All posts by Adrien Lafond

Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Tout ce qu’il faut savoir du contrôle d’un chantier de construction

Temps de lecture: 3 minutes

Contrôle sur un chantier de construction

Le contrôle du chantier de construction est une étape indispensable à la bonne exécution de ce dernier.

Un contrôle est requis non seulement pour s’assurer de la qualité des travaux, de la sécurité sur le chantier, mais également pour garantir le respect des délais et du budget alloué à ce dernier.

Découvrons quels sont les différents points qui doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de ce contrôle.

Pourquoi réaliser un contrôle du chantier de construction ?

Garant du bon déroulement des travaux, le maître d’ouvrage doit veiller au respect des normes en vigueur, notamment pour des raisons de sécurité.

En effectuant un contrôle du chantier de construction, le maître d’ouvrage s’assure de la conformité du chantier par rapport au cahier des charges.

Cette action est, en effet, indispensable car celle-ci garantit une conception, une réalisation et une livraison conformes aux attentes du client. La conformité du chantier est évaluée en s’appuyant sur les documents suivants :

  • Les notes de service,
  • Les procès-verbaux,
  • Les bons de commande,
  • Les bons de paiement,
  • Etc.

Comment s’organise un contrôle de chantier ?

Un contrôle de chantier de construction se traduit par des visites prévues sur le chantier de manière échelonnée. Les visites sont effectuées en présence du maître d’ouvrage ou du contrôleur qu’il a désigné.

Un contrôle de chantier se décline en plusieurs visites dont l’objectif consiste à vérifier la conformité des différents sujets d’étude :

  • Le contrôle des éléments des constituants de base de l’ouvrage,
  • Le contrôle de fabrication des produits utilisés,
  • Le contrôle des produits ou des matériaux mis en œuvre,
  • La réception du chantier.

À noter que le contrôle d’un chantier de construction peut s’effectuer à plusieurs niveaux.

Le contrôle interne d’un chantier de construction

Le contrôle est effectué directement par les entreprises de construction selon des procédures définies en interne.

Le contrôle externe d’un chantier de construction

Le contrôle est effectué à la demande de l’entreprise de construction par une société tierce qui validera ou non le contrôle interne de cette même entreprise.

Le contrôle extérieur d’un chantier de construction

Le contrôle est demandé par le maître d’œuvre afin d’effectuer des vérifications inattendues. Ces dernières ont pour vocation de valider ou d’infirmer le contrôle externe de l’entreprise.

Différents contrôleurs de chantier sur les sites de construction

Les contrôleurs de chantier ont généralement une spécialité dans laquelle ils interviennent exclusivement.

Un contrôle de chantier de construction peut, en effet, être réalisé afin d’attester de la conformité d’un élément particulier au regard des normes en vigueur.

  • Le contrôle sur béton : étude de formulation et de convenance du béton, essais sur béton frais et durci,
  • Le contrôle de terrassement : pilotage des planches d’essai, contrôle de conformité des matériaux, contrôle de mise en œuvre,
  • Le contrôle de voirie : audit des centrales d’enrobés, contrôle de conformité des matériaux, contrôle de fabrication,
  • Le contrôle de fondation : auscultation sonique, auscultation mécanique, auscultation réflexive, essais de chargement dynamique,
  • Le contrôle sur ancrage : essai de traction sur clou, essai de chargement sur pieu, essai de réception sur tirant,
  • Le contrôle de mécanique des sols : essais œdométriques, essais de cisaillement, essais de mécaniques des roches, etc.

Pour terminer, il est important de dissocier la notion de contrôle de celle de surveillance du chantier de construction. En effet, un contrôle de chantier se limite à un passage sur chantier par semaine tandis que la surveillance des travaux implique une présence quotidienne sur les lieux de construction.

Pour en savoir plus :

Tout ce que vous devez vérifier quand vous achetez une maison

Temps de lecture: 6 minutes
Quoi vérifier quand on achète une maison ?

La principale source d’inquiétude lors de l’achat d’une maison existante vient des normes. À la différence d’une construction de maison où celui qui construit s’appuie sur des normes actuelles, qui sont un gage de qualité, une maison existante peut être soumise à d’anciennes réglementations.

L’acheteur doit par conséquent se demander ce qu’il doit vérifier quand il achète sa maison. Notre check-list est là pour vous aider.

Premier point à vérifier quand vous décidez d’acheter une maison : l’environnement

Avant d’acheter une maison, il convient de se pencher attentivement sur l’environnement de celle-ci. Estimer l’intérieur d’un bien n’est pas suffisant pour y vivre.

