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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

L’obligation du RVRAT et le rôle du bureau de contrôle dans sa délivrance

Temps de lecture: 3 minutes

L'obligation de RVRAT

Le RVRAT, ou Rapport de Vérification Réglementaire Après Travaux, a été mis en place par l’arrêté du 25 juin 1980. Ce document, différent du RICT, évalue la conformité d’un ouvrage avec les dispositions réglementaires relatives à la sécurité des personnes dans les ERP (Établissements Recevant du Public).

Découvrez quelles sont les structures concernées par l’obligation du RVRAT, son fonctionnement ainsi que le rôle du bureau de contrôle dans son élaboration.

Le RVRAT, une obligation pour certaines catégories d’établissements

Qu’est-ce que le RVRAT ?

L’arrêté du 25 juin 1980, consolidé en 2007, a instauré les dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP.

Parmi les mesures qui concernent les ERP figure l’obligation d’élaborer un RVRAT pour les travaux :

  • Non soumis à permis de construire,
  • Faisant l’objet d’une autorisation,
  • Nécessitant des vérifications réglementaires de sécurité incendie.

Le RVRAT évalue la conformité de l’ouvrage avec les dispositions réglementaires relatives à la sécurité des personnes dans les ERP.

Faut-il obligatoirement mandater un bureau de contrôle pour réaliser un RVRAT ?

Le code de la construction et de l’habitation et la loi Spinetta imposent la réalisation de contrôles techniques dans certains bâtiments.

Pour les ERP, ces contrôles, dont le RVRAT, doivent obligatoirement être réalisés par un bureau de contrôle agréé.

Il est nécessaire de mandater le bureau de contrôle avant le démarrage des travaux. Cela permet de garantir que la rédaction du RVRAT prend en compte les vérifications effectuées lors des visites en cours de travaux.

À quoi sert le RVRAT ?

Le RVRAT permet de s’assurer de la conformité de l’objet vérifié par rapport aux dispositions réglementaires.

Ce rapport est divisé en deux parties :

  • La première regroupe des informations sur l’établissement et les travaux réalisés,
  • La seconde est constituée d’avis émis par le ou les vérificateurs.

C’est notamment sur la base des informations contenues dans ce document que la commission de sécurité émet un avis favorable ou défavorable à l’ouverture d’un établissement.

Le fonctionnement du RVRAT

Le bureau de contrôle missionné pour élaborer un RVRAT réalise des visites pendant les travaux en procédant par sondage. À la fin des travaux, une ultime visite est effectuée et à cette occasion le vérificateur procède à un examen minutieux :

  • Des documents de conception et d’exécution des travaux,
  • Des documents justificatifs concernant lesdits travaux :
    • Les plans et schémas,
    • Les attestations et certificats de conformité,
    • Les notes de calcul,
    • Les procès-verbaux de classement de comportement au feu des éléments de construction et matériaux,
    • Etc.

Le bureau de contrôle rédige le RVRAT et le remet au maître d’ouvrage.

Quels établissements sont soumis à l’obligation du RVRAT ?

Les structures soumises à l’obligation du RVRAT

L’obligation d’établir un RVRAT après des travaux s’applique à tous les établissements des catégories 1 (accueil de plus de 1 500 personnes) à 4 (accueil de moins de 300 personnes). Autrement dit, seuls les ERP de catégorie 5 ne sont pas concernés par cette obligation.

Pour mémoire, entrent dans la catégorie 5 les établissements n’atteignant pas le seuil fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.

Quand s’applique l’obligation du RVRAT ?

Le RVRAT fait partie des documents à fournir lors de la visite de réception de l’ERP faisant l’objet d’une autorisation d’ouverture ou de travaux partiels.

C’est le maître d’ouvrage qui, à l’occasion de cette visite technique, remet ce document à la commission de sécurité compétente.

Pour en savoir plus :

Savoir lire un plan de maison

Temps de lecture: 5 minutes
Savoir lire le plan d'une maison

Lire un plan de maison peut s’apparenter à un véritable casse-tête. De nombreux symboles, abréviations et conventions de dessins énigmatiques semblent incompréhensibles pour la plupart d’entre nous.

Découvrez l’importance de savoir lire des plans de maison ainsi que les éléments à connaître pour les analyser et les comprendre simplement.

L’importance de savoir lire un plan de maison

Tous les intervenants d’un projet de construction utilisent les plans de la maison pour communiquer entre eux, identifier des problèmes et trouver des solutions.

Il est très important en tant que maître d’ouvrage de savoir lire les plans de votre future maison afin de participer activement aux différentes phases de construction.

Les plans d’une maison regorgent d’informations indispensables afin de bien comprendre le projet de construction.

Il est notamment possible d’obtenir des informations concernant :

  • La lumière naturelle présente dans chaque pièce,
  • Les entrées et les sorties,
  • Les vues vers l’extérieur de la maison,
  • Les liaisons entre les différentes pièces,
  • La superficie de chaque pièce,
  • La hauteur sous plafond,
  • L’emplacement des installations techniques et des équipements,
  • Etc.

Toutes ces informations facilitent la projection dans la future maison ainsi que la prise de décision du maître d’ouvrage.

Avant d’analyser les éléments techniques qui composent un plan, il est important de bien comprendre la façon de lire ce dernier.

Lorsque vous regardez un plan de maison, vous devez comprendre que vous observez une coupe horizontale de la maison, réalisée à un mètre d’élévation.

Le plan représente donc une tranche de la maison que vous regardez vers le bas.

Quels éléments figurent sur les plans de maison ?

Plusieurs éléments figurent systématiquement sur les plans de maison.

Le cartouche

Le cartouche reprend les informations réglementaires sur le projet ainsi que sur les intervenants. Le cartouche se trouve généralement sur la partie droite du plan ou en bas de chaque page.

De nombreuses informations importantes sont communiquées dans cette partie :

  • Le nom du projet,
  • Le nom du client,
  • Le type de plan,
  • Le nom de l’architecte,
  • L’échelle du plan,
  • Etc.

L’échelle

L’échelle permet de se faire une idée des dimensions réelles de la future maison.

Les architectes utilisent généralement une échelle 1/100 (1 cm = 1 mètre). Plus l’architecte travaille à grande échelle, plus le plan sera détaillé.

Une échelle 1/50 (1 cm = 50 cm) permet de montrer une plus grande quantité de détails sur le plan.

La légende

La légende donne la signification des différents symboles, abréviations et dessins utilisés sur le plan.

Il peut s’agir, par exemple, d’une prise de courant, d’un mur porteur, d’une fenêtre ou encore d’un interrupteur.

Les cotes ou cotations

Les cotes servent à mesurer la distance entre deux points sur le plan et sont indiquées en centimètres.

Les cotations sont généralement représentées sous forme d’une ligne avec un chiffre au milieu. Ce chiffre correspond au nombre de centimètres dans les dimensions réelles.

Si une ligne relie deux points sur le plan et a le chiffre 280 indiqué en son milieu, cela signifie qu’une longueur de 2,80 mètres sépare les deux éléments.

Il peut s’agir de la longueur entre deux murs, de la longueur d’une façade ou encore d’une hauteur sous plafond.

L’orientation

L’orientation est une information déterminante lors de la lecture d’un plan. Cela permet de connaître l’ensoleillement d’une terrasse, d’un jardin ou d’un balcon.

Tous les plans disposent d’une rose des vents qui indique le Nord.

Lire un plan d’architecte : les conventions de dessins

Les architectes utilisent des conventions de dessins pour communiquer des informations techniques importantes sur les plans de maisons.

L’épaisseur ainsi que la forme des traits sont des éléments qui ont beaucoup d’importance.

Deux traits parallèles ou des traits épais indiquent l’emplacement des murs porteurs. Les murs porteurs ne peuvent pas être abattus, car ceux-ci assurent la stabilité de la construction.

Les traits fins indiquent l’emplacement des cloisons et des murs non porteurs. Ces murs peuvent être supprimés par la suite et n’interfèrent pas avec la stabilité de la construction.

Les traits en pointillés représentent le sens d’ouverture des portes et des fenêtres, mais également l’espace utilisé lorsque la porte ou la fenêtre est ouverte à 90°.

Les traits hachurés représentent le doublage d’un mur. Il s’agit généralement de l’isolation thermique.

Comment lire un plan de maison : les abréviations utiles

Les architectes utilisent de nombreuses abréviations pour nommer les installations techniques et les équipements sur le plan.

Notez que le plan d’architecte représente l’objectif à atteindre, c’est-à-dire la maison à construire. 

Les architectes utilisent ces abréviations afin de gagner de la place sur le plan et d’offrir plus de clarté.

Voici une liste des abréviations les plus couramment utilisées sur les plans de maison.

  • VMC : ventilation mécanique contrôlée
  • VR : volet-roulant
  • CUI : bloc cuisson
  • EU : eaux usées (canalisations)
  • EV : eaux vannes (canalisations eaux usées WC)
  • TE : tableau électrique
  • VH : ventilation haute
  • VB : ventilation basse
  • PF : porte-fenêtre
  • R : emplacement réfrigérateur
  • CH : chaudière
  • LL : emplacement lave-linge
  • ATT : raccordement pour appareil électroménager
  • F : fenêtre
  • SS : sèche-serviette
  • Dress : dressing
  • PL : placard
  • LV : emplacement lave-vaisselle

Les différents types de plans

Il existe plusieurs types de plans dans le cadre d’un projet de construction.

Le plan de situation

Le plan de situation permet de représenter l’emplacement géographique de la parcelle dans son environnement proche.

Il est utile de consulter ce plan afin de visualiser les avantages et les commodités disponibles (commerces, gare, école, etc.) dans l’environnement de la future habitation.

L’échelle utilisée pour le plan de situation est généralement comprise entre 1/5 000 (1 cm = 50 mètres) et 1/25 000 (1 cm = 250 mètres).

Le plan de masse

Le plan de masse est similaire au plan de situation en offrant une vue du ciel de la parcelle, mais avec une échelle comprise entre 1/100 et 1/500.

Ce plan est utile pour visualiser avec précision les limites de la parcelle par rapport aux parcelles voisines. C’est le plan de référence utilisé par l’urbanisme.

Les plans de masse comportent les informations suivantes :

  • L’indication du Nord,
  • Les limites et les dimensions de la parcelle,
  • Les bâtiments existants et leurs dimensions,
  • Les courbes de niveau afin de connaître la dénivellation.

Le plan de façade

Le plan de façade est obligatoire dans le cadre d’une demande de permis de construire.

Ce plan permet de visualiser chacune des façades d’une construction : avant, arrière, pignon droit et pignon gauche.

Le service urbanisme utilise le plan de façade pour vérifier que le projet respecte les règles urbanistiques en termes de matériaux utilisés et de conception architecturale.

Tous les éléments extérieurs doivent obligatoirement figurer sur le plan de façade :

  • Les fenêtres,
  • Les portes,
  • Les balcons,
  • Les terrasses,
  • Les éléments de décoration,
  • La toiture,
  • Les matériaux utilisés,
  • Les cheminées.

Les plans de structure

Les plans de structure sont dessinés par un bureau d’études techniques (BET).

Ces plans permettent d’atteindre le résultat dessiné en amont par l’architecte et sont utilisés sur le chantier par les corps de métier.

Questions fréquentes pour savoir lire un plan de maison

L’épaisseur des traits a-t-elle une importance sur un plan ?

Oui. Les traits épais (ou deux traits parallèles) correspondent aux murs porteurs alors que les traits fins désignent des cloisons.

Quelle est la différence entre un plan d’architecte et un plan d’exécution ?

Le plan d’architecte permet de représenter un bâtiment de manière graphique ou technique pour visualiser le projet dans son ensemble alors que le plan d’exécution fournit les informations nécessaires pour l’exécution des ouvrages par tous les corps d’état.

Réglementation en IGH : tout ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 4 minutesDécouvrir la réglementation des IGH

La réglementation IGH réunit plusieurs dispositions qui sont particulières aux Immeubles de Grande Hauteur. Cette dernière résulte de l’arrêté du 30 décembre 2011 et du Code de la Construction et de l’Habitation (CCH).

Dans les lignes suivantes, nous vous disons tout sur la réglementation en IGH et les obligations des personnes concernées.

Zoom sur la réglementation IGH en vigueur

L’article R.122-2 du Code de la Construction et de l’Habitation est clair à ce sujet. Lorsque la hauteur entre le sol et le plancher bas du dernier niveau du bâti excède un certain seuil, l’immeuble est classé dans la catégorie des IGH.

Ainsi :

  • À partir de 50 mètres de hauteur, tout immeuble à usage d’habitation est considéré comme un IGH,
  • À partir de 28 mètres de hauteur, tous les autres types d’immeubles sont considérés comme des IGH,
  • Au-delà de 200 mètres de hauteur, l’immeuble concerné entre dans la catégorie spéciale des immeubles de très grande hauteur (ITGH).

Des catégories précises par types d’IGH

Des catégories précises par types d’IGH ont été établies en fonction de deux critères. Ces derniers sont l’usage des bâtiments et la hauteur des niveaux pouvant être franchis par les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie :

  • IGH A : immeubles à usage d’habitation,
  • IGH O : immeubles à usage d’hôtel,
  • IGH R : immeubles à usage d’enseignement,
  • IGH S : immeubles à usage de dépôt d’archives,
  • IGH TC : immeubles à usage de tour de contrôle,
  • IGH U : immeubles à usage sanitaire,
  • IGH W1 : immeubles à usage de bureaux, entre 28 et 50 mètres de hauteur,
  • IGH W2 : immeubles à usage de bureaux, supérieurs à 50 mètres de hauteur,
  • IGH Z : immeubles à usage principal d’habitation entre 28 et 50 mètres de hauteur, mais qui comportent des locaux réservés à un autre usage,
  • ITGH : immeubles dont la hauteur est supérieure à 200 mètres.

Réglementation de la construction d’un IGH

La construction d’un immeuble de grande hauteur est régie par des critères d’emplacement. Un IGH doit en effet se trouver :

  • À moins de trois kilomètres d’un centre de secours,
  • À moins de trente mètres d’une voie d’accès aux pompiers et d’un poste central de sécurité.

En outre, un espace de protection de huit mètres minimum doit être respecté entre l’IGH et les constructions alentours.

Division de l’immeuble et occupation de l’espace

La réglementation IGH insiste sur la nécessité de compartimenter l’immeuble. Ce dernier doit en effet être divisé en plusieurs espaces de 2 500 m² maximum. Le cloisonnement des espaces est requis afin d’empêcher la propagation d’un éventuel incendie. Le cloisonnement en question permet ainsi de rendre les zones étanches aux fumées et aux flammes.

Afin de garantir que les objectifs définis en matière de construction soient atteints, la réglementation IGH a fixé des normes concernant les parois des espaces divisés. Celle-ci prévoit également la configuration de sas et de portes permettant l’accès aux escaliers et aux ascenseurs.

Pour finir, le règlement de sécurité IGH détermine les durées minimales de résistance au feu des matériaux séparant les différents compartiments.

Les obligations du propriétaire de l’IGH

La gestion d’un immeuble de grande hauteur demande des compétences spécifiques liées aux contraintes législatives et techniques imposées par la réglementation IGH. Les propriétaires d’immeubles de grande hauteur (ou plus souvent les syndics de copropriété) sont tenus de respecter l’arrêté du 30 septembre 2011.

Ce dernier encadre tout ce qui est relatif à la sécurité pour la construction des immeubles de grande hauteur et leur protection contre les risques d’incendie.

Le législateur a d’ailleurs prévu des contrôles périodiques au sein des immeubles, lesquels sont assurés par la Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité (CCDSA). Le propriétaire ou le syndic est le seul interlocuteur de la CCDSA.

Le recours à un mandataire sécurité

Afin de respecter la réglementation de sécurité IGH, l’immeuble a généralement recours à un mandataire sécurité. Le mandataire sécurité endosse trois grandes missions que sont :

  • La gestion courante de l’IGH,
  • Les travaux réalisés au sein de l’IGH,
  • La gestion du PC Sécurité.

Gestion courante

En vue du passage de la CCDSA qui a lieu tous les trois ans, le syndic doit s’assurer que les contrôles des suivis périodiques des installations sont bien effectués par le mandataire sécurité. Les installations concernées sont :

Certaines installations font l’objet d’exigences ciblées. Par exemple, le règlement IGH Sécurité précise les spécificités d’une alarme incendie.

Ainsi, tout système de sécurité incendie (SSI) utilisé dans les IGH doit uniquement comporter des zones de détection automatique. De plus, les SSI doivent répondre aux critères opérationnels relatifs à la réglementation des établissements accueillant du public.

Autre exemple : les boîtiers non-stop des ascenseurs en IGH qui, par l’intermédiaire de dix relais, doivent être en mesure d’empêcher l’arrêt de l’ascenseur aux étages sinistrés ou gagnés par les flammes. Il est important que les boîtiers des cabines d’ascenseur respectent les normes en vigueur.

Travaux

En cas de travaux, le choix d’une entreprise qualifiée et compétente en matière d’IGH est d’une grande importance, car il est indispensable de respecter le cahier des charges de l’arrêté du 30 septembre 2011.

PC Sécurité

Enfin, tout IGH doit disposer d’un PC Sécurité, ou Poste de Contrôle Sécurité. Celui-ci est composé d’agents formés et qualifiés, employés directement par le propriétaire de l’immeuble ou le syndicat des copropriétaires.

Les missions des agents sont les suivantes :

  • Assurer la permanence au poste de sécurité,
  • Effectuer des rondes journalières,
  • Organiser des exercices d’évacuation,
  • Déclencher l’alarme et l’alerte,
  • Mettre en œuvre les moyens de premiers secours.

Rappelons que la réglementation IGH évolue régulièrement sous l’impulsion des innovations intervenues tant dans les modes de construction que dans la conception des installations techniques et de sécurité.

Le non-stop des ascenseurs en IGH et les ascenseurs prioritaires

Temps de lecture: 3 minutesNon-stop d'un ascenseur en IGH

Une réglementation spécifique régule les Immeubles de Grande Hauteur, ou IGH, dont les ascenseurs doivent répondre à des normes particulières. Les spécificités de ces équipements portent notamment sur la fonction non-stop des ascenseurs en IGH et sur le nombre d’ascenseurs prioritaires.

Voici l’essentiel à connaître sur la fonction non-stop des ascenseurs d’IGH et les ascenseurs prioritaires qui les desservent.

Qu’est-ce que le non-stop d’un ascenseur et à quoi cela sert ?

Quand un feu est déclaré dans un IGH, il est prioritaire de sécuriser l’ascenseur et ses occupants. Doté de dix relais, le boîtier non-arrêt, ou non-stop, d’un ascenseur d’un IGH permet d’empêcher l’ascenseur de s’arrêter aux étages sinistrés.

Il est, en effet, primordial :

  • D’une part de protéger les personnes se trouvant dans l’ascenseur,
  • D’autre part de contenir le feu dans la zone sinistrée.

Associé au compartimentage, le boîtier non-stop de l’ascenseur est installé dans le local ascenseur et doit faire l’objet, comme l’ascenseur, d’une maintenance régulière.

Combien d’ascenseurs prioritaires doivent desservir un IGH ?

Afin d’atteindre le plus rapidement possible les lieux du sinistre, notamment dans les étages élevés des IGH, les secours doivent être en mesure d’avoir un accès direct et immédiat aux ascenseurs.

C’est une des raisons pour lesquelles en cas d’incendie, il est demandé aux occupants de l’immeuble :

  • De ne pas utiliser les ascenseurs,
  • D’évacuer le bâtiment en empruntant les escaliers.

Le règlement de sécurité IGH du 30 décembre 2011 précise dans son article GH 34 qu’au moins deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers doivent desservir les IGH.

Ces ascenseurs prioritaires permettent aux sapeurs-pompiers d’accéder directement et rapidement à chaque niveau de chaque compartiment non-sinistré.

Réglementation sur le non-stop des ascenseurs IGH et les ascenseurs prioritaires

À propos du non-stop des ascenseurs

La section IV du règlement de sécurité IGH du 30 décembre 2011, intitulée “Ascenseurs et monte-charges” décrit les critères que doivent respecter les ascenseurs d’IGH.

Les parois de compartiments doivent être coupe-feu de degré deux heures. Ces portes bloquent la propagation de l’incendie et des fumées toxiques dans les autres pièces de l’immeuble pendant deux heures. Cela donne le temps nécessaire aux personnes se trouvant à l’intérieur d’évacuer et aux pompiers d’arriver au bâtiment sinistré et d’éteindre les flammes.

La détection automatique incendie des locaux doit actionner le non-arrêt des cabines d’ascenseurs dans la zone sinistrée.

À propos des ascenseurs prioritaires

Un IGH doit être équipé d’au moins deux ascenseurs prioritaires pour permettre aux pompiers d’accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non-sinistré. Le chemin emprunté par les pompiers pour accéder aux ascenseurs doit :

  • Faire une largeur d’au moins deux unités de passage,
  • Avoir une longueur de maximum 50 mètres.

L’arrêté du 30 décembre 2011 prévoit également l’ordre de priorité concernant les mesures à prendre en cas de sinistre :

  1. La mise hors service,
  2. L’inspection, voire le secours des cabines,
  3. Le non-stop aux étages sinistrés.

Les ascenseurs avec dispositifs d’appel prioritaire doivent également faire l’objet d’une vérification tous les six mois portant essentiellement sur les points de sécurité concernant les incendies et l’évacuation.

Cette vérification doit être effectuée en présence de l’entreprise chargée de l’entretien de ces appareils et par un organisme ayant reçu :

  • L’agrément du ministère de l’Intérieur,
  • L’accréditation spécifique IGH.

Pour en savoir plus sur les IGH, n’hésitez pas à consulter les pages suivantes :

La construction d’une maison de A à Z

Temps de lecture: 6 minutes
La construction d'une maison de A à Z

La construction d’une maison est un projet qui prend du temps et qui ne s’improvise pas. De nombreuses étapes sont à respecter dans un ordre bien défini afin que votre projet aboutisse sans accroc.

Découvrez notre guide de construction clair et détaillé de la construction d’une maison de A à Z.

Phase 1 : définir votre projet

La première phase de la construction d’une maison comprend trois étapes essentielles :

  • Le choix de la localisation et du terrain,
  • La définition de vos attentes,
  • L’estimation du budget de la construction.

Choix du terrain

La recherche du terrain à bâtir idéal est une étape cruciale pour la suite de votre projet de construction de maison.

Afin de faciliter vos recherches, vous devez vous poser les bonnes questions.

  • Souhaitez-vous vivre en ville ou à la campagne ?
  • Quelle est la superficie minimum requise pour votre projet de construction ?
  • Quelles sont les commodités à proximité ?
  • Souhaitez-vous vivre à proximité de votre lieu de travail ?
  • Est-ce que le terrain est viabilisé ?
  • Quelles sont les prescriptions urbanistiques ?

Définition de vos attentes

Avant de demander l’aide d’un architecte, dressez une liste de vos attentes concernant votre future maison.

N’hésitez pas à réaliser un plan afin d’être certain de reprendre tous les concepts de base de votre maison, comme par exemple :

  • Le nombre d’étages,
  • Le nombre de chambres,
  • L’emplacement et les dimensions des différentes pièces,
  • Un garage,
  • Une terrasse,
  • Une piscine,
  • Etc.

Estimation du budget de la construction

Après avoir défini vos attentes, vous devez estimer grossièrement le budget nécessaire pour la construction de votre maison.

Tenez compte du coût des matériaux, mais également de la main-d’œuvre.

En fonction du résultat obtenu, vous pouvez définir si vous disposez des fonds propres nécessaires ou si vous devez réaliser un emprunt pour mener à bien votre projet.

Phase 2 : la conception de votre projet

La phase de conception de votre projet de construction requiert l’assistance de professionnels expérimentés.

Cette phase comprend six étapes :

  • Le choix d’un architecte,
  • La demande du permis de construire,
  • L’étude de sol,
  • La réalisation des plans de construction par un bureau d’études techniques (BET),
  • La validation des plans par un bureau de contrôle technique,
  • La recherche de l’entreprise de construction.

Contracter un architecte

Vous devez faire appel à un architecte afin d’élaborer votre projet architectural.

Discutez avec votre architecte de vos attentes en termes de conception et montrez-lui les plans réalisés durant la phase de définition de votre projet.

En fonction de vos attentes et de votre budget, votre architecte dessine les plans qui définissent l’implantation et la composition de la maison.

Le choix des matériaux de la construction figure également sur le plan d’architecte.

Demande du permis de construire

Une fois que vous êtes en possession des plans de votre future maison, un permis de construire est nécessaire.

Vous devez adresser votre demande auprès de la mairie de la commune où se situe votre projet de construction.

La mairie dispose d’un délai de deux mois pour vous transmettre sa réponse.

Votre permis de construire vous est accordé si votre projet architectural est conforme aux règles urbanistiques mentionnées dans le plan local d’urbanisme (PLU).

Notez que votre permis de construire possède une durée de validité de trois ans.

L’étude de sol

L’étude de sol est réalisée par un géotechnicien. Ce dernier analyse la nature et la résistance du sol sur lequel la maison sera construite.

Les résultats obtenus permettent de déterminer le type et les dimensions des fondations nécessaires pour assurer la stabilité du bâtiment.

La réalisation des plans de construction par un BET

Le BET réalise des calculs et dessine les plans de constructions qui seront utilisés sur chantier.

Les plans conçus tiennent compte des contraintes techniques imposées par l’architecte.

La validation des plans par un bureau de contrôle technique

Vous devez ensuite faire valider vos plans de construction par un contrôleur technique.

Cet intervenant vérifie que toutes les normes sont respectées durant les phases de conception et de travaux.

Vous pouvez vous adresser au contrôleur technique en cas de doute par rapport au respect d’une norme particulière. Il peut également vérifier certains éléments spécifiques à votre demande.

La recherche des artisans

Le choix des entreprises de construction qui réaliseront les différents travaux doit être fait avec la plus grande attention.

Prenez le temps d’envoyer plusieurs demandes de devis et de vérifier la réputation de chacun des artisans. Nous vous recommandons de demander à votre architecte s’il connaît des entreprises fiables que vous pouvez contacter.

Choisir le bon artisan est une garantie d’obtenir des travaux bien exécutés et réalisés dans le respect des délais fixés à la signature du document contractuel.

Vérifiez que tous les détails relatifs à l’exécution des travaux figurent sur le document contractuel avant de le signer. Les méthodes de paiement, les délais d’exécution ainsi que les coûts sont les éléments les plus importants.

Phase 3 : les travaux

La phase des travaux peut être divisée en trois étapes :

  • Le gros oeuvre,
  • Le second oeuvre,
  • Les finitions.

Le gros oeuvre

Le gros œuvre désigne l’ensemble des travaux qui soutiennent, stabilisent et solidifient la maison.

Dans le cadre de la construction d’une maison individuelle, plusieurs étapes sont à réaliser dans un ordre bien précis.

Le terrassement

Le terrassement consiste à nettoyer et à niveler le terrain afin que le maison repose sur une base solide et plane.

L’excavation

L’excavation consiste à creuser l’emplacement de la future maison selon les dimensions spécifiées sur les plans. Des tranchées doivent également être prévues pour permettre le raccordement aux réseaux locaux (eau, électricité, etc.).

Les fondations

La maison est soutenue par les fondations. Ces dernières sont en contact avec le sol et constituent la partie la plus basse du bâtiment.

Les travaux de fondation sont effectués par les maçons selon les plans fournis par l’architecte. La longueur, la largeur ou encore le type de fondation sont détaillés dans les plans.

Après l’excavation, un ferraillage est installé. Ensuite, une couche de béton de propreté est coulée dans le trou. Cela permet d’obtenir une surface de travail propre et d’empêcher la contamination du béton de fondation par le sol.

La dalle basse

La dalle basse est réalisée en béton et constitue le plancher le plus bas d’une maison.

Celle-ci permet de supporter le poids de la construction et d’apporter une isolation thermique entre le sol et la maison.

Les murs porteurs

Les murs porteurs de la maison sont érigés à partir de la dalle basse et constituent la colonne vertébrale de la future maison.

Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour dresser les murs. Il peut s’agir, par exemple, de parpaing, de pierre, de brique ou encore de béton cellulaire.

Des linteaux sont disposés au-dessus des emplacements des portes et des fenêtres de la maison. Les linteaux servent à supporter les éléments se trouvant au-dessus des ouvertures réalisées dans les murs porteurs.

La charpente en bois

La charpente est constituée d’un assemblage de plusieurs pièces de bois et de métal. Cet élément présent dans toutes les maