière très précise en fonction du degré de risque,
  • Définir des mesures en matière de construction en fonction du degré de risque.

Les PPRI définissent différents types de zone inondable en fonction des risques avec des codes couleurs. Les autorités urbanistiques utilisent ces données pour délivrer ou non les permis de construire.

La zone verte : interdiction de construire

Il s’agit de territoires géographiques naturels participant au stockage des eaux débordantes des crues. Dans le but de préserver leurs capacités de stockage et d’expansion des crues, il est interdit de construire un nouvel ouvrage en zone verte.

La zone bleue : construction autorisée

L’exposition au risque d’inondation est moyenne en zone bleue. En pratique, cela signifie qu’il est autorisé de construire des nouveaux bâtiments, mais de façon sécurisée et limitée.

La délivrance du permis de construire fera l’objet d’une analyse approfondie afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes.

La zone rouge : interdiction de construire

L’exposition au risque d’inondation est la plus élevée en zone rouge. Toutes les nouvelles constructions sont donc systématiquement refusées.

Notez que les zones laissées en blanc correspondent aux régions où le risque d’inondation est quasiment nul.

Les dispositions constructives en zone inondable

Tous les projets de construction situés en zone bleue doivent respecter plusieurs dispositions constructives mentionnées dans les PPRI :

  • Un espace refuge, accessible de l’extérieur et de l’intérieur, doit être prévu pour les ouvrages à usage d’habitation,
  • Le plancher du rez-de-chaussée doit être implanté à plus de 0,50 cm du terrain naturel afin d’éviter les remontées de nappes,
  • Toutes les ouvertures (bouches d’évacuations, drains, vide sanitaire, etc.) situées en dessous du niveau des PHEC (plus hautes eaux connues) doivent disposer d’un système de blocage des objets et des déchets,
  • Les ouvertures (portes, fenêtres, etc.) dont le seuil est situé en dessous du niveau des PHEC doivent être équipées avec des batardeaux ou des systèmes de volets anti-inondations,
  • La mise en œuvre de suffisamment de mesures permettant d’assurer la résistance de la construction en cas de crue (étanchéification des fondations, optimisation des écoulements, rehaussement du bâtiment, etc.).

Si les dispositions constructives sont jugées insuffisantes pour assurer la résistance de l’ouvrage et la sécurité des personnes durant une inondation, le permis de construire sera refusé par la mairie.

Tout ce qu’il faut savoir sur le contrôle électrique au sein des ERP

Temps de lecture: 3 minutes

Homme qui réalise un contrôle électrique en ERP

Un établissement recevant du public (ERP) est défini par le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH). Il s’agit d’établissements recevant des visiteurs à titre gratuit ou payant, des clients ou encore des patients.

En tant que professionnel responsable d’un ERP, le contrôle des installations électriques de vos locaux fait partie de vos obligations. Celui-ci doit être réalisé chaque année.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le contrôle électrique au sein des ERP.

Les ERP concernés par les contrôles électriques

De manière générale, les propriétaires d’ERP doivent s’assurer que les installations ou équipements sont établis, maintenus et entretenus en conformité avec les dispositions du Règlement sécurité incendie.

Les règles applicables concernant les contrôles électriques diffèrent selon le groupe auquel appartient l’ERP :

  • Le premier groupe inclut les ERP de catégorie 1, 2, 3 et 4,
  • Le deuxième groupe est formé par les ERP de 5ème catégorie

S’agissant des ERP du 1er groupe :

Les propriétaires d’ERP du 1er groupe doivent procéder aux vérifications électriques nécessaires pendant la construction de l’ERP et périodiquement, lors de son exploitation (article R.123-43 du CCH).

S’agissant des ERP du 2ème groupe :

Les ERP du 2ème groupe correspondent à de petits établissements dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.

Il convient de se reporter aux dispositions des articles PE (Petits Établissements) du Règlement sécurité incendie applicable aux ERP de 5ème catégorie.