Observez l’orientation de votre future maison. Celle-ci a, en effet, un impact sur le confort global qui régnera dans votre logement.

Prenez également le temps de vous renseigner sur le voisinage, le quartier, son contexte géographique, etc.

Soyez extrêmement vigilant aux éventuelles nuisances (par exemple la proximité avec une route très passante, une usine, le passage d’avions ou de trains, etc.). Vous ne vous rendrez peut-être pas compte de cela lors de votre première visite. C’est pourquoi il est important de revenir à différents moments et de se renseigner auprès des voisins.

Il peut être également intéressant de se renseigner auprès de la mairie d’éventuelles constructions prévues dans les alentours. Il serait dommage d’acheter une maison pour sa vue et que celle-ci se retrouve bouchée par un immeuble quelques années plus tard.

Comment savoir si une maison est saine ? En vérifiant son état général

La toiture

Il est nécessaire de s’attarder sur l’état de la toiture lorsque vous prévoyez d’acheter un bien. La réfection de la toiture peut effectivement augmenter considérablement votre budget si celle-ci est nécessaire.

Couverture

En observant la couverture, cherchez toutes traces de coulures qui indiqueraient des fuites antérieures.

Vérifiez l’étanchéité de la toiture, l’absence de fuites au niveau des points particuliers tels que le faîtage, les changements de pentes, etc. Il est difficile de vous fournir une liste exhaustive de ces points, car selon le type de couverture (tuile, ardoise, bardeaux, tôle, etc.), les données changent.

Il convient de retenir qu’il est toujours préférable d’avoir :

  • Plus de pente que pas assez,
  • Plus de recouvrements de couverture que pas assez
  • Plus de fixations que pas assez, lorsque celles-ci sont visibles.

Charpente bois

Jeter un œil aux combles si ces derniers sont visitables est important. Le point essentiel est de vérifier si les bois paraissent sains, vis-à-vis de l’humidité et des termites.

Visuellement et en toquant, les bois ne doivent pas paraître trop légers. En effet, cela peut être le signe de bois mangé par les termites.

Si les bois sont sains, vérifiez les assemblages et la forme de la charpente. Cette vérification plus technique évalue la tenue de la charpente sous vents violents. Il est primordial de vérifier :

  • La présence de contreventements,
  • La présence d’anti-flambements s’il s’agit d’une charpente en fermette industrielle,
  • Les assemblages bois-bois,
  • L’ancrage de la charpente bois aux murs de la maison.

Les fondations et le gros oeuvre

Fissures dans les murs

Soyez très vigilant aux fissures lorsque vous visitez un bien. Sortez votre loupe et cherchez ces dernières au droit des portes, des fenêtres et sur les murs.

Les fissures peuvent n’avoir aucun impact ou traduire un désordre de fondation important. Effectivement, toutes les fissures ne sont pas graves et ne signifient pas la même chose, mais il convient d’en savoir davantage avant d’acheter.

Si vous constatez une fissure, observez si celle-ci traverse le mur (fissure dite traversante) ou non.

N’oubliez pas de vérifier les murs contre terre en cas de sous-sol partiel, les murs de soutènement et les murs de la piscine quand ceux-ci sont visibles depuis le local technique.

Ouvertures dans les murs

Si vous envisagez des projets d’aménagements qui nécessitent d’ouvrir un mur, vérifiez si le mur en question est porteur. Cela a, en effet, un impact technique et financier sur l’ouverture.

Le second oeuvre

Il est très important d’être vigilant au second œuvre lorsque vous visitez une maison. Voici notre checklist pour les points de vigilance à contrôler.

Le revêtement extérieur

Il est primordial d’évaluer l’état du revêtement extérieur de la maison, et cela, qu’il s’agisse de peinture, de crépis ou d’un bardage bois.

Le revêtement extérieur est ce qui vous protège de la pluie et des intempéries, il est donc nécessaire que ce dernier soit en bon état. Refaire un revêtement coûte toujours cher.

La cheminée

Si la maison possède une cheminée, demandez si celle-ci fonctionne, posez des questions à propos de son entretien et de sa participation au chauffage en hiver.

Problèmes d’humidité et d’étanchéité

Guettez les coulures, les traces de remontées d’humidité par le sol, les champignons et moisissures, le salpêtre, la condensation ou encore les éventuelles fuites dans les murs. Ces aspects participent à la salubrité du logement.

Chauffage / Climatisation

Il est important de vérifier le fonctionnement et les factures d’entretien du système de chauffage et/ou de climatisation.

