Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.
Voici l’essentiel à connaître sur la fonction non-stop des ascenseurs d’IGH et les ascenseurs prioritaires qui les desservent.
Qu’est-ce que le non-stop d’un ascenseur et à quoi cela sert ?
Quand un feu est déclaré dans un IGH, il est prioritaire de sécuriser l’ascenseur et ses occupants. Doté de dix relais, le boîtier non-arrêt, ou non-stop, d’un ascenseur d’un IGH permet d’empêcher l’ascenseur de s’arrêter aux étages sinistrés.
Il est, en effet, primordial :
D’une part de protéger les personnes se trouvant dans l’ascenseur,
D’autre part de contenir le feu dans la zone sinistrée.
Associé au compartimentage, le boîtier non-stop de l’ascenseur est installé dans le local ascenseur et doit faire l’objet, comme l’ascenseur, d’une maintenance régulière.
Combien d’ascenseurs prioritaires doivent desservir un IGH ?
Afin d’atteindre le plus rapidement possible les lieux du sinistre, notamment dans les étages élevés des IGH, les secours doivent être en mesure d’avoir un accès direct et immédiat aux ascenseurs.
C’est une des raisons pour lesquelles en cas d’incendie, il est demandé aux occupants de l’immeuble :
De ne pas utiliser les ascenseurs,
D’évacuer le bâtiment en empruntant les escaliers.
Le règlement de sécurité IGH du 30 décembre 2011 précise dans son article GH 34 qu’au moins deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers doivent desservir les IGH.
Ces ascenseurs prioritaires permettent aux sapeurs-pompiers d’accéder directement et rapidement à chaque niveau de chaque compartiment non-sinistré.
Réglementation sur le non-stop des ascenseurs IGH et les ascenseurs prioritaires
À propos du non-stop des ascenseurs
La section IV du règlement de sécurité IGH du 30 décembre 2011, intitulée “Ascenseurs et monte-charges” décrit les critères que doivent respecter les ascenseurs d’IGH.
Les parois de compartiments doivent être coupe-feu de degré deux heures. Ces portes bloquent la propagation de l’incendie et des fumées toxiques dans les autres pièces de l’immeuble pendant deux heures. Cela donne le temps nécessaire aux personnes se trouvant à l’intérieur d’évacuer et aux pompiers d’arriver au bâtiment sinistré et d’éteindre les flammes.
La détection automatique incendie des locaux doit actionner le non-arrêt des cabines d’ascenseurs dans la zone sinistrée.
À propos des ascenseurs prioritaires
Un IGH doit être équipé d’au moins deux ascenseurs prioritaires pour permettre aux pompiers d’accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non-sinistré. Le chemin emprunté par les pompiers pour accéder aux ascenseurs doit :
Faire une largeur d’au moins deux unités de passage,
Avoir une longueur de maximum 50 mètres.
L’arrêté du 30 décembre 2011 prévoit également l’ordre de priorité concernant les mesures à prendre en cas de sinistre :
La mise hors service,
L’inspection, voire le secours des cabines,
Le non-stop aux étages sinistrés.
Les ascenseurs avec dispositifs d’appel prioritaire doivent également faire l’objet d’une vérification tous les six mois portant essentiellement sur les points de sécurité concernant les incendies et l’évacuation.
Cette vérification doit être effectuée en présence de l’entreprise chargée de l’entretien de ces appareils et par un organisme ayant reçu :
L’agrément du ministère de l’Intérieur,
L’accréditation spécifique IGH.
Pour en savoir plus sur les IGH, n’hésitez pas à consulter les pages suivantes :
La construction d’une maison est un projet qui prend du temps et qui ne s’improvise pas. De nombreuses étapes sont à respecter dans un ordre bien défini afin que votre projet aboutisse sans accroc.
Découvrez notre guide de construction clair et détaillé de la construction d’une maison de A à Z.
Phase 1 : définir votre projet
La première phase de la construction d’une maison comprend trois étapes essentielles :
Le choix de la localisation et du terrain,
La définition de vos attentes,
L’estimation du budget de la construction.
Choix du terrain
La recherche du terrain à bâtir idéal est une étape cruciale pour la suite de votre projet de construction de maison.