L’exploitant doit procéder aux opérations d’entretien et de vérification des installations électriques et des équipements techniques de son établissement.

Les installations et les équipements techniques sont, entre autres :

  • Le chauffage,
  • L’éclairage,
  • Les appareils de cuisson,
  • Les circuits d’extraction de l’air vicié, des buées et des graisses des grandes cuisines, des offices de remise en température et des îlots,
  • Les ascenseurs,
  • Les moyens de secours.

Notons que l’article PE 4 ne donne pas d’indication concernant la périodicité selon laquelle les vérifications doivent être effectuées. Il est conseillé de se référer aux règles applicables aux ERP du 1er groupe et de prévoir de ce fait des vérifications annuelles.

Les différents contrôles électriques réalisés en ERP

Les différentes vérifications électriques réalisées en ERP comprennent les points suivants :

  • La vérification avant mise sous tension des installations électriques en vue de la délivrance des imprimés DRE (Document Résumé de Conclusion) Consuel,
  • La vérification initiale, obligatoire avant la première mise en service,
  • La vérification périodique, à réaliser chaque année, pour vérifier le maintien en état des installations,
  • Le certificat Q18, destiné à votre assureur.

Les contrôles des installations électriques dans les ERP sont effectués par des organismes accrédités. L’exploitant choisit librement son bureau de contrôle électrique.

À quoi sert la vérification des installations électriques en ERP ?

Les défaillances et le manque de surveillance des installations électriques peuvent être une source d’accidents ou de départ d’incendie liés notamment à :

  • Des échauffements,
  • Des surtensions,
  • Des décharges électriques.

La vérification des installations électriques permet donc :

  • D’assurer la sécurité de vos travailleurs, des occupants et du public,
  • De garantir la continuité d’exploitation de vos installations.

Sachez également qu’en cas de rapports qui ne sont pas à jour, votre assureur peut décliner sa responsabilité. Celui-ci peut également annuler votre couverture en cas d’accident, laissant les réparations à votre charge financière.

Plus d’informations sur le contrôle électrique :

Le certificat Q19 : un outil de prévention incendie

Temps de lecture: 2 minutes

Réalisation d'une vérification Q19

Le certificat Q19 est de plus en plus souvent exigé par les assurances. Celui-ci vient compléter le certificat Q18 dans le cadre des contrôles électriques et informer sur la possible émergence de risques d’incendies d’origine électrique dans les établissements.

Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur le Q19.

Q19 et réglementation APSAD D19 : de quoi s’agit-il ?

Le certificat Q19 est une attestation délivrée par un expert à la suite d’une vérification des installations électriques par thermographie infrarouge.

Efficace et sans coupure, la thermographie infrarouge est une technologie qui permet de détecter les échauffements anormaux, invisibles à l’œil nu. Ces derniers sont caractéristiques d’une anomalie qui risque de provoquer une coupure électrique, un incendie ou encore une explosion.

L’expert qui procède à la vérification Q19 doit être titulaire du certificat d’aptitude délivré par le Centre National de Prévention et de Protection (CNPP).

La vérification Q19 doit être réalisée conformément au cahier des spécifications techniques D19 de l’Assemblée Plénière des Sociétés d’Assurances Dommages (APSAD).

Le compte-rendu Q19 détaille (photographies incluses) tous les dysfonctionnements éventuels. Le Q19 est un excellent outil pour savoir précisément comment éradiquer durablement les anomalies d’origine électrique.

Cette maintenance préventive a pour but de contrôler les équipements électriques (disjoncteurs, contacteur, relais, sectionneur, etc.).

La vérification Q19 permet en effet de détecter rapidement d’éventuels problèmes de :

  • Mauvaises connexions,
  • Surcharges,
  • Déséquilibre de phases,
  • Contacts défaillants,
  • Sous calibrage,
  • Etc.

Bon à savoir : La liste du CNPP des opérateurs diplômés en thermographie infrarouge est accessible à tous.

Le prix d’un contrôle Q19 varie en fonction de l’étendue du site à visiter ou du nombre de connexions à visualiser par thermographie infrarouge.

Pourquoi votre assureur est-il susceptible de vous demander le certificat Q19 ?

Généralement demandé par votre assureur, le certificat Q19 est régi par la réglementation APSAD D19. Cette réglementation établit un cahier des charges pour la réalisation des contrôles d’installations électriques par thermographie infrarouge.

La périodicité du contrôle Q19 est adaptée à chaque entreprise en fonction du type d’activité, en concertation entre l’assureur et l’assuré. Il s’agit généralement d’un contrôle annuel.

La vérification Q19 est pour un assureur un contrôle de suivi essentiel. Celle-ci lui permet de s’assurer que l’assuré est vigilant. L’assureur doit avoir la preuve que vous vous engagez en permanence à mettre en place des moyens de protection et des mesures de prévention pertinents.

Le certificat Q19 est-il obligatoire ?

Le compte-rendu Q19 n’est pas exigé par la réglementation de la protection contre le risque électrique dans les ERP. Celui-ci n’est donc pas obligatoire.

Cependant, les assureurs ou leurs courtiers peuvent vous le demander.

Notons que le contrôle Q19 vient en complément du contrôle périodique des installations électriques Q18 qui peut également être exigé par votre assureur.

En conclusion, le certificat Q19 vous permet d’assurer la sécurité de vos travailleurs, des occupants et du public. L’électricité est en effet une des premières causes d’incidents dans les entreprises.

Pour plus d’informations :

Construction durable et environnement : tout ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 4 minutes

Construction durable respectueuse de l'environnement

Le secteur de l’immobilier participe activement au changement climatique. Afin de limiter son impact sur l’environnement, il est nécessaire de se tourner vers la construction durable.

La construction durable, également appelée “écoconstruction” a, en effet, pour but de réduire significativement les atteintes à l’environnement des ouvrages déjà bâtis et à bâtir.

Zoom sur la construction durable !

Construction durable et environnement : de quoi s’agit-il exactement ?

Construire durable, c’est considérer l’ouvrage dans son ensemble, c’est-à-dire de la fabrication des matériaux à la déconstruction du bâtiment en fin de vie.

La construction durable consiste donc à se tourner vers des matériaux de construction recyclables ou réutilisables.

L’écoconstruction vise notamment à :

  • Préserver les ressources (matières premières, énergie, eau),
  • Lutter contre le réchauffement climatique (émission de gaz à effet de serre),
  • Limiter les déchets et autres pollutions,
  • Privilégier le confort et la santé des habitants.

Comment construire durable et protéger l’environnement ?

Les matériaux à privilégier

Pour construire durable, il est nécessaire de donner la priorité aux matériaux de construction durables et recyclables tels que :

  • Le chanvre,
  • La brique de terre crue,
  • La fibre de bois,
  • La ouate de cellulose,
  • La laine de mouton,
  • Les pierres,
  • La paille.

La construction durable prône l’utilisation des énergies renouvelables et naturelles comme :

  • L’énergie solaire passive,
  • Les panneaux photovoltaïques,
  • Les chauffe-eau solaires,
  • Les éoliennes,
  • L’énergie hydraulique (turbine hydraulique, les moulins à eau),
  • Etc.

La construction durable prône également l’utilisation de toutes les énergies issues de la biomasse, telles que :

  • Le bois,
  • Le biogaz,
  • Le compostage.

Bon à savoir : la norme RE 2020 oblige chaque nouvelle construction à produire plus d’énergie que celle-ci n’en consomme.

L’emplacement

Le territoire sur lequel le bâtiment ou la maison sera construit est également un élément déterminant.

Construire au milieu de la forêt ou sur une terre agricole, à plusieurs kilomètres de transports collectifs n’a pas de sens si vous avez besoin de les utiliser de manière régulière. L’impact écologique sera moindre si votre logement est situé à proximité des transports collectifs.