Menuiseries extérieures

Vérifiez si le bois est sain ainsi que l’épaisseur du verre des fenêtres.

Il est difficile d’évaluer une menuiserie moderne, en revanche, il est aisé de savoir que l’isolation fournie par une vieille menuiserie avec un verre très fin de quatre millimètres d’épaisseur sera déplorable.

Ventilation

Dans la salle de bains, ou dans une moindre mesure, la cuisine, un bon système de ventilation, fonctionnel et entretenu, vous protégera des odeurs et de la condensation.

Il peut donc être judicieux de vérifier l’état des VMC si la maison en est équipée.

Les règles d’urbanisme

Renseignez-vous sur les règles d’urbanisme en vigueur dans la zone où vous souhaitez acheter votre maison. Ce conseil est d’autant plus vrai si vous songez à de gros travaux de rénovation qui risquent de modifier complètement l’apparence de votre logement.

Consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) peut vous informer sur les servitudes, les droits de passage éventuels et le coefficient d’occupation du sol (COS) restant pour savoir si vous avez des possibilités d’agrandissement sur le terrain.

Isolation et confort

Exposition

Pour évaluer le confort d’été, d’hiver et la luminosité, prenez votre boussole. L’idéal dépend de votre région, mais le séjour au sud et les chambres à l’est est en général une bonne configuration.

Prenez également en compte les vents dominants. S’il y a une terrasse, cela vous permettra de savoir si vous serez bien protégés de la pluie puisque ce n’est pas toujours le cas !

Isolation thermique

Ce point est difficile à évaluer sans savoir ce que contiennent les murs. Le plus simple est donc de se fier au résultat de l’isolation : la consommation de la maison en énergie. Demandez donc au vendeur de voir ses factures hivernales.

Pensez également au fait que vous visitez et achetez la maison pendant une saison donnée, mais que par la suite, les conditions climatiques changent. Il est donc difficile d’évaluer le confort d’été et d’hiver pendant les saisons intermédiaires, mais pourtant il faut essayer d’imaginer. En discuter avec le vendeur ou les occupants actuels de la maison peut également être judicieux.

Isolation phonique

Si la maison possède un étage, demandez à quelqu’un de sauter au-dessus de votre chambre à coucher pour savoir si l’isolation phonique (bruits de choc) est suffisante entre les pièces, à votre goût.

Fermez également toutes les fenêtres de la maison pour évaluer la transmission des bruits extérieurs. Le bruit est une nuisance et la tolérance au bruit est différente chez chacun de nous.

Nous vous recommandons également de visiter la maison si possible en dehors des zones très calmes (week-end, vacances, etc.) pour savoir si celle-ci correspond à votre zone de confort acoustique.

Les différents réseaux

Electricité

Demandez le diagnostic électrique, qui est désormais obligatoire pour les logements de plus de 15 ans. Il s’agit de l’un des diagnostics immobiliers les plus utiles.

Vérifiez les points les plus importants que sont :

  • La présence de la terre (« conducteur de protection ») et son fonctionnement,
  • La présence d’une protection des personnes (30 mA).

Eau potable

N’hésitez pas à vérifier le fonctionnement de l’eau froide, du système d’eau chaude et des robinets.

Assainissement

Côté assainissement, il est important de vérifier plusieurs points :

  • Vérifiez les sorties d’évacuation si celles-ci sont visibles,
  • Visualisez l’emplacement des regards (soulevez les tampons si besoin),
  • Demandez où se trouve la fosse septique (il doit y avoir au minimum un regard de visite).

Demandez à voir une facture de vidange de la fosse, en sachant que la vidange s’effectue, en moyenne, tous les quatre ans.

Autres Risques

Risques naturels

Si la maison suscite votre intérêt, consultez le Plan de Prévention des Risques (PPR) de la zone, disponible en mairie ou sur Internet, selon votre département. Le numéro cadastral de la parcelle peut aider, mais n’est, à priori, pas nécessaire.

Le PPR vous permet de savoir si la zone est sujette à des risques naturels : inondation, glissements de terrain, risque sismique, etc.

Termites

Pas de panique si vous voyez des traces de termites, mais il faut alors examiner scrupuleusement tous les bois de la maison, la charpente et les menuiseries intérieures et extérieures.

Le diagnostic termites n’est pas forcément une grande aide, car ce dernier est souvent imprécis quant à l’étendue de la présence des termites.

Selon l’étendue de la présence des termites, vous pourrez envisager de changer certains bois ou de les traiter.Pour ne rien oublier pendant vos visites, n’hésitez pas à télécharger notre check-list des vérifications à réaliser avant d’acheter une maison.