Afin de faciliter vos recherches, vous devez vous poser les bonnes questions.
Souhaitez-vous vivre en ville ou à la campagne ?
Quelle est la superficie minimum requise pour votre projet de construction ?
Quelles sont les commodités à proximité ?
Souhaitez-vous vivre à proximité de votre lieu de travail ?
Est-ce que le terrain est viabilisé ?
Quelles sont les prescriptions urbanistiques ?
Définition de vos attentes
Avant de demander l’aide d’un architecte, dressez une liste de vos attentes concernant votre future maison.
N’hésitez pas à réaliser un plan afin d’être certain de reprendre tous les concepts de base de votre maison, comme par exemple :
Le nombre d’étages,
Le nombre de chambres,
L’emplacement et les dimensions des différentes pièces,
Un garage,
Une terrasse,
Une piscine,
Etc.
Estimation du budget de la construction
Après avoir défini vos attentes, vous devez estimer grossièrement le budget nécessaire pour la construction de votre maison.
Tenez compte du coût des matériaux, mais également de la main-d’œuvre.
En fonction du résultat obtenu, vous pouvez définir si vous disposez des fonds propres nécessaires ou si vous devez réaliser un emprunt pour mener à bien votre projet.
Phase 2 : la conception de votre projet
La phase de conception de votre projet de construction requiert l’assistance de professionnels expérimentés.
Cette phase comprend six étapes :
Le choix d’un architecte,
La demande du permis de construire,
L’étude de sol,
La réalisation des plans de construction par un bureau d’études techniques (BET),
La validation des plans par un bureau de contrôle technique,
La recherche de l’entreprise de construction.
Contracter un architecte
Vous devez faire appel à un architecte afin d’élaborer votre projet architectural.
Discutez avec votre architecte de vos attentes en termes de conception et montrez-lui les plans réalisés durant la phase de définition de votre projet.
En fonction de vos attentes et de votre budget, votre architecte dessine les plans qui définissent l’implantation et la composition de la maison.
Le choix des matériaux de la construction figure également sur le plan d’architecte.
Demande du permis de construire
Une fois que vous êtes en possession des plans de votre future maison, un permis de construire est nécessaire.
Vous devez adresser votre demande auprès de la mairie de la commune où se situe votre projet de construction.
La mairie dispose d’un délai de deux mois pour vous transmettre sa réponse.
Votre permis de construire vous est accordé si votre projet architectural est conforme aux règles urbanistiques mentionnées dans le plan local d’urbanisme (PLU).
Notez que votre permis de construire possède une durée de validité de trois ans.
L’étude de sol
L’étude de sol est réalisée par un géotechnicien. Ce dernier analyse la nature et la résistance du sol sur lequel la maison sera construite.
Les résultats obtenus permettent de déterminer le type et les dimensions des fondations nécessaires pour assurer la stabilité du bâtiment.
La réalisation des plans de construction par un BET
Le BET réalise des calculs et dessine les plans de constructions qui seront utilisés sur chantier.
Les plans conçus tiennent compte des contraintes techniques imposées par l’architecte.
La validation des plans par un bureau de contrôle technique
Vous devez ensuite faire valider vos plans de construction par un contrôleur technique.
Cet intervenant vérifie que toutes les normes sont respectées durant les phases de conception et de travaux.
Vous pouvez vous adresser au contrôleur technique en cas de doute par rapport au respect d’une norme particulière. Il peut également vérifier certains éléments spécifiques à votre demande.
La recherche des artisans
Le choix des entreprises de construction qui réaliseront les différents travaux doit être fait avec la plus grande attention.
Prenez le temps d’envoyer plusieurs demandes de devis et de vérifier la réputation de chacun des artisans. Nous vous recommandons de demander à votre architecte s’il connaît des entreprises fiables que vous pouvez contacter.
Choisir le bon artisan est une garantie d’obtenir des travaux bien exécutés et réalisés dans le respect des délais fixés à la signature du document contractuel.
Vérifiez que tous les détails relatifs à l’exécution des travaux figurent sur le document contractuel avant de le signer. Les méthodes de paiement, les délais d’exécution ainsi que les coûts sont les éléments les plus importants.