Les bonnes raisons de choisir une construction et un habitat durable

La construction durable a un impact positif à la fois sur l’environnement et sur la qualité de vie des habitants.

Les avantages de la construction durable pour les habitants

Les principaux avantages pour les habitants sont :

  • Un environnement plus sain (meilleure qualité de l’air intérieur),
  • Un plus grand confort de vie (isolation acoustique et thermique, gestion optimisée des sources d’énergie et de la luminosité, etc.),
  • Des coûts d’énergie réduits après amortissement des investissements.

Pour l’environnement

Sur le plan environnemental, notons que la construction durable donne la priorité aux matériaux locaux, renouvelables, bio-sourcés et recyclables.

Celle-ci offre une conception axée sur la préservation des ressources (gestion de l’eau) et une optimisation de l’adaptation au contexte (climat, exposition, etc.) et des dispositifs d’isolation.

La réglementation autour de la construction durable

Depuis le 1er janvier 2021, toute construction neuve doit respecter la norme RE 2020. Celle-ci devait être applicable à l’ensemble des constructions neuves le 1er janvier 2021. Cependant, face aux inquiétudes des professionnels du bâtiment, la norme n’a été rendue effective qu’au 1er janvier 2022.

Voici quelques-unes des mesures imposées par cette norme à retenir :

  • Tout nouvel habitat individuel neuf devra consommer moins de 4 kilos “équivalent CO2” par mètre carré par an,
  • Les acteurs du bâtiment doivent prendre en compte l’impact de la fabrication des matériaux et des équipements.

Avec cette nouvelle norme, le gouvernement souhaite privilégier l’électricité bas carbone.

Le label E+ C-

Le label français “Energie + Carbone -” (E+ C-) a été créé en 2016.

Ce label ne s’adresse pas qu’à l’habitat, que celui-ci soit individuel ou collectif. Le label E+ C- s’adresse également au commercial et au tertiaire.

Ce label peut s’obtenir auprès de plusieurs organismes chargés de vérifier le bon respect des normes.

La rénovation éco-responsable d’un bâtiment existant

La construction durable ne se limite pas aux bâtiments neufs, celle-ci concerne également les chantiers de restauration, de rénovation et de réhabilitation.

La loi de novembre 2018 portant sur l’Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (ELAN) fixe des objectifs de réduction de la consommation d’énergie finale des bâtiments tertiaires (commerces, bureaux, santé, enseignement, etc.) : 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050.

Voici les deux premières étapes-clé pour réaliser ces objectifs de réduction de la consommation selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) :

  1. Auditer son bâtiment

L’audit doit intégrer les aspects énergétiques, techniques et architecturaux. Celui-ci doit permettre d’identifier les faiblesses du bâtiment existant (enveloppe, caractéristiques dimensionnelles, etc.), mais également ses atouts naturels (éclairage naturel important, ventilation efficace, présence de végétaux, orientation, etc.).

  1. Connaître l’importance donnée à la rénovation et la durée des travaux vous aidera à organiser la vie de bureau de votre entreprise.

L’ADEME recense trois niveaux de rénovation :

  1. Partielle,
  2. Globale en une étape,
  3. Globale en plusieurs étapes.

Le réchauffement climatique est aujourd’hui considéré comme une préoccupation majeure. Il est essentiel de préserver l’environnement et ses ressources naturelles, limiter les déchets, réduire les émissions de CO2 et réaliser des économies d’énergie.

La construction durable est l’un des moyens de protéger notre planète tout en améliorant notre mode de vie.

Tout savoir sur l’accessibilité des ERP de 5ème catégorie

Temps de lecture: 3 minutes

Exemple d'accessibilité d'un ERP de 5ème catégorie

Les Établissements recevant du public (ERP) sont classés en cinq catégories différentes et doivent répondre à certaines normes d’accessibilité afin de garantir la sécurité et l’accueil de leurs occupants. Les normes peuvent varier en fonction des catégories d’ERP.

