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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

DCE : la dernière étape avant le début des travaux

Temps de lecture: 3 minutes

Le DCE, une étape importante avant le début des travaux

Lors d’un appel d’offres ou d’une passation de marchés publics dans le bâtiment, une sélection des différents prestataires pour les travaux est nécessaire. Ce choix est rendu possible par l’émission d’un DCE rédigé par la maîtrise d’ouvrage.

Primordial, le DCE est l’une des dernières étapes avant les travaux. Ce document constitue en effet l’élément sur lequel vont s’appuyer les entreprises pour juger de leur capacité à intervenir dans ce projet de construction.

Qu’est-ce qu’un DCE ?

Le dossier de consultation des entreprises (DCE) rassemble les documents nécessaires à la présentation du marché aux entreprises privées ou publiques qui souhaitent y candidater.

L’ensemble des pièces constitutives du DCE décrit la nature et l’étendue des prestations désirées. Le DCE précise également les modalités pour candidater à l’appel d’offres ainsi que le budget et les délais prévus pour réaliser les travaux. DCE et travaux sont donc étroitement liés puisque l’un ne peut prendre place sans l’autre.

DCE : quel est son rôle dans la tenue des travaux ?

À l’aide des études de projets réalisées en amont et de l’assistance du maître d’œuvre, la maîtrise d’ouvrage constitue le DCE à destination des entreprises. 

Notez que ces deux intervenants ont des relations étroites lors des marchés publics. Ces relations sont cadrées par la loi MOP à laquelle le DCE est donc lié.

Le DCE permet donc de savoir précisément ce qui est attendu des travaux : plans d’exécution, plannings, permis de construire et budget alloué aux travaux.

Une fois le DCE soumis, c’est aux différentes entreprises (publique ou privées) du bâtiment de l’étudier et de décider de leur capacité à répondre aux attentes du projet. C’est donc grâce au DCE que les entreprises du BTP décident de répondre, ou non, à un appel d’offres.

L’intérêt d’un DCE pour les entreprises du bâtiment

Pour les entreprises du bâtiment, qu’elles soient du secteur privé ou public, le DCE est un bon moyen de décrocher de nouveaux chantiers.

En effet, grâce à ce dossier, les entreprises ont toutes les cartes en main pour évaluer leur capacité à répondre aux attentes du maître d’ouvrage. Ces dernières décident donc de candidater ou non aux travaux en répondant au marché public grâce aux éléments apportés par le DCE.

Le DCE précise une date limite pour le dépôt des candidatures par les entreprises du bâtiment. Une fois la date révolue, le maître d’ouvrage, assisté par le maître d’œuvre et l’architecte ou du cabinet d’étude, revient sur les demandes reçues afin de sélectionner les entreprises qui participeront aux travaux. Le DCE travaux doit donc être précis et clair pour que les entreprises aient toutes les informations nécessaires à la compréhension du projet.

Les entreprises choisies s’engagent alors contractuellement avec le maître d’ouvrage sur les coûts et les délais de livraison à respecter.

Contenu d’un DCE pour des travaux dans le bâtiment

Les documents contenus dans un DCE travaux s’organisent en trois grandes catégories :

1. Les documents de procédures

Les pièces du DCE relatives aux procédures sont la réglementation de la consultation (RC) et l’avis d’appel à la concurrence (AAC).

2. Les documents contractuels

L’acte d’engagement est le principal document contractuel du dossier car, une fois signé, celui-ci engage l’entreprise sélectionnée au respect du cahier des charges et des modalités indiquées dans le dossier.

Parmi les documents contractuels, les entreprises du bâtiment trouveront également :

  • Des pièces financières telles que le bordereau des prix unitaires (BPU),
  • Le détail quantitatif estimatif (DQE),
  • La décomposition du prix global et forfaitaire (DPGF).

Ces derniers délimitent principalement les conditions tarifaires du projet (budget) ainsi que les délais et modalités de livraison.

3. Le cahier des charges

Indispensable à la bonne compréhension des attentes et des besoins de la maîtrise d’ouvrage, le DCE est également composé des différents cahiers des charges.

Il contient généralement :

  • Les cahiers généraux : cahier des clauses administratives générales (CCAG) ou le cahier des clauses techniques générales (CCTG),
  • Les cahiers particuliers : cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ou cahier des clauses techniques particulières (CCTP).

Notez que le DCE travaux peut être composé également des différentes études, des rapports géotechniques ou des notes de calcul.

Questions fréquentes sur le DCE et les travaux

Qui rédige le DCE ?

Le DCE est généralement rédigé par le maître d’ouvrage. Il est toutefois fréquent qu’il confie sa rédaction à un architecte, à un bureau d’étude ou encore à un juriste.

De quoi est composé un DCE ?

Le DCE doit comporter tout ce qui permet aux entreprises de répondre à un appel d’offres. Ces éléments sont, entre autres :
– Le document de mise en concurrence des opérateurs économiques,
– L’acte d’engagement,
– L’état circonstancié des intentions de la maîtrise d’ouvrage,
– Le cahier des charges (CCAP + CCTP),
– La décomposition du prix global et forfaitaire,
– Le règlement de consultation et de passation des marchés,
– Les annexes techniques et financières.

Quel est le prix d’un diagnostic amiante ?