Questions fréquentes sur les points à vérifier avant d’acheter une maison

Quels sont les aspects de la toiture à vérifier avant l’achat d’une maison ?

Il convient de vérifier la couverture pour s’assurer qu’il n’y ait pas de fuites. Vérifiez également la charpente pour vous assurer que le bois soit sain et qu’il n’y ait pas de traces de termites.

Comment vérifier l’isolation thermique d’une maison avant l’achat ?

 La manière la plus simple est de se fier au résultat de l’isolation, c’est-à-dire à la consommation d’énergie. Les factures hivernales d’électricité du vendeur sont une bonne indication de l’efficacité de l’isolation du bien.

​​Existe-t-il une obligation de faire appel à un coordonnateur SPS ?

Temps de lecture: 2 minutesL'obligation de faire appel à un coordonnateur SPS

Veiller au respect des règles de sécurité sur un chantier est fondamental et implique plusieurs aspects : rappeler les règles de sécurité, fournir l’équipement adapté si besoin, mais cela passe également par l’obligation de faire appel à un coordonnateur SPS.

Sa mission a été rendue obligatoire par le Code du travail afin de prévenir les risques dans des opérations de bâtiment ou de génie civil.

L’obligation de faire appel à un coordonnateur SPS

Qui est le coordonnateur SPS ?

Le coordonnateur SPS (Sécurité – Protection – Santé) intervient sur les chantiers où plusieurs entreprises travaillent de manière simultanée ou successive. Il est désigné par le maître d’ouvrage avant même que le chantier ne commence.

Les missions du coordonnateur SPS ont pour vocation d’éviter les accidents des personnes présentes sur le chantier, mais également de celles qui interviendront par la suite.

C’est pourquoi son travail commence en amont du chantier afin de réfléchir aux meilleures stratégies à adopter. La prévention est le meilleur moyen d’assurer la sécurité sur un chantier.

Il existe des situations où il est juridiquement obligatoire de faire appel à un coordonnateur SPS.

Nous avons donc recensé ici les obligations, missions et sanctions encourues en cas de non-respect de cette règle.

Dans quel cas faire appel à un coordonnateur SPS ?

Il existe une obligation de faire appel à un coordonnateur SPS dès lors qu’un chantier, qu’il s’agisse du domaine du bâtiment ou du génie civil, fait intervenir plusieurs entreprises ou travailleurs indépendants.

En effet, lorsque plusieurs entreprises travaillent ensemble, il est primordial d’apporter une coordination pour éviter tout accident. Certaines interactions risquent de mettre en péril la sécurité des artisans.

Le coordonnateur SPS n’est cependant pas nécessaire sur un chantier pour un particulier.

Réglementation autour du coordonnateur SPS

Cette fonction doit être exercée par une personne physique désignée par le maître d’ouvrage, qui justifie d’expériences et de compétences dans le domaine de la construction.

Le coordonnateur SPS doit idéalement justifier d’une formation spécifique qui donne lieu à une attestation de compétences. Celle-ci se décline en trois niveaux, qui correspondent à la taille des chantiers sur lesquels le coordinateur est formé pour intervenir.

Dans le cas où le maître d’ouvrage ne trouverait personne remplissant ces critères, il peut faire appel à un architecte, à un bureau d’études, ou à une entreprise.

Il est donc de la responsabilité du maître d’ouvrage de désigner un coordonnateur SPS, sous peine d’encourir une sanction allant jusqu’à 9 000 € d’amende.

Obligation d’employer un coordonnateur SPS : le mot de la fin

L’embauche d’un coordonnateur SPS est rendue obligatoire par le Code du travail dans les situations suscitées.

Concernant sa facturation, le coordonnateur SPS peut la demander :

  • De manière forfaitaire, surtout en cas de chantiers de petites tailles,
  • Au pourcentage en fonction du montant des travaux,
  • Au taux horaire.

N’hésitez pas à consulter les articles suivants pour en savoir plus à propos de la sécurité sur les chantiers :

Tout savoir sur la fiche de sécurité d’un chantier de BTP

Temps de lecture: 3 minutesLa fiche de sécurité sur un chantier de BTP

Parmi les outils qui permettent de renforcer la sécurité des chantiers de construction, il existe la fiche de données de sécurité (FDS).

La fiche de sécurité d’un chantier de BTP constitue, avec l’étiquetage réglementaire des produits chimiques, l’un des moyens d’évaluation et de prévention du risque chimique en entreprise. De nombreux produits chimiques nécessitent une fiche de données de sécurité.