Tour d’horizon sur l’accessibilité des ERP de 5ème catégorie qui permettent aux personnes à mobilité réduite (PMR) d’accéder à ces bâtiments dans les mêmes conditions qu’un public tout-venant.

Qu’est-ce que l’accessibilité des ERP de 5ème catégorie ?

Les ERP sont classés en cinq catégories selon leur capacité d’accueil, public et personnel compris. La catégorie 5 diffère des quatre premières puisque celle-ci ne tient pas compte du personnel dans sa capacité d’accueil.

Les structures d’accueil de personnes âgées de moins de 25 résidents ou les boutiques indépendantes sont, par exemple, des ERP de 5ème catégorie.

Les ERP de catégorie 5 doivent être accessibles, c’est-à-dire que les personnes en situation de handicap doivent pouvoir se déplacer en autonomie dans le bâtiment. Elles doivent également pouvoir utiliser les divers équipements, et cela, quel que soit leur handicap.

Les ERP de 5ème catégorie, contrairement aux autres, peuvent faire une déclaration sur l’honneur faisant office d’attestation d’accessibilité.

Il n’existe pas de modèle explicite prévu par la loi, mais le document doit contenir à minima :

  • Le nom et le prénom du propriétaire de l’ERP,
  • Le libellé de son poste,
  • Le type de l’établissement,
  • L’adresse de l’établissement,
  • La phrase attestant sur l’honneur le respect des conditions d’accessibilité.

Quels sont les dispositifs applicables pour rendre un ERP de catégorie 5 accessible ?

Plusieurs points sont à surveiller pour respecter les règles d’accessibilité des ERP de 5ème catégorie.

Les établissements de catégorie 5 doivent veiller à offrir un parcours complet accessible aux personnes en situation de handicap, et ce, dès l’extérieur du bâtiment. Ces derniers doivent donc, quand cela est possible, prévoir des places de parking réservées aux personnes handicapées ainsi qu’un accès facile et dégagé au bâtiment.

Ensuite, l’accueil doit être adapté, tout comme les portes (largeur et ouverture) et les ascenseurs. Les circulations horizontales et verticales à l’intérieur des bâtiments doivent être prévues pour tout type de handicap.

Autre point important : le revêtement du sol doit pouvoir faciliter le déplacement des personnes en situation de handicap.

Les WC pour PMR dans les ERP, les douches, ainsi que les équipements et le mobilier doivent être installés de manière à être accessibles à toute personne en situation de handicap.

En résumé, ces réglementations doivent permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder et d’utiliser les locaux de la même manière qu’une personne valide.

Les obligations autour de l’accessibilité des ERP de catégorie 5

L’accueil et l’expérience des personnes en situation de handicap doivent se dérouler au mieux. C’est pour cette raison que les ERP doivent être accessibles. Un registre d’accessibilité doit être présent dans le bâtiment et être facilement consultable par les visiteurs.

Le Code de la Construction et de l’habitation a été réécrit suite à la loi du 11 février 2005. Celle-ci renforce l’égalité des droits et des chances en rendant les ERP accessibles à toutes les personnes à mobilité réduite. Il existe toutefois certaines dérogations possibles concernant l’accessibilité de ces établissements.

Les ERP ne respectant pas la loi sont passibles de sanctions. En premier lieu, le propriétaire de l’établissement reçoit une demande de justification de respect des normes d’accessibilité. Cette dernière doit lui permettre de prouver qu’il respecte ces dernières. Si le gérant n’apporte pas de réponse, ou ne répond pas dans les délais, il peut être mis en demeure pour présenter les justificatifs sous deux mois.

À défaut, le gérant sera sanctionné à hauteur de 1 500 € maximum pour les ERP de 5ème catégorie.

Pour plus d’articles sur le même sujet :

Quelles sont les normes électriques des bâtiments industriels ?