Temps de lecture: 3 minutesLe prix d'un diagnostic amiante

Le prix d’un diagnostic amiante (DTA) varie selon deux critères : la superficie du logement faisant l’objet du contrôle, ainsi que le nombre d’éléments à inspecter.

Toutefois, le prix d’un diagnostic amiante est en général compris en 90 et 300 €.

Le coût d’un diagnostic amiante n’est donc pas le même selon que le bien immobilier concerné est un appartement ou une maison. En outre, d’autres critères peuvent faire augmenter la note, en particulier l’approfondissement des recherches en cas de détection d’amiante.

Prix d’un diagnostic amiante : zoom sur les tarifs moyens en vigueur

Le prix d’un diagnostic amiante est susceptible de varier selon le type de bâti faisant l’objet du contrôle et la superficie de ce dernier. Les frais de déplacement sont généralement inclus dans le prix du diagnostic.

En outre, en cas de recherches poussées, le technicien du bâtiment peut facturer l’analyse de présence d’amiante plus cher qu’à l’accoutumée.

Le coût d’un diagnostic amiante établi par un professionnel reconnu par le Ministère de la Santé et le COFRAC est généralement compris entre 90 € et 300 €. Les tarifs pratiqués en région parisienne sont plus bas que ceux en vigueur en province.

Le coût du diagnostic amiante en fonction du logement

En France, le propriétaire du bien immobilier est le seul à assumer le coût du diagnostic amiante.

Dans un premier temps, le prix dudit diagnostic diffère selon le type de logement, dans le cas des bâtiments à usage d’habitation.

Le prix d’un repérage d’amiante s’exprime toujours toutes taxes comprises (TTC).

Prix le plus bas Prix moyen Prix le plus haut
Studio 90 € 105 € 120 €
Appartement de 2 pièces 110 € 120 € 130 €
Appartement de 4 pièces 180 € 200 € 220 €
Maison de 3 pièces 200 € 225 € 250 €
Maison de 5 pièces 250 € 275 € 300 €

Le prix du diagnostic amiante en fonction de la superficie

La superficie du logement destiné à être contrôlé peut également avoir des répercussions sur le prix du repérage d’amiante.

Pour les logements de moins de 500 m²

En moyenne, le coût d’un diagnostic amiante avant travaux tourne autour de 3 € le mètre carré, hors taxe et analyses comprises, pour les surfaces inférieures à 500 m².

À noter que ce prix est donné à titre purement indicatif. En effet, celui-ci peut différer selon certains locaux spécifiques et les caractéristiques de ces derniers (date de construction, type de bâtiment, difficulté d’accès, etc.).

Pour les logements dont la surface est plus importante

Quant au tarif applicable pour les surfaces plus importantes, celui-ci est d’environ 1,60 € le mètre carré, hors taxe et avant travaux.

Dans le cas d’un diagnostic amiante réalisé sur une surface importante, il est en effet d’usage qu’un tarif préférentiel soit proposé par l’entreprise de désamiantage.

Des prix avantageux peuvent être appliqués : le cas du diagnostic amiante, plomb, termite

Les professionnels qui réalisent un DTA peuvent proposer des tarifs avantageux à leur client dans d’autres situations. Cela est par exemple le cas lorsque plusieurs diagnostics différents doivent être effectués.

De cette manière, le prix d’un diagnostic amiante, plomb et termite peut s’avérer particulièrement avantageux pour le propriétaire bailleur. Même constat pour les dossiers réunissant plusieurs diagnostics obligatoires !

À titre indicatif, pour une mise en location d’un appartement de 2 pièces, le prix d’un dossier diagnostic complet se situe autour de 250 €. S’il s’agit d’une mise en vente, il faut compter 350 €.

ERP type W : que faut-il savoir sur ces établissements ?

Temps de lecture: 4 minutes

Les ERP type W incluent les banques et administrations.

Les Établissements Recevant du Public (ERP) sont régis par un ensemble de règles garantissant la sécurité des occupants et des bâtiments.

Les ERP ont été organisés par catégories et par types car la taille et la nature de leurs activités diffèrent. C’est pourquoi les ERP de type W doivent répondre à une réglementation précise.

Qu’est-ce qu’un ERP de type W ?

Les ERP de type W peuvent aussi bien appartenir au secteur privé qu’au secteur public et regroupent :

  • Les administrations,
  • Les banques,
  • Les bureaux (sauf si le professionnel ne reçoit pas de client dans son bureau).

Seuil des effectifs dans les ERP W

Comme tous les établissements recevant du public, les ERP W sont répartis au sein de catégories allant de 1 à 5. Ces catégories sont déterminées en fonction du nombre d’occupants maximal pouvant être accueillis.

Découvrez les catégorie des ERP de type W en fonction de leur seuil d’effectif dans le tableau suivant :

Catégorie de l’ERP Seuil des effectifs
1

Supérieur à 1 500 personnes

2

Entre 701 et 1 500 personnes

3

Entre 301 et 700 personnes

4

De 200 à 300 personnes

ou

Moins de 200 personnes avec 100 personnes ou plus en sous-sol

ou

Moins de 200 personnes avec 100 personnes ou plus en étage et ouvrages en élévation

5

Moins de 200 personnes avec moins de 100 en sous-sol

ou

Moins de 200 personnes avec moins de 100 en étage et en élévation

Calcul de l’effectif maximal dans les ERP W

Afin de définir l’effectif maximal autorisé dans un ERP W il y a deux possibilités :

  • Soit la limite est fixée dans la déclaration du maître d’ouvrage,
  • Soit la limite est obtenue à l’aide d’un calcul.