Qu’est-ce que la fiche de sécurité sur un chantier de BTP ?

La fiche de données de sécurité d’un chantier BTP a pour principal objectif de limiter et de prévenir les risques chimiques sur le lieu de travail. Cette dernière est requise si des substances ou mélanges dangereux pour la santé ou l’environnement sont utilisés.

La fiche de données de sécurité est fournie obligatoirement et gratuitement par le fabricant, fournisseur ou importateur d’une substance ou d’un mélange dangereux au chef d’établissement ou travailleur indépendant qui utilise ledit produit.

L’article R.4412-38 du Code du Travail précise que « […] L’employeur, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, les délégués du personnel, doivent avoir accès aux fiches de données de sécurité fournies par le fournisseur des agents chimiques. »

Le fabricant ou le fournisseur est donc dans l’obligation de transmettre la FDS à l’entreprise de BTP si celle-ci en fait la demande.

Par ailleurs, l’entreprise de BTP est tenue de communiquer à son médecin du travail les fiches de données de sécurité délivrées par le fournisseur des produits dangereux.

Réglementation autour de la fiche de données de sécurité

La FDS s’inscrit dans le cadre des règlements Reach et CLP (Classification, Labelling and Packaging). Entré en vigueur en 2007, le premier concerne l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques.

Le second porte sur la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances et des mélanges. Ledit règlement a permis d’aligner l’ancienne législation de l’Union Européenne au système global harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH).

Conformément aux exigences de l’Annexe II du règlement Reach, la fiche de sécurité sur un chantier de BTP doit être composée de seize chapitres obligatoires. Celle-ci donne des informations sur :

  • La toxicité des agents chimiques,
  • Leurs effets sur la santé,
  • Le stockage, l’élimination et les propriétés physiques des agents chimiques,
  • Les mesures d’aide d’urgence,
  • Les mesures à prendre en cas d’accident,
  • Les équipements de protection nécessaires à leur manipulation.

Rédaction et mise à jour de la FDS

En France, la norme homologuée ISO/FDIS 11 014 de février 2009 précise le contenu et le plan type de la fiche de sécurité d’un chantier de BTP.

Le fournisseur d’une substance ou d’un mélange dangereux est tenu de mettre à jour la fiche concernée, et ce, dès que de nouvelles informations pouvant affecter les mesures de gestion sont disponibles.

Seule la version la plus récente d’une FDS est à conserver par l’entreprise de BTP ou de génie civil.

La FDS à ne pas confondre avec le plan de sécurité d’un chantier

La fiche de données de sécurité est indépendante du plan de sécurité du chantier (PPSPS).

Certes, le plan particulier de sécurité et de protection de la santé contribue également à prévenir les risques sur les opérations de bâtiment et de génie civil. Cependant, ce dernier porte plus précisément sur les entreprises intervenantes, les mesures de prévention ou encore les installations relatives à l’hygiène et aux conditions de travail sur le chantier.

Tout comme la fiche de données de sécurité, le PPSPS s’adresse à un grand nombre d’acteurs sur le chantier. Les différents intervenants peuvent y trouver les informations dont ils ont besoin, la prévention étant le meilleur moyen d’assurer la sécurité sur un chantier et de limiter les risques.

Pour en savoir plus à propos de la sécurité sur les chantiers, n’hésitez pas à consulter les articles suivants :

Construire une maison à ossature bois : avantages et inconvénients

Temps de lecture: 5 minutes
Maison à ossature bois : avantage et inconvénients

Les maisons en bois séduisent de plus en plus de personnes grâce à leurs nombreux atouts. Le bois est un matériau noble et écologique permettant de construire des habitations en un temps record.

Découvrez les avantages et les inconvénients de construire une maison à ossature bois.

Les avantages et les inconvénients de la maison à ossature bois

Le terme maison en bois est utilisé dans le secteur de la construction pour désigner un bâtiment disposant d’une ossature en bois.

Le principe de construction est relativement simple : plusieurs pièces de bois sont assemblées afin de former l’ossature de la maison. Cette dernière comprend les plafonds, les sols et les murs de la construction.

Une maison en bois n’est pas nécessairement construite avec des parements en bois. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés, comme le béton, la pierre ou encore la brique.

Découvrez dans le tableau ci-dessous les avantages et les inconvénients des maisons en bois.