Phase 3 : les travaux
La phase des travaux peut être divisée en trois étapes :
Le gros oeuvre,
Le second oeuvre,
Les finitions.
Le gros oeuvre
Le gros œuvre désigne l’ensemble des travaux qui soutiennent, stabilisent et solidifient la maison.
Dans le cadre de la construction d’une maison individuelle, plusieurs étapes sont à réaliser dans un ordre bien précis.
Le terrassement
Le terrassement consiste à nettoyer et à niveler le terrain afin que le maison repose sur une base solide et plane.
L’excavation
L’excavation consiste à creuser l’emplacement de la future maison selon les dimensions spécifiées sur les plans. Des tranchées doivent également être prévues pour permettre le raccordement aux réseaux locaux (eau, électricité, etc.).
Les fondations
La maison est soutenue par les fondations. Ces dernières sont en contact avec le sol et constituent la partie la plus basse du bâtiment.
Les travaux de fondation sont effectués par les maçons selon les plans fournis par l’architecte. La longueur, la largeur ou encore le type de fondation sont détaillés dans les plans.
Après l’excavation, un ferraillage est installé. Ensuite, une couche de béton de propreté est coulée dans le trou. Cela permet d’obtenir une surface de travail propre et d’empêcher la contamination du béton de fondation par le sol.
La dalle basse
La dalle basse est réalisée en béton et constitue le plancher le plus bas d’une maison.
Celle-ci permet de supporter le poids de la construction et d’apporter une isolation thermique entre le sol et la maison.
Les murs porteurs
Les murs porteurs de la maison sont érigés à partir de la dalle basse et constituent la colonne vertébrale de la future maison.
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour dresser les murs. Il peut s’agir, par exemple, de parpaing, de pierre, de brique ou encore de béton cellulaire.
Des linteaux sont disposés au-dessus des emplacements des portes et des fenêtres de la maison. Les linteaux servent à supporter les éléments se trouvant au-dessus des ouvertures réalisées dans les murs porteurs.
La charpente en bois
La charpente est constituée d’un assemblage de plusieurs pièces de bois et de métal. Cet élément présent dans toutes les maisons apporte stabilité et protection à la construction.
La charpente peut être réalisée avec différents matériaux de construction, comme par exemple, le chêne, le châtaignier ou encore l’épicéa.
La couverture
La couverture se pose sur la charpente et permet de recouvrir et de protéger la maison contre les intempéries.
Le choix des matériaux de couverture doit se faire en fonction de votre budget, mais également des règles urbanistiques en vigueur dans votre commune.
La couverture d’une maison est généralement composée de tuiles (en terre cuite ou en béton), d’ardoises, de shingles ou encore de zinc.
Les menuiseries extérieures
Dernière étape du gros œuvre, les menuiseries extérieures correspondent aux portes et aux fenêtres qui donnent sur l’extérieur.
Le second oeuvre
Le second œuvre comprend tous les travaux qui permettent de rendre la maison réellement habitable.
C’est durant cette phase que l’intérieur de la construction commence à prendre forme.
L’isolation
L’isolation thermique et phonique de la maison est la première étape du second œuvre.
L’isolation thermique est très importante. Celle-ci permet en effet de préserver l’intérieur contre le froid de l’hiver et la chaleur de l’été. Une bonne isolation permet également de réaliser des économies non-négligeables sur les factures d’énergie.
Les travaux d’isolation se concentrent principalement sur les murs, les sols et le toit de la maison.
Le cloisonnement et les menuiseries intérieures
Les cloisons intérieures sont des murs non porteurs permettant de compartimenter l’espace de la maison en plusieurs pièces.
Le menuisier s’occupe également de la pose des menuiseries intérieures. Si vous construisez une maison avec étage, c’est durant cette phase de cloisonnement que les escaliers sont installés.
L’installation électrique
La mise en place du tableau électrique et des différents éléments qui composent l’installation électrique de la maison requiert l’expertise d’un électricien.
Avant la mise en service de l’électricité, un contrôle minutieux de l’installation électrique est réalisé par un inspecteur agréé. De nombreuses normes sont à respecter afin d’assurer la sécurité des installations et des occupants de la maison.
Le chauffage et la climatisation
La dernière étape du second œuvre concerne le chauffage et le système de climatisation de la maison.
Il est important de se faire conseiller par un chauffagiste afin de choisir le type de chauffage et/ou de climatisation le plus opportun.
Les finitions
Les finitions constituent la dernière étape d’un projet de construction.
Il s’agit de finaliser les façades extérieures avec un revêtement spécifique et de peindre l’intérieur de la maison.
L’importance de savoir comment construire une maison
Il existe de nombreux intérêts à connaître les différentes étapes de la construction d’une maison, principalement lorsque vous gérez le projet de A à Z.
Cela vous permet de surveiller l’avancée des travaux, en veillant aux points suivants :
Le respect du budget et des délais,
La bonne exécution des travaux par les différents intervenants,
Le respect des exigences stipulées dans les plans.
La gestion et le bon déroulement d’un projet de construction impliquent d’avoir un minimum de connaissances techniques sur les étapes expliquées ci-dessus.
Questions fréquentes sur la construction d’une maison de A à Z
Par quoi faut-il commencer pour se lancer dans la construction d’une maison ?
La première étape consiste à monter le projet. Cela implique tout d’abord de définir le budget alloué à la construction et de connaître sa capacité d’emprunt. Il convient ensuite de définir ses attentes et de trouver un terrain constructible.
Est-il nécessaire de faire appel à un bureau de contrôle en bâtiment ?
Oui, les plans de la construction doivent nécessairement être validés par un bureau de contrôle.
Selon le Code de la Construction et de l’Habitation, un IGH (pour immeuble de grande hauteur) est un corps de bâtiment à usage public ou professionnel dont le plancher bas du dernier étage se situe à plus de 28 mètres du sol utilisable par les engins de secours. Ces IGH répondent à une réglementation particulière.
Il existe différentes catégories d’IGH, ces derniers étant classés en fonction de leur usage. L’une de ces catégories n’est autre que les IGH W1.
Les IGH W1 : des immeubles de bureaux de grande hauteur
Les IGH W1 sont des immeubles de grande hauteur qui ont deux particularités. D’une part, ces derniers abritent des bureaux. Deuxièmement, leur hauteur se situe entre 28 et 50 mètres (contrairement aux IGH W2 dont la hauteur excède 50 mètres).
Rappelons qu’à l’instar des autres IGH, les immeubles à usage de bureaux doivent permettre un accès rapide aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie. En outre, les IGH W1 doivent posséder des dispositifs anti-incendie en nombre suffisant, notamment des extincteurs, des détecteurs de fumée, des alarmes et des issues de secours.
La réglementation spécifique applicable aux IGH W1
Toute réglementation IGH impose des dispositions particulières selon la classe de l’immeuble.
Ainsi, pour garantir la sécurité des bureaux et de leurs occupants, la réglementation IGH W1 fixe un certain nombre de normes à respecter pour les constructions dont la hauteur varie entre 28 et 50 mètres.
Une jauge d’occupation moyenne
En vertu de l’article R.122-8 du Code de la Construction et de l’Habitation, l’occupation moyenne d’un IGH W1 ne peut théoriquement excéder une personne pour 10 m2 de surface au sol.
Toutefois, dans la pratique, le règlement de sécurité peut autoriser des installations avec une densité humaine supérieure, à condition que toutes les conditions de sécurité soient réunies.
Des normes de construction strictes
Chaque niveau de la construction doit être divisé en plusieurs volumes séparés par des éléments coupe-feu de degré 1 h et des blocs-portes pare-flammes de degré 30 mn. Les blocs-portes doivent également être équipés de fermes-portes.
Il est également nécessaire que la distance qui sépare tout bureau du dispositif d’évacuation le plus proche soit de maximum 35 mètres.
Un service de sécurité incendie doit obligatoirement être présent en permanence dans les locaux, y compris lorsque les bureaux sont inoccupés.
Pour un IGH W1 de moins de 750 m2, un agent de sécurité agissant sous la direction d’un chef d’équipe doit être déployé.
Pour un IGH W2, deux agents de sécurité sont recommandés, dont un chef d’équipe.
Les spécificités du service de sécurité pour les IGH W1
Le service de sécurité incendie des IGH W1 doit obligatoirement comprendre un agent de sécurité titulaire du diplôme Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes (SSIAP). Ce dernier opère sous la direction d’un chef de sécurité incendie en journée. La nuit et les jours fériés, un agent de sécurité formé aux techniques de secours, mais non-titulaire du SSIAP est autorisé.
À noter qu’un service local de sécurité composé du personnel de l’entreprise occupant les bureaux doit être constitué pour chaque niveau de l’immeuble. Le nombre des membres du service local de sécurité est établi au prorata de l’effectif de la société. En règle générale, il faut compter un agent de sécurité pour vingt-cinq salariés.
Les missions du service local de sécurité consistent à déclencher l’alarme incendie et à organiser l’évacuation du compartiment en cas de danger.
Pour des articles plus généraux sur les IGH, découvrez :
Les fumées constituent l’un des plus grands dangers durant un incendie. Ces dernières réduisent le champ de vision des services de secours en intervention et peuvent intoxiquer les occupants de l’immeuble.
Découvrez quelles sont les solutions de désenfumage en IGH et la réglementation qui les entoure.
Quelles sont les obligations de désenfumage en IGH ?
La réglementation qui entoure le désenfumage dans les IGH est établie au sein de l’article R. 122-9 du Code de la construction et de l’habitation.
Les articles GH 25, GH 28 et GH 29 de l’arrêté du 30 décembre 2011 complètent la réglementation. Cet arrêté concerne le règlement de sécurité pour la construction des IGH et leur protection contre les risques d’incendie et de panique.
Le propriétaire d’un IGH a l’obligation de protéger l’immeuble, les compartiments voisins ainsi que les escaliers contre l’envahissement des fumées.
Cette protection doit être rendue possible à l’aide d’un dispositif d’intercommunication coupe-feu avec le compartiment sinistré. Le dispositif doit également permettre une élimination efficace des fumées dans les zones de passage.
Les circulations horizontales communes et les locaux communs avec une superficie supérieure à 300 m² doivent également être désenfumés.
Ces obligations ont pour objectif de :
Faciliter le travail des secours en les aidant à se repérer facilement et à trouver le foyer de l’incendie,
Éviter l’introduction des fumées dans les escaliers et les compartiments voisins,
Permettre l’évacuation des occupants du compartiment sinistré afin qu’ils atteignent rapidement une zone d’attente sécurisée sans être gênés par les fumées.
Il existe deux solutions pour le désenfumage normal en IGH : la solution A et la solution B. Ces deux systèmes permettent un désenfumage mécanique de l’immeuble.
Le propriétaire de l’immeuble est libre de choisir entre la solution A ou la solution B. Il peut également choisir de mettre en place ces deux solutions au sein d’un même compartiment.
Le système de désenfumage doit se mettre en route automatiquement dans le compartiment sinistré. Cette activation est réalisée à l’aide des dispositifs de détection incendie installés dans les circulations horizontales communes.
La mise en route automatique des dispositifs de désenfumage dans les autres compartiments de l’immeuble doit cependant être neutralisée.
Le désenfumage des autres parties de l’immeuble se fait manuellement et uniquement sur l’ordre des sapeurs-pompiers ou du service de sécurité incendie de l’immeuble.
Solution A de désenfumage en IGH
La solution A de désenfumage en IGH comprend les éléments suivants :
Soufflage dans l’escalier,
Soufflage et extraction dans les dispositifs d’intercommunication,
Extraction et soufflage dans la circulation horizontale commune.
Solution B de désenfumage en IGH
La solution B de désenfumage en IGH comprend les éléments suivants :
Soufflage dans l’escalier,
Soufflage dans les dispositifs d’intercommunication,
Passage de l’air entre les dispositifs d’intercommunication et la circulation horizontale commune via une bouche de transfert,
Extraction et soufflage éventuel dans la circulation horizontale commune.
Le désenfumage de secours en IGH
Le désenfumage de secours en IGH est uniquement utilisé lorsque la solution de désenfumage normal ne suffit pas à extraire les fumées ou est hors-service.