Ainsi, pour connaître l’effectif maximal d’un ERP W :

  • Pour les aménagements intérieurs prévus : il convient de compter une personne pour 10m² de locaux aménagés pour l’accueil de public (guichet, hall d’accueil, salle d’attente, etc.),
  • Pour les aménagements intérieurs non prévus : il faut compter une personne pour 100m² de la superficie du plancher.

ERP de type W : réglementation en vigueur

Les ERP de type W sont réglementés par le Code de la Construction et de l’Habitation mais aussi par le chapitre XI de l’arrêté du 25 juin 1980.

ERP W : les normes applicables

Comme pour tous les autres établissements accueillant du public, les ERP de type W sont soumis aux normes génériques relatives à la sécurité des personnes et des bâtiments.

Ces établissements sont également tenus de respecter les obligations d’accessibilité en vigueur. Bâtiment, accès, installations, mobilier : ces normes régissent l’établissement à tous les niveaux.

Les textes prévoient ainsi des conditions pour :

  • Les installations électriques ou gaz,
  • L’éclairage,
  • Les ascenseurs, escalators et autres,
  • Les espaces de restauration si l’établissement en est équipé,
  • L’évacuation des personnes,
  • Les équipements de signalement et de lutte contre l’incendie,
  • Etc.

Respect de la conformité des ERP de type W

Afin de garantir la conformité de l’établissement de type W aux normes en vigueur, il est demandé aux exploitants de tenir un registre de sécurité.

Ce document administratif contient l’ensemble des informations relatives :

  • Aux travaux et à la sécurité des bâtiments,
  • Aux formations du personnel,
  • Aux contrôles des équipements,
  • À la conformité à la loi sur l’accessibilité,
  • Aux observations et avis de la commission de sécurité,
  • Etc.

Ce registre est généralement demandé à l’occasion de la visite de la commission de sécurité.

En amont ou pendant l’exploitation d’un ERP type W, une commission de sécurité est chargée de vérifier la conformité de l’établissement à la réglementation en vigueur.

Celle-ci émet ensuite des observations pour des améliorations, ainsi qu’un avis (favorable ou défavorable) quant à l’ouverture ou au maintien de l’activité. L’avis consultatif de la commission est ensuite validé par le Maire ou le Préfet.

Le non-respect des obligations réglementaires par l’exploitant d’un ERP de type W menace la continuité de son activité. Il s’expose ainsi à des sanctions administratives (fermeture temporaire ou définitive), à des amendes forfaitaires, voire à des sanctions pénales dans les cas les plus graves.

Quelle sécurité pour les ERP W ?

Parmi les préoccupations sécuritaires des ERP de type W se trouvent des mentions spéciales pour l’éclairage ou la sécurité incendie.

Zoom sur l’éclairage dans les ERP type W

Selon l’arrêté du 19 novembre 2001, un éclairage de sécurité qui répond aux dispositions des articles EC 7 à EC 15 doit équiper ces établissements.

Zoom sur la sécurité incendie dans les ERP W

Les alarmes incendie sont obligatoires dans un établissement de type W. Le type d’alarme dépend de la catégorie de l’ERP :

  • ERP W de catégorie 1 et 2 : système de sécurité incendie de catégorie C, D ou E et une alarme de type 2b,
  • ERP W de catégorie 3 : alarme de type 3,
  • ERP W de catégorie 4 : alarme de type 4

De plus, un extincteur portatif à eau pulvérisée d’au moins six litres est nécessaire pour 200 m2.

Pour respecter l’article MS 70, la liaison avec les sapeurs pompiers doit être effectuée par téléphone urbain.

 

Pour plus d’informations sur les ERP, découvrez les articles suivants :

Questions fréquentes sur les ERP de type W

Qu’est-ce qu’un ERP de type W ?

Les ERP de type W sont les bureaux, les banques et les administrations.

Les bureaux sont-ils tous de type W ?

Non, ils doivent recevoir du public pour être de type W. Si, par exemple, un consultant ne reçoit pas de public dans son bureau, il n’est pas soumis aux règles des ERP.

Les obligations des ERP avec locaux à sommeil

Temps de lecture: 3 minutes

Issue de secours dans les ERP avec locaux à sommeil

Selon l’article R 123-2 du Code de la Construction, un ERP (Établissement Recevant du Public) correspond à un bâtiment, local ou enceinte dans lequel des personnes sont admises (gratuitement ou contre un paiement). Tous les ERP doivent répondre à des normes et à une réglementation bien précise.

Les ERP avec locaux à sommeil sont des établissements qui comportent des locaux réservés au sommeil du public la nuit. Il convient de respecter dans ces lieux les normes de sécurité en vigueur, notamment les normes de sécurité incendie et d’évacuation.

Découvrons les obligations que doivent respecter les ERP avec locaux à sommeil.

Quels sont les ERP avec locaux à sommeil ?