Avantages de la maison à ossature bois

Inconvénients de la maison à ossature bois

– Rapidité de la construction

– Excellente durée de vie

– Prix attractif

– Préfabrication en usine

– Faible quantité de déchets sur chantier

– Structure légère

– Côté chaleureux et authentique du bois

– Excellente isolation thermique

– Niveau d’isolation acoustique

– Nécessite plus d’entretien qu’une maison traditionnelle

– La légèreté de la structure peut devenir un inconvénient face au vent

Les principaux avantages

La construction d’une maison en bois offre de nombreux avantages.

Rapidité de la construction

La construction d’une maison en bois est généralement plus simple et plus rapide qu’une maison en béton avec des caractéristiques comparables.

La plupart des éléments constituant les maisons en bois sont, en effet, préfabriqués en usine. Dès que les bois sont livrés sur le chantier, le montage de l’ossature bois prend quelques jours, voire quelques semaines pour les projets les plus complexes. Les ouvriers s’occupent uniquement de réaliser l’assemblage des éléments entre eux.

Les éléments en bois peuvent être découpés sur place de manière simple et rapide en cas de besoin. Aucun équipement lourd n’est nécessaire sur le chantier, comme c’est généralement le cas avec d’autres matériaux de construction.

Cette rapidité d’achèvement du gros œuvre fermé permet aux corps de métier en charge du second œuvre de commencer plus rapidement les travaux à l’intérieur de la maison. L’exposition aux intempéries (vent, pluie, gel, neige, etc.) est effectivement moins longue que pour la construction d’une maison en béton.

Prix attractif

Le prix des matériaux nécessaires pour la construction d’une maison en bois est fort similaire à celui d’une maison en béton.

De manière générale, le coût de la main-d’œuvre pour la construction d’une maison individuelle représente environ 50 % du budget total. La rapidité de la construction d’une maison en bois permet donc de réaliser de très belles économies en réduisant le nombre d’heures facturées par les ouvriers.

La simplicité de construction sans équipement lourd sur le chantier réduit également le prix de la construction.

Structure légère

L’un des avantages du bois en tant que matériau de construction est sa grande légèreté. Celui-ci est en effet entre cinq et sept fois plus léger que le béton.

La légèreté de la structure permet notamment de ne pas devoir disposer de fondations profondes. Cela représente un véritable gain de temps et d’argent.

La construction d’une maison en bois est idéale sur un terrain avec une faible portance ou un terrain situé en zone sismique. Les effets d’un séisme sur un bâtiment dépendent de son intensité, mais également de la masse de la maison. Plus la masse est élevée, plus les effets du séisme sont importants.

Excellente isolation thermique

Le bois constitue un excellent isolant thermique avec une isolation environ 12 fois supérieure au béton. Les économies réalisables sur les factures de chauffage sont donc conséquentes.

Une maison à ossature bois permet également d’insérer de manière plus rapide et plus économique un isolant thermique dans les murs. Cela offre une excellente isolation et un gain d’espace grâce à une épaisseur moindre.

Les principaux inconvénients

La construction d’une maison à ossature bois comporte quelques inconvénients à considérer.

Niveau d’isolation acoustique faible

L’isolation acoustique d’une maison dépend principalement de l’épaisseur des murs et du plancher. Les maisons à ossature bois sont composées de murs moins épais et moins denses que les maisons en béton. Cela réduit par conséquent le niveau d’isolation acoustique.

Afin d’atténuer les bruits dans la maison, il est recommandé d’opter pour des murs et des planchers épais avec plusieurs couches. L’idéal est de construire deux murs séparés par un vide appelé coulisse.

Un matériau absorbant le son peut être introduit dans la coulisse afin d’améliorer l’isolation acoustique entre les pièces. Il peut s’agir de laine minérale, d’ouate de cellulose ou encore de polyuréthane en mousse composite.

Le bois nécessite plus d’entretien

L’entretien d’une maison en bois est nettement plus contraignant et constitue l’un de ses plus gros inconvénients.

Le bois peut se détériorer rapidement en cas de taux d’humidité élevé. Si un bâtiment est correctement chauffé, le taux d’humidité du bois devrait être suffisamment stable pour empêcher le développement de la pourriture. Il faut également éviter d’avoir de l’eau stagnante en contact direct avec le bois et des murs extérieurs avec une peinture qui s’écaille.

La plupart des essences de bois grisent naturellement avec le temps et l’exposition au soleil. Certaines personnes apprécient le côté esthétique du bois vieillissant et de ses irrégularités. Il est malheureusement nécessaire de repeindre les façades assez régulièrement si ce n’est pas votre cas.

L’application de produits spécifiques afin de lutter contre les termites, les mousses et les champignons est nécessaire afin de préserver la robustesse et la durabilité du bois.

Faible inertie thermique

L’inertie thermique d’une maison correspond à sa capacité à stocker puis à restituer la chaleur de manière diffuse. Cela signifie que la maison continue à être chauffée même après avoir coupé le système de chauffage.

Une maison en bois se réchauffe plus vite, mais se refroidit tout aussi rapidement dès que le chauffage est éteint. Les composants d’une maison à ossature bois (plancher, murs, cloisons, etc.) sont, en effet, plus fins et plus légers que ceux d’une maison traditionnelle. Or, plus la masse des matériaux est élevée, plus l’inertie thermique est importante.

Légèreté de la structure

La légèreté d’une maison à ossature bois peut être considérée comme un avantage, mais également comme un inconvénient dans certains cas.

Si la maison est située dans une région où le vent souffle fort (rase campagne, littoral, zone cyclonique, etc.), la légèreté de la maison représente un inconvénient. Il est nécessaire de veiller à bien fixer la maison au soubassement afin d’éviter que le vent n’emporte la construction.

Que faut-il savoir avant de faire construire une maison en bois ?

La construction d’une maison en bois est soumise à la même réglementation que n’importe quel type de construction.

L’aspect extérieur de la maison en bois doit respecter les prescriptions indiquées au sein du plan local d’urbanisme (PLU). Notez que le choix du matériau de construction ne constitue pas à un motif de refus pour l’obtention d’un permis de bâtir auprès de la mairie. Si vous prévoyez d’acheter une maison en bois sous forme de kit, prenez le temps de bien vérifier que la construction répond aux exigences urbanistiques.

La maison en bois doit également respecter :

  • La réglementation thermique 2012 (RT 2012) permettant d’obtenir le label de bâtiment basse consommation,
  • La réglementation d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite dans les constructions neuves,
  • La réglementation sismique imposant le respect de règles parasismiques pour les nouvelles constructions situées dans les zones de sismicité faible à forte.

Quelle est la durée de vie d’une maison en bois ?

Une maison en bois a une durée de vie similaire à une maison construite avec des matériaux de construction traditionnels : une centaine d’années !

La robustesse et la durabilité varient cependant en fonction de certains éléments :

  • Le respect des normes de construction,
  • Le climat,
  • La qualité des matériaux de construction,
  • La régularité et la qualité des entretiens.

Questions fréquentes sur les avantages et les inconvénients à faire construire une maison à ossature bois

Quels sont les principaux avantages et inconvénients de la maison à ossature bois ?

La construction est rapide, le prix de la construction est attractif et le bois apporte une très bonne isolation thermique. En revanche, l’isolation acoustique est très faible et ce type de construction demande plus d’entretien qu’une maison traditionnelle.

Combien coûte une maison à ossature bois ?

Il faut compter, en moyenne entre 1 200 et 1 800 € du mètre carré.

Quels sont les risques dans un projet de construction de maison ?

Temps de lecture: 4 minutesConnaître les risques lors d'un projet de construction de maison

Faire construire sa maison est une entreprise risquée, voire même un véritable défi à relever ! Pour éviter de voir le rêve basculer en cauchemar, les risques liés à un projet de construction de maison doivent être identifiés, contrôlés et surveillés le plus tôt possible.

En effet, un aspect majeur de tout projet de construction consiste à identifier les opportunités et les risques qui en découlent afin de les gérer en conséquence. Il ne faut cependant pas percevoir ces risques comme des incertitudes ou obstacles. Une fois gérés, ces risques ne deviennent plus une contrainte et le maître d’ouvrage peut aborder son projet de construction de maison de façon sereine.

Les risques à analyser avant de lancer un projet de construction de maison

La plupart des risques susceptibles d’affecter le projet de construction d’une maison doivent être étudiés avant même le début du chantier.

Les risques liés au terrain et à son environnement

La production de documents analysant la composition du sol permet de réduire les risques de la construction de maison. Ainsi, une étude de sol, un plan de prévention des risques (PPR) et une étude d’urbanisme sont requis pour s’assurer que le terrain accueillant le futur chantier ne présente aucun danger.

Les risques liés au terrain et à l’emplacement de la future maison sont :

  • Les glissements de terrain, lesquels sont accentués si le terrain est en pente. Afin de s’en prémunir, une stabilisation du terrain en amont et en aval de la maison est nécessaire, tout en conservant une distance de sécurité confortable par rapport au talus,
  • Les inondations qui peuvent être fatales pour le bâti. À noter qu’en France, une commune sur deux est concernée par des risques de fortes pluies. En cas de construction d’une maison dans une zone inondable, des précautions exceptionnelles doivent être prises (surélévation du plancher, création d’une zone refuge, etc.),
  • Les séismes qui font l’objet d’une attention particulière depuis l’instauration de la nouvelle norme européenne Eurocode 8. En France, plus d’un département sur deux est concerné par les risques sismiques. Un PPR mettant en évidence une zone classée rouge signifie que l’exposition du terrain aux catastrophes naturelles est importante. Les nouvelles constructions sont d’ailleurs interdites au sein d’une zone rouge. Pour la construction d’une maison en zone sismique 3, le risque est qualifié de modéré,
  • L’exposition aux vents, lesquels peuvent avoir une forte incidence sur la conception d’une maison ou d’une charpente en bois,
  • La présence d’argile peut affecter les fondations de la maison, notamment en cas d’argiles gonflantes. Dans ce cas précis, un traitement de sol et/ou la création d’un vide sanitaire sera nécessaire. Dans le cas contraire, la maison risque de se fissurer au fil du temps.

Les risques liés au constructeur de la maison

Le choix du professionnel immobilier doit être mûrement réfléchi. Afin d’évaluer la transparence de ce dernier et de gagner en sérénité, le maître d’ouvrage doit le questionner sur les éléments suivants :

  • La garantie décennale (ou assurance professionnelle),
  • Les attestations d’assurance pour la période de chantier,
  • Des exemples de chantiers de construction de maisons,
  • Un état des lieux des finances de l’entreprise (consulter le site infogreffe.fr est également une option).

Par ailleurs, le contrat de construction proposé par le professionnel doit être un contrat de construction de maison individuelle (CCMI). Ce type de contrat est encadré par la loi et le Code de la construction et offre une sécurité maximale au maître d’ouvrage.

Les risques de ne pas se plaire dans la maison une fois la construction achevée

Une fois les clés remises, il existe toujours un risque que le maître d’ouvrage ne soit pas pleinement satisfait par l’exposition de la maison au soleil, l’orientation ou encore l’isolation de cette dernière.

Pour éviter toute déception, il est important de bien penser l’orientation et l’agencement du logement, et ce, dès l’achat du terrain et l’élaboration des premiers plans.

Quelques règles sont à respecter lors de la conception d’une maison :

  • Le séjour doit être exposé au sud pour un confort optimal,
  • Les chambres doivent généralement être orientées vers l’est,
  • Les pièces qui ne nécessitent pas une température de 19°C peuvent être exposées librement (buanderie, garage, etc.).

L’acquéreur peut optimiser l’isolation thermique et phonique de sa maison en privilégiant des fenêtres en aluminium ou en PVC. Il peut également investir dans du matériel haut de gamme comme une baie double voire triple vitrage.

Les risques à anticiper pendant la construction de la maison

Des risques doivent être considérés pendant la construction de la maison.

Des dérives par rapport au contrat de construction sont susceptibles de survenir, mais ces dernières peuvent être palliées rapidement si le maître d’ouvrage garde un œil attentif sur le chantier.

Les défauts de construction

Assurer le suivi du chantier est important pour éviter la présence d’éventuels défauts de fabrication ou vices cachés. Si le maître d’ouvrage peut se faire épauler durant cette tâche, il peut également souscrire une assurance dommages ouvrages.

Cette assurance couvre les risques de la construction si le maître d’ouvrage résilie le contrat avec le constructeur avant la fin des travaux. Les garanties prennent également effet lorsque le constructeur ne remédie pas aux défauts vus à la réception du chantier.

Les problèmes de communication

Afin de mieux faire face aux imprévus, il est essentiel que le maître d’ouvrage ait un interlocuteur principal pendant l’ensemble de la durée du chantier.

Le maître d’ouvrage doit en effet pouvoir appeler le maître d’œuvre, le constructeur ou le chef de chantier à tout moment.

Le non-respect des normes de construction

Un dernier risque est particulièrement redouté des acheteurs : le non-respect des normes de construction. Une construction qui ne respecte pas les normes est une construction victime d’infiltrations d’eau, qui présente une pente de toit insuffisante, qui consomme beaucoup plus d’énergie que celle-ci ne le devrait, etc.

Pour être certain que la maison est conçue dans les règles de l’art, le contrat de construction doit mentionner les différentes normes en vigueur avant qu’il ne soit signé par les deux parties : PLU, RT2020, label HQE, NF C15-100 et DTU. Pour terminer, le contrat doit prévoir une vérification de la performance énergétique en fin de chantier.