Temps de lecture: 3 minutes

Bâtiment industriel qui respecte la norme électrique

Les établissements industriels sont soumis à une multitude de normes visant à augmenter la sécurité des personnes et des installations.

En raison de la complexité des montages électriques dans ces bâtiments, la norme électrique est l’une des plus importantes à respecter et des contrôles électriques sont souvent obligatoires.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir concernant les installations et les normes électriques des bâtiments industriels.

Les normes électriques des bâtiments industriels

Les normes électriques sont essentielles dans les bâtiments industriels en raison des nombreux risques de surtension, d’incendie ou encore d’électrocution.

Qu’est-ce qu’un bâtiment industriel au regard de la législation ?

Un bâtiment industriel est un établissement intégrant une activité de transformation ou de fabrication de biens mobiliers. Afin de remplir ces fonctions, un local industriel dispose de moyens techniques importants comprenant des machines, de l’outillage et du matériel.

En fonction de ses dimensions et de son aménagement, un bâtiment industriel peut avoir d’autres usages, comme par exemple :

  • Recevoir un espace de bureau,
  • Stocker des marchandises ou des matériaux de fabrication,
  • Abriter des véhicules,
  • Etc.

La norme électrique NF C15-100 pour les bâtiments industriels

La réglementation électrique des bâtiments industriels est dictée par la norme française NF C 15-100. Cette dernière réglemente toutes les installations électriques en basse tension (jusqu’à 1000 volts en courant alternatif et 1500 en courant continu) en définissant des règles strictes de conception, de mise en œuvre et de vérification.

Notez que tous les types de bâtiments en France, quelle que soit leur destination d’usage, sont concernés par la norme NF C 15-100. 

L’objectif premier de la norme NF C 15-100 est d’assurer la protection de l’installation électrique, de son environnement et des personnes.

Cette norme permet également de faciliter la gestion, l’usage et les possibilités d’évolution de l’installation électrique.

Les normes électriques NF C 13-100 et NF C 13-200 pour les installations en haute tension

De nombreux bâtiments industriels ont besoin d’installations électriques en haute tension afin d’alimenter en électricité leurs nombreuses machines.

Les normes électriques NF C 13-100 et NF C 13-200 réglementent les installations électriques en haute tension (courant alternatif sous une tension nominale supérieure à 1000 V et inférieure ou égale à 245 kV).

Ces deux normes définissent des règles strictes relatives à la conception et la mise en œuvre des installations électriques dans le but de protéger les biens et les personnes.

La norme NF C 13-200 constitue un guide normatif permettant d’assurer le bon fonctionnement de l’installation en portant une attention particulière sur certains points :

  • Les problèmes de surtension,
  • Les règles de protection des transformateurs électriques haute tension contre l’incendie,
  • La mise à la terre des composants,
  • L’utilisation de matériaux durables et suffisamment résistants,
  • Etc.

Quelles sont les spécificités des normes électriques pour les bâtiments industriels ?

Les bâtiments industriels ont généralement des installations électriques beaucoup plus complexes permettant un apport en électricité important. Cette complexité et la circulation de courants électriques puissants augmentent les risques d’accidents.

De nombreuses règles spécifiques sont donc à respecter pour les bâtiments industriels. Il est essentiel de se faire accompagner par un bureau de contrôle électrique afin d’être certain d’être en conformité avec l’ensemble des normes en vigueur.

Certains contrôles des installations électriques sont obligatoires et permettent au contrôleur électrique de déceler les éventuelles lacunes à améliorer.

Bon à savoir :

Il existe trois contrôles obligatoires des installations électriques dans un bâtiment industriel :

  • La vérification avant la mise sous tension,
  • La vérification initiale avant la mise en service des installations électriques,
  • Le contrôle périodique annuel.

Ces contrôles doivent être réalisés par un bureau de contrôle électrique accrédité par le COFRAC (Comité Français d’accréditation).

Pour en savoir plus sur les contrôles électriques :