Les lieux de sommeil sont des ERP de type R, O ou PE. Il s’agit d’établissements qui permettent d’héberger du public la nuit.

Liste des ERP avec locaux à sommeil

Les ERP avec locaux à sommeil sont donc :

  • Les hôtels,
  • Les pensions de famille,
  • Les internats scolaires,
  • Les auberges de jeunesse,
  • Les hôpitaux,
  • Les maisons d’accueil pour personnes handicapées,
  • Les maisons d’accueil pour personnes âgées dépendantes,
  • Les autres établissements avec locaux à sommeil.

Calcul des effectifs des ERP avec locaux à sommeil

L’effectif maximal admis dans un ERP avec locaux à sommeil dépend du nombre de personnes qui peut occuper les chambres.

Il y a cinq catégories d’ERP, en fonction de leur seuil d’accueil :

  • Catégorie 1 : plus de 1 500 personnes,
  • Catégorie 2 : entre 701 et 1 500 personnes,
  • Catégorie 3 : entre 301 et 700 personnes,
  • Catégorie 4 : entre 100 et 300 personnes,
  • Catégorie 5 : moins de 100 personnes.

Réglementation des ERP avec locaux à sommeil

Tous les ERP doivent être équipés d’un système d’alarme audible dans tout le bâtiment. Chaque local doit être équipé de blocs-portes et de pare-flammes. Lorsqu’il s’agit d’une pièce à risque comme une cuisine ou encore un sauna, le bloc-porte doit être coupe-feu et posséder un ferme-porte.

Les locaux à risques doivent obligatoirement posséder un détecteur de fumée.

Un document présentant les informations sur les sorties de secours et le comportement à adopter en cas d’incendie doit être présent dans les locaux.

L’obligation des ERP de 5ème catégorie avec locaux à sommeil

Les ERP avec locaux à sommeil de catégorie 5 sont les établissements qui peuvent accueillir moins de 100 personnes, appelés “petits établissements”. Ces établissements sont principalement les petits hôtels, les gîtes et les chambres chez l’habitant.

Suite à l’incendie du centre équestre de Lescheraines en 2004, le contrôle par les commissions de sécurité des ERP de 5ème catégorie avec locaux à sommeil est devenu obligatoire (arrêté du 8 novembre 2004).

Vérification des installations techniques des ERP avec locaux à sommeil de catégorie 5

Les ERP de 5ème catégorie avec locaux à sommeil doivent effectuer les vérifications des installations techniques suivantes :

  • Électricité,
  • Éclairage,
  • Extincteurs (minimum 1 extincteur pour 200 m²),
  • Alarme de type 1 et 4,
  • Ascenseurs,
  • Chauffage,
  • Ramonage des conduits de cheminée,
  • Conduites de gaz et organes de coupure,
  • Appareils de cuisson et hottes d’aspiration,
  • Désenfumage des escaliers, des endroits de circulation et des locaux,
  • Portes automatiques,
  • Fluides médicaux.

ERP avec locaux à sommeil : quelle fréquence pour les contrôles ?

Le chef de l’ERP avec locaux à sommeil doit demander l’intervention d’un bureau de contrôle pour effectuer des contrôles techniques. Ces derniers permettent de prévenir les risques susceptibles de se produire dans un établissement pendant les travaux et lorsque celui-ci est en cours d’exploitation.

Par ailleurs, un membre du personnel ou un responsable doit être présent en permanence dans l’établissement lorsque celui-ci est ouvert au public. La commission de sécurité effectue en effet des visites dans l’ERP :

  • Avant son ouverture au public,
  • Après les travaux,
  • Périodiquement tous les 5 ans.

Les ERP avec locaux à sommeil doivent donc respecter des obligations en matière de sécurité. Il est important d’effectuer des contrôles techniques pour garantir le bon fonctionnement des installations techniques.

La nature et la date des interventions doivent obligatoirement être mentionnées dans le registre de sécurité de l’établissement.

Quid des ERP de 5ème catégorie sans locaux à sommeil ?

Les ERP sans locaux à sommeil doivent respecter des normes différentes de ceux possédant des locaux à sommeil. Découvrez ce qu’il faut savoir sur les normes des ERP de 5ème catégorie.

Pour en savoir plus, découvrez également quelle est la réglementation des ERP de 4ème catégorie.

Questions fréquentes sur les ERP avec locaux à sommeil

Combien d’extincteurs doit-il y avoir dans un ERP de 5ème catégorie ?

Il doit y avoir au minimum un extincteur de 6 litres par étage pour 200 m2 de superficie. Chaque établissement doit posséder au moins deux extincteurs.

Qu’est-ce qu’un local à sommeil ?

L’expression “locaux à sommeil” désigne un établissement qui peut accueillir du public pour y passer la nuit.

RT 2020 : tout savoir sur la nouvelle réglementation thermique en vigueur

Temps de lecture: 10 minutesIllustration de la RT 2020

En France, le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie et près de 25 % des émissions de CO2. Pour répondre à cette problématique, des réglementations thermiques ont été adoptées afin de réduire la consommation énergétique et l’empreinte carbone dans la construction.