Le système de désenfumage de secours doit présenter les caractéristiques suivantes :
Au moins quatre ouvrants d’une surface minimum d’un mètre carré à chaque niveau/compartiment sur des façades différentes,
La commande d’ouverture des ouvrants doit être facilement accessible pour les services de secours,
Un exutoire de fumée d’au moins un mètre carré avec une ouverture sur l’extérieur dans la partie supérieure de toutes les cages d’escaliers,
L’ouverture des exutoires est télécommandée et réalisée à partir du poste central de sécurité de l’immeuble.
Ce système de désenfumage est naturel et exclusivement réservé aux services de secours.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les articles suivants :
Cette réglementation mentionne plusieurs moyens de secours jugés indispensables afin de favoriser la sécurité des occupants d’un IGH.
Découvrez quels sont les moyens de secours obligatoires ainsi que le déroulement d’une évacuation au sein d’un IGH.
Quels sont les moyens de secours en IGH ?
Les moyens de secours sont les dispositifs mis en place au sein d’un immeuble à grande hauteur afin de lutter contre les incendies.
L’article R 123-11 du Code de la construction et de l’habitation recense cinq moyens de secours :
Les moyens d’extinction,
Les dispositions permettant de faciliter l’action des services de secours,
Le service de sécurité incendie,
Le système de sécurité incendie (S.S.I.),
Le système d’alerte.
Les moyens d’extinction
Plusieurs moyens d’extinction peuvent être choisis parmi les dispositifs suivants :
Robinets d’incendie armés,
Déversoirs ponctuels,
Bouches d’incendie privées et points d’eau,
Colonnes sèches,
Colonnes en charge,
Dispositifs d’extinction automatique ou manuelle,
Appareils mobiles,
Éléments de construction irrigués.
Les dispositions visant à faciliter l’action des secours
Un plan schématique clair doit être apposé à chaque entrée de bâtiment de l’immeuble afin de faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers.
Le plan de l’immeuble doit mentionner l’emplacement des éléments suivants :
Les lieux d’attente sécurisés,
Les locaux techniques,
Les moyens d’extinction fixes et d’alarme,
Les dispositifs et commandes de sécurité,
Les cloisonnements et les dégagements,
Les dispositifs permettant de couper les sources d’énergie et les fluides.
Des dispositifs afin de faciliter les sauvetages et l’extinction peuvent être exigés :
Les tours d’incendie : escaliers protégés qui sont facilement accessibles par les pompiers depuis l’extérieur de l’immeuble et qui desservent tous les étages,
Les trémies d’attaque : vides pratiqués dans les planchers afin de faciliter la lutte contre le feu dans les sous-sols.
Le service de sécurité incendie
Le service de sécurité incendie d’un IGH assure la sécurité générale dans l’immeuble.
Celui-ci peut être composé de :
Membres du personnel désignés par l’exploitant et entraînés afin d’être en mesure d’utiliser les moyens de secours disponibles,
Agents de sécurité-incendie disposant d’une qualification (SSIAP),
Sapeurs-pompiers.
Le service de sécurité incendie doit être composé d’au moins trois personnes, dont un chef d’équipe.
Le système de sécurité incendie (S.S.I.)
Le SSI comprend l’ensemble des dispositifs permettant de collecter les informations ou les ordres liés à la sécurité incendie.
Le système doit également être en mesure de traiter les informations afin d’effectuer les actions nécessaires à la mise en sécurité de l’immeuble et de ses occupants.
Un SSI doit comprendre deux sous-systèmes : un système de détection incendie et un système de mise en sécurité incendie.
La mise en sécurité comprend plusieurs fonctions :
Les services de secours doivent pouvoir être alertés de manière simple et immédiate.
L’évacuation en IGH
La réglementation stipule que l’évacuation d’un IGH doit se limiter uniquement aux occupants du compartiment sinistré.
Cette règle a pour objectif d’éviter les mouvements de panique et de favoriser le déplacement des flux de personnes dans les cages d’escaliers et les issues de secours.
Une évacuation générale de l’IGH peut cependant être nécessaire dans certaines situations exceptionnelles :
Une attaque terroriste,
La présence d’un objet suspect au sein de l’immeuble,
Un risque d’effondrement,
Un incendie qui se propage de manière rapide et anormale,
Etc.
Une évacuation générale doit cependant être séquencée afin d’éviter une précipitation et la panique de l’ensemble des occupants de l’immeuble.
Le séquencement d’un IGH ne s’improvise pas et dépend de nombreux éléments :
Le nombre d’occupants par compartiment/étage,
Le temps requis pour rejoindre les escaliers et la sortie de secours la plus proche,
Le nombre d’étages de l’immeuble,
Le nombre d’escaliers et d’issues de secours,
Le temps nécessaire pour activer l’alarme d’évacuation compartiment par compartiment,
Etc.
Le propriétaire de l’immeuble doit donc mettre en place un SSI capable d’alerter l’ensemble des occupants de l’immeuble en une fois, mais également chaque compartiment séparément.
Il doit également établir une note qui stipule les modalités organisationnelles de l’évacuation générale de l’IGH et la mettre à disposition des occupants.
Cette note d’évacuation doit reprendre les points suivants :
L’identité des personnes habilitées à ordonner l’évacuation partielle ou générale,
Une liste des personnes en charge du bon déroulement de l’évacuation,
Le rôle précis de chacune des personnes responsables de l’évacuation,
La détermination des lieux de rassemblement,
Les accès et les lieux interdits durant le processus d’évacuation,
Etc.
Il est également recommandé de réaliser des exercices périodiques d’évacuation afin de s’assurer que les modalités organisationnelles d’évacuation sont efficaces.
Le joint de dilatation est probablement un des termes de construction qui subit le plus d’abus de langage.
Carrelage, parquet, murs, façades, de nombreux joints sont utilisés dans la construction. Pour autant, tous ne sont pas des joints de dilatation.
Découvrez dans cet article quel est le véritable joint de dilatation, ses avantages et dans quels cas l’utiliser.
Joint de dilatation : définition et utilisations
Qu’est-ce qu’un joint de dilatation ?
Le joint de dilatation, ou joint de mouvement, est un joint placé dans la dalle avant le coulage du béton.
Le joint de dilatation peut être en PVC, en caoutchouc, en silicone ou en métal et s’adapte aux dalles comme aux chapes.
À quoi sert un joint de dilatation ?
Les différentes parties d’un ouvrage en béton ne sèchent pas toujours à la même vitesse. Ce phénomène peut provoquer des déséquilibres et conduire le béton à se fissurer.
Une fois sec, les variations de température peuvent également conduire à la fissuration du béton qui se rétracte et se dilate sous leur effet.
En absorbant les variations de dimensions du matériau, le joint de dilatation empêche que le béton ne se fissure en durcissant ou à cause des variations de température. Ce joint permet également de préserver les capacités mécaniques de résistance du béton et d’éviter un affaissement de la dalle.
Joint de dilatation : dans quels cas l’utiliser ?
Le joint de dilatation d’un mur ou d’une dalle d’un grand ouvrage
Le joint de dilatation est couramment employé dans la construction de murs ou de dalles de plus de trente mètres.
Leur usage est par conséquent, généralement réservé aux grands ouvrages tels que :
Des bâtiments,
Des voiries,
Des trottoirs,
Des parkings,
Etc.
Le joint de dilatation dans le cas de deux bâtiments mitoyens
Comme beaucoup de matériaux, le béton se contracte sous l’effet du froid et se dilate sous l’effet de la chaleur. Ce phénomène de dilatation peut poser des problèmes dans les constructions, notamment dans le cas d’un bâtiment mitoyen.
Une construction accolée à un bâtiment voisin risque de le “pousser” littéralement en été lorsque le béton se dilate. Pour éviter ce phénomène, le constructeur ménage un espace de quatre centimètres entre les deux bâtiments, justement nommé joint de dilatation.
La réalisation et les avantages d’un joint de dilatation
Comment réaliser un joint de dilatation d’un ouvrage en béton ?
Le joint de dilatation doit permettre au béton soumis aux variations de températures de se dilater sans contrainte sur l’épaisseur complète de la dalle.
D’une largeur variant entre cinq et 25 millimètres, le joint atteint jusqu’à six mètres de longueur et doit couvrir toute la largeur du dallage ou du mur.L’espace entre les joints de dilatation est d’environ 15 à 20 centimètres.
L’installation d’un joint de dilatation comporte plusieurs étapes :
Préparation de la surface
La première étape consiste à positionner le coffrage, auquel il faut ajouter le hérisson avant de le tasser avec un mélange de graviers et de sable.
Dans l’objectif d’éviter les remontées capillaires, il convient ensuite de placer une large bande de film polyane vers l’intérieur du béton. Un trait doit être tracé afin de matérialiser chaque endroit où installer les joints de dilatation.
Installation du joint de dilatation
À ce stade, il faut appliquer les joints aux endroits prévus et les faire tenir à l’aide de pierres plates ou de petits plots de ciment. Le coulage du béton peut être effectué seulement lorsque ces plots ont durci.
Pose du treillis
Une fois le joint de dilatation posé, il convient d’installer le treillis soudé sans toucher le joint. L’utilisation de petites cales en bois d’environ quatre centimètres de hauteur permet de s’en assurer.
Les avantages d’un joint de dilatation
Robustes, les joints de dilatation s’avèrent indispensables pour préserver l’intégrité des constructions en béton. Leur utilisation permet de prévenir la fissuration, la fragilisation, voire la cassure d’une dalle ou d’un mur.
Les différents types de joint
Joints de fractionnement
Le béton, en séchant, a tendance à se rétracter et cela crée des tensions internes qui génèrent des fissures. Plus la distance coulée est grande, plus le retrait du béton est important et donc plus les fissures sont grandes.
Pour éviter ce phénomène, il convient de fractionner les grandes surfaces en petites surfaces. Dans ce cas de figure, les “joints de dilatation” sont en fait des joints de fractionnement.
Quelques exemples de joints dûs au retrait du béton :
Grandes dalles et voiries en béton : il convient d’effectuer un trait de scie tous les X mètres (selon le type de béton, les conditions locales) pour libérer les tensions dues au retrait. Il est également possible de réaliser les joints avant coulage entre les panneaux de dallage.
S’il est difficile de mettre en place un joint de retrait, il reste la possibilité de réaliser un “joint à clavetage différé”.
Cette technique est relativement simple : il suffit de couler la dalle par morceaux de surface modérée et de laisser des bandes ferraillées tout autour. Après 90 jours, lorsque l’essentiel du béton a effectué son retrait, il convient de couler ces bandes ferraillées. Ainsi, la dalle ne subit pas de tensions internes trop importantes, sans joint de retrait.
Tabliers de ponts en béton : des joints en baïonnette sont souvent réalisés au niveau des appuis.
Chapes de ciment / sable non-structurelles : pour éviter la fissuration de la chape et les dommages sur le revêtement de sol (carrelage), il faut créer des joints de fractionnement tous les 25 à 40 m2 et des joints périphériques tout autour de la chape.
Joints parasismiques
Pour éviter l’entrechoquement entre deux bâtiments voisins, qui se révèle très destructeur lors de gros séismes, un joint de six centimètres minimum doit être réalisé. Comme ce joint se situe exactement au même endroit que le joint de dilatation, la confusion des termes est inévitable.
À noter une différence cependant : le joint parasismique doit impérativement être rectiligne, sans baïonnette, sur toute la hauteur de la construction, contrairement au joint de dilatation.
Joints de construction
Également appelé joint d’arrêt de coulage, le joint de construction sert à isoler deux bétons d’âges différents.
Joints de désolidarisation
Le joint de désolidarisation, ou joint d’isolement, est couramment employé pour désolidariser la dalle d’un obstacle susceptible de gêner son libre mouvement (mur, seuil de porte, regard, poteau, etc.).
À quoi sert un joint de dilatation ?
Un joint de dilatation sert à absorber les changements de dimension d’un matériau sous l’effet des changements de température.
Comment choisir un joint de dilatation ?
Un joint de dilatation doit être choisi en tenant compte de son emplacement, des mouvements de l’ouvrage, des charges supportées par le matériau, de la pose choisie pour le joint et de son étanchéité ainsi que de la finition souhaitée et du budget.