La RE 2020, pour “Réglementation Environnementale”, est la dernière réglementation en date à régir les normes thermiques, mais également environnementales des nouvelles constructions. Beaucoup plus ambitieuse que la précédente RT 2012, de nombreux changements sont à adopter pour être en conformité.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la nouvelle réglementation thermique RE 2020.

La RT 2020 : qu’est-ce que c’est ?

Depuis 1974, une série de réglementations thermiques ont été mises en place dans le but de réduire la consommation énergétique des bâtiments.

Début 2022, la France est passée de la norme RT 2012 à la nouvelle réglementation environnementale RE 2020.

RT 2020 : définition

La norme RT 2020, abréviation de “Réglementation Thermique”, est la nouvelle réglementation qui succède à l’ancienne norme RT 2012.

La RT 2020 est officiellement baptisée RE 2020, mais les deux appellations sont utilisées de manière interchangeable.

Plus qu’une simple réglementation thermique, la RT 2020 est une réglementation environnementale qui intègre des éléments complémentaires à la performance thermique des bâtiments. En effet, celle-ci se concentre également sur la production d’énergies renouvelables et l’utilisation de matériaux à faible impact carbone.

La norme RE 2020 ou RT 2020, quelle que soit son appellation, décrète une série de règles à respecter lors de la construction de bâtiments neufs. Ces règles visent à populariser la construction de bâtiments à énergie positive appelés BEPOS.

Les BEPOS sont des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment pour assurer leur bon fonctionnement.

Quel est l’objectif de la réglementation thermique 2020 ?

L’objectif de la réglementation thermique 2020 est d’assurer l’amélioration continue de la performance énergétique et du confort des bâtiments, tout en réduisant au maximum leur impact carbone.

Pour répondre à cet objectif, la norme RT 2020 se concentre sur trois points essentiels :

1. L’amélioration des performances énergétiques

La norme vise à poursuivre progressivement l’amélioration des performances énergétiques des constructions neuves et la diminution de leurs consommations. La RT 2020 est plus exigeante que la RT 2012 en matière de performances énergétiques. Une attention toute particulière est portée sur l’isolation des constructions, peu importe le système de chauffage mis en place.

2. La réduction de l’impact des constructions neuves sur le climat

Les règles édictées dans la norme RT 2020 se concentrent également sur la réduction de l’impact des constructions neuves sur le climat. Grâce à une analyse approfondie des émissions produites par le bâtiment tout au long de son cycle de vie, des mesures restrictives peuvent être prises.

Les émissions visées sont principalement rencontrées durant deux phases du cycle de vie d’un bâtiment :

  • La phase de construction (émissions liées à la production et au transport des matériaux de construction, consommation d’énergie fossile sur le chantier, etc.),
  • La phase d’exploitation (climatisation, éclairage, chauffage, etc.).

3. Une adaptation des bâtiments aux conditions climatiques futures

L’un des principaux dérèglements observés suite au changement climatique est l’apparition de plus en plus fréquente d’épisodes caniculaires intenses. Afin de répondre à cette problématique, la norme RT 2020 édicte des règles visant à optimiser le confort des occupants d’un bâtiment pendant l’été.

Quand cette norme est-elle entrée en vigueur ?

Usages Date d’entrée en vigueur de la RE 2020
Habitation 1er janvier 2022
Bureaux, enseignement primaire et secondaire 1er juillet 2022
Extensions habitation, bureaux et enseignement primaire ou secondaire + constructions provisoires 1er janvier 2023
Autres usages dans le secteur tertiaire Date d’entrée en vigueur à définir dans le courant de l’année 2023

 

Depuis 2018, le respect des règles édictées dans la norme RE 2020 est obligatoire pour la construction de bâtiments publics neufs.

La norme RT 2020 devait initialement entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2021 pour les logements. Cependant, en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, la RE 2020 est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 pour les bâtiments à usage d’habitation.

Concernant la construction de bâtiments de bureaux ou de bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, la RT 2020 est en application depuis le 1er juillet 2022.

La norme RT en pratique : applications et points d’attention

La norme RT 2020 s’applique différemment selon le projet de construction. En outre, une attention toute particulière doit être observée pour certains éléments stratégiques de la construction comme l’isolation ou le chauffage.

La norme RE 2020 pour les maisons individuelles

Dans le cadre d’un projet de construction d’une maison individuelle, plusieurs principes de construction sont à respecter pour répondre aux exigences de la norme RE 2020.

Les règles à respecter pour la construction d’une maison individuelle neuve

Voici les principales règles à respecter pour construire une maison neuve conforme à la norme RT 2020 :

  • Prévenir l’usage de matériaux de construction avec un impact carbone élevé,
  • Prévoir une isolation thermique très performante (isolation de la toiture, des murs et du sol, éviter les ponts thermiques, choisir des fenêtres performantes, etc.),
  • Installer un système de ventilation hautement efficace afin de limiter l’accumulation d’humidité et la chaleur ressentie dans les différentes pièces de la maison,
  • Adapter la position et l’orientation de la maison sur la parcelle afin de profiter au maximum des apports énergétiques naturels et de limiter l’usage du chauffage,
  • Privilégier des matériaux de construction favorisant l’inertie thermique (béton, brique, etc.) afin de mieux gérer les températures à l’intérieur,
  • Prévoir un nombre suffisant de surfaces vitrées afin de profiter de la lumière naturelle et de réduire les besoins en éclairage,
  • Etc.

L’obligation de remettre une attestation de prise en compte de la RE 2020 à l’achèvement des travaux

Une déclaration attestant de l’achèvement et de la conformité des travaux doit être remise à la mairie afin de signaler la fin des travaux de construction. Il s’agit d’une démarche obligatoire pour tous les travaux ayant fait l’objet d’un permis de construire.

Dorénavant, une attestation de prise en compte de la norme RE 2020 doit être réalisée et jointe à la déclaration d’achèvement des travaux. Ce document peut être réalisé par un organisme de certification, un architecte ou un bureau de contrôle pour le compte du maître d’ouvrage.

Son objectif est d’attester :

  • Du respect des différents indicateurs relatifs aux exigences de résultat de la RE 2020,
  • Du respect des exigences relatives à l’isolation et des autres propriétés thermiques de la maison individuelle,
  • Du respect des exigences relatives à la circulation de l’air dans le logement, notamment grâce au système de ventilation mis en place.

L’impact de la norme RE 2020 sur le dépôt de permis de construire d’une maison individuelle

La norme RT 2020 a un impact direct sur la demande de permis de construire pour une maison individuelle neuve.

Avant le dépôt du permis de construire, il est dorénavant nécessaire de réaliser une étude de faisabilité relative aux diverses solutions d’approvisionnement en énergie.

En outre, le maître d’ouvrage doit également fournir :

  • Une attestation confirmant la réalisation de l’étude de faisabilité,
  • La prise en compte de la RT 2020 au dépôt du permis de construire.

L’étude de faisabilité relative aux diverses solutions d’approvisionnement en énergie

Cette étude, réalisée par le maître d’ouvrage, vise à encourager l’utilisation d’énergies renouvelables et des systèmes les plus performants pendant la construction. Au moins cinq systèmes doivent être étudiés sur base de critères économiques, environnementaux et énergétiques.

Le maître d’ouvrage peut ensuite sélectionner les sources d’énergie les plus adaptées pour son projet de construction.

L’attestation de réalisation de l’étude de faisabilité et de la prise en compte de la RT 2020

L’objectif de ce document est de faire prendre conscience au maître d’ouvrage les enjeux écologiques et environnementaux de la norme RT 2020. Obligatoire pour obtenir le permis de construire, cette attestation atteste :

  • De la réalisation de l’étude de faisabilité,
  • Du respect des seuils établis dans la norme RT 2020 pour les indicateurs degré heure, Bbio, Icconstruction et Icénergie,
  • De la réalisation d’une analyse de cycle de vie du bâtiment,
  • De l’accès à l’éclairage naturel,
  • De l’engagement du maître d’ouvrage à respecter les exigences relatives aux systèmes de ventilation.

La norme RT 2020 et la rénovation des bâtiments existants

La RT 2020 concerne exclusivement la construction de bâtiments neufs. Les propriétaires de constructions existantes souhaitant améliorer les performances énergétiques de leur bien peuvent néanmoins s’inspirer de la norme RE 2020.

La RT existant régule les travaux de rénovation

Entrée en vigueur en 2007, la norme RT existant (réglementation thermique des bâtiments existants) vise à réduire la consommation énergétique des bâtiments existants.

Les propriétaires souhaitant entreprendre des travaux dans leur bien sont systématiquement concernés par cette réglementation, quelle que soit la nature de leur bien.

La RT existant comprend deux réglementations distinctes en fonction de l’année de construction du bien, de sa surface et du montant des travaux : la RT globale et le RT éléments.

La RT globale

La RT globale s’applique à tous les bâtiments existants remplissant les trois conditions suivantes :

  • La surface hors oeuvre nette (SHON) est supérieure à 1000 m2,
  • Le montant des travaux de rénovation thermique est supérieur à 25 % de la valeur hors foncier du bâtiment,
  • Le bien a été construit après le 1er janvier 1948.

Pour les biens résidentiels, la norme stipule que la consommation d’énergie pour le chauffage, la climatisation et l’eau chaude sanitaire ne peut excéder un certain seuil après les travaux. Ce dernier varie entre 80 et 165 kWh/m²/an selon le type d’installations et le climat.

Les bâtiments du secteur tertiaire doivent réduire leur consommation énergétique d’au moins 30 % une fois les travaux terminés.

La RT éléments

La RT éléments concerne tous les autres bâtiments existants soumis au remplacement d’un élément thermique.

Lorsque le propriétaire d’un bien souhaite installer ou remplacer un élément dans le bâtiment, la RT éléments exige l’installation de produits avec une excellente performance énergétique.

Cette norme concerne huit éléments du bâtiment :

  • L’isolation des parois opaques,
  • L’isolation des surfaces vitrées,
  • Le chauffage,
  • L’eau chaude sanitaire,
  • Le refroidissement,
  • La ventilation mécanique,
  • L’éclairage,
  • Les énergies renouvelables.

RE 2020 et isolation : deux éléments indissociables

L’isolation est un élément central de la RT 2020. Afin de répondre aux objectifs de réduction de consommation énergétique, un bâtiment neuf doit limiter au maximum les pertes de chaleur et la déperdition thermique.

Pour cela, une isolation thermique hautement performante doit être mise en place au niveau :

  • De la toiture (30 % des pertes de chaleur),
  • Des murs intérieurs et extérieurs (20 % des pertes de chaleur),
  • Des surfaces vitrées (15 % des pertes de chaleur),
  • Des planchers (10 % des pertes de chaleur),
  • Des ponts thermiques (5 % des pertes de chaleur).

Il est particulièrement important de choisir des matériaux écologiques qui offrent une isolation thermique d’excellente qualité, comme par exemple :

  • Le liège,
  • La laine ou les fibres de bois,
  • La laine de mouton,
  • Le chanvre,
  • La ouate de cellulose,
  • Etc.

Une isolation plus importante a tendance à augmenter l’humidité dans la maison. Il faut donc prévoir un système de ventilation efficace, comme une ventilation à double flux ou une pompe à chaleur air-eau.

L’importance des surfaces vitrées pour la conformité d’une construction avec la norme RT 2020

Pour garantir la conformité d’un bâtiment neuf avec la norme RT 2020, il est essentiel de porter une attention particulière à la planification des zones vitrées.

Le nombre et la disposition des portes vitrées et des fenêtres d’une construction sont, en effet, très importants pour assurer le confort des occupants tout au long de l’année.

Des zones vitrées conformes à la RT 2020 permettent également :

  • D’exploiter au maximum la lumière naturelle,
  • D’optimiser la circulation de l’air au sein du bâtiment,
  • D’accumuler et de restituer efficacement la chaleur,
  • D’éviter une accumulation trop importante de la chaleur pendant l’été,
  • Etc.

Quelques règles à respecter pour les surfaces vitrées

Plusieurs règles sont à respecter afin d’avoir des surfaces vitrées RT 2020 :

  • Le bâtiment doit avoir un minimum de surface vitrée égal ou supérieur à 1/6 de sa surface habitable totale,
  • Les surfaces vitrées doivent être disposées de manière à apporter suffisamment de lumière naturelle,
  • Les fenêtres doivent présenter un coefficient de transmission thermique inférieur ou égal à 1,3 W/m²K,
  • Les matériaux utilisés doivent être durables et recyclables, comme l’aluminium ou le PVC,
  • Etc.

La norme RE 2020

Quel système de chauffage choisir pour respecter la RE 2020 ?

Le choix du bon système de chauffage est indispensable pour répondre aux exigences ambitieuses de la RE 2020 en matière de consommation énergétique. De nombreuses solutions, auparavant recommandées dans la RT 2012, sont aujourd’hui insuffisantes pour y parvenir.

Les systèmes de chauffage à privilégier sont :

  • Les panneaux photovoltaïques grâce à l’énergie solaire,
  • Les chaudières à granulés et les poêles à bois,
  • Les pompes à chaleur air-eau.

Les avantages et les inconvénients des systèmes de chauffage conformes à la RE 2020

Voici un tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients des systèmes de chauffage à privilégier :

Système de chauffage Avantages Inconvénients
Panneaux photovoltaïques
  • Utilisation d’énergie 100 % renouvelable
  • Faible empreinte carbone
  • Réduction de la consommation d’énergie
  • Grande dépendance des conditions météorologiques
  • Investissement de départ important
Chaudières à granulés
  • Rendement énergétique supérieur à 90 %
  • Réduction de la consommation d’énergie (environ 30 % par rapport à une chaudière classique)
  • Combustible écologique et bon marché
  • Nombreuses aides financières éligibles
  • La chaudière est généralement encombrante
  • Entretien annuel obligatoire
  • Investissement de départ important (entre 10 000 et 15 000 €)
Pompes à chaleur air-eau
  • Production de chauffage et d’eau chaude sanitaire en utilisant peu d’énergie
  • Réduction de la facture d’énergie
  • Nombreuses aides financières éligibles
  • Appareils coûteux
  • Installation complexe
  • Bruit de fonctionnement de l’unité extérieure

Quels sont les changements entre la norme RT 2012 et la norme RT 2020 ?

La norme RT 2012 est la norme thermique qui précède la nouvelle réglementation environnementale RE 2020.

Appliquée depuis fin 2011, la norme RT 2012 avait pour objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2050 par rapport à ses émissions de 1990.

Pour y parvenir, la norme RT 2012 établissait des exigences de résultats et de moyens très élevées en matière de conception, de confort et de consommation d’énergie du bâtiment.

Les principales évolutions entre la norme RT 2012 et la norme RT 2020

La principale différence entre les deux normes est la limite de consommation annuelle d’énergie primaire qui a été revue à la baisse. Cette limite, précédemment établie à 50 kWh/m²/an, est passée à 0 kWh/m²/an avec l’entrée en vigueur de la norme RE 2020. Le label BEPOS remplace dorénavant le label BBC (bâtiment basse consommation).

Pour le calcul de la consommation énergétique d’un bâtiment, la RT 2012 prenait en compte cinq éléments :

  • L’isolation (toiture, fenêtres, murs, sol, etc.),
  • Le système de climatisation,
  • L’éclairage extérieur et intérieur,
  • Le système de chauffage,
  • La production d’eau chaude sanitaire.

La RE 2020 prend également en compte la consommation énergétique des appareils électroniques et électroménagers ainsi que l’impact carbone des matériaux de construction.

Enfin, contrairement à la norme RT 2012 qui se concentrait principalement sur l’amélioration de l’isolation thermique des bâtiments, la norme RE 2020 va beaucoup plus loin. Bien que l’isolation reste un point essentiel, de nombreuses exigences concernent l’usage d’énergies renouvelables et la diminution de l’empreinte environnementale des constructions.

Tableau récapitulatif des différences entre les normes RT 2012 et RE 2020

Voici un tableau récapitulatif des différences notables entre la réglementation thermique de 2012 et la norme environnementale de 2020 :

RT 2012 RE 2020
Consommation énergétique
  • 50 kWh/m²/an maximum
  • 0 kWh/m²/an
Label bâtiment
  • Bâtiment basse consommation (BBC)
  • Maison passive pour les bâtiments avec une consommation inférieure à 15 kWh/m²/an
  • Bâtiment à énergie positive (BEPOS)
Objectifs
  • Réduire la consommation énergétique des bâtiments
  • Réduire la consommation énergétique
  • Réduire l’impact carbone des constructions neuves
  • Adapter les bâtiments aux conditions climatiques futures
Éléments pris en compte pour le calcul de consommation d’énergie
  • Isolation
  • Système de climatisation
  • Éclairage extérieur et intérieur
  • Système de chauffage
  • Production d’eau chaude sanitaire
  • Isolation
  • Système de climatisation
  • Éclairage extérieur et intérieur
  • Système de chauffage
  • Production d’eau chaude sanitaire
  • Appareils électroniques et électroménagers
  • Matériaux de construction

 

Validité du diagnostic amiante : ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 3 minutesRéalisation d'un diagnostic amiante et connaissance de sa validité

Le diagnostic amiante est un diagnostic technique utilisé dans l’immobilier. Ce dernier permet de détecter la présence éventuelle d’amiante. En effet, l’amiante est un minéral nocif pouvant être présent dans un certain nombre de matériaux et de produits.

Obligatoire pour les logements dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, le diagnostic amiante doit être réalisé par un professionnel certifié COFRAC.

La durée de validité du diagnostic amiante est variable selon le résultat obtenu lors de la vérification effectuée par le diagnostiqueur.

Validité du diagnostic amiante : illimitée si le résultat est négatif

Contrairement à la plupart des autres diagnostics immobiliers, la durée de validité du diagnostic amiante peut être illimitée dans certains cas.

Diagnostic amiante réalisé avant le 1er avril 2013

Un diagnostic amiante réalisé avant le 1er avril 2013 dont le résultat est négatif est valide jusqu’à l’éventuelle cession du logement à un nouveau propriétaire.

En effet, en cas de vente, les éléments extérieurs qui figurent sur la liste B doivent faire l’objet d’une recherche détaillée.

Le contrôle permettra de caractériser l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante.

Diagnostic amiante réalisé après le 1er avril 2013

Si le diagnostic a été réalisé après le 1er avril 2013 et qu’aucune trace d’amiante n’a été détectée, ce dernier reste valable pendant une durée indéfinie.

En cas de vente du logement, le diagnostic doit être complété par la caractérisation de l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante (liste B).

Bon à savoir sur le diagnostic amiante

Il est conseillé d’établir un nouveau diagnostic amiante à chaque nouvelle vente du logement, notamment si le propriétaire a effectué des travaux de rénovation entre-temps. Effectivement, toute nouvelle rénovation peut mettre en évidence des matériaux ou produits contenant de l’amiante non visibles lors de la réalisation du précédent diagnostic.

Quelle durée de validité pour un diagnostic amiante positif ?

Si le diagnostic amiante s’avère positif, sa durée de validité est impactée : un nouveau contrôle doit être effectué tous les trois ans. L’objectif de cette série de contrôles est de vérifier l’état de dégradation du logement ou d’attester de son désamiantage.

À noter que des mesures exceptionnelles doivent être prises selon l’état de conservation du logement contenant de l’amiante :

  • État de conservation N=1 : un contrôle tous les trois ans est exigé, l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante étant ici jugé comme « bon »,
  • État de conservation N=2 : l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante est « moyen ». En conséquence, des opérations d’empoussièrement de l’air doivent être réalisées par un organisme accrédité dans un délai de trois mois suite au diagnostic amiante,
  • État de conservation N=3 : l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante est « mauvais ». Des travaux de désamiantage et des mesures conservatoires sont à prévoir afin de réduire l’exposition des habitants à l’amiante. Lesdites mesures sont communiquées au préfet du département dans les 12 mois. Quant aux travaux, ils doivent être achevés dans un délai de 36 mois.

LE SAVIEZ-VOUS ? 

La date du 1er avril 2013 correspond à l’élargissement du repérage d’amiante à des éléments extérieurs de l’habitation tels que la couverture et le bardage. En outre, plusieurs critères ont été définis afin d’établir l’état de conservation des matériaux touchés par l’amiante.

Pour terminer, rappelons que tous les travaux dont l’objectif est de retirer ou de confiner de l’amiante sont à faire réaliser par des professionnels qualifiés. Tout comme le diagnostiqueur amiante, ces derniers doivent être certifiés et aptes à manipuler ce matériau dangereux pour la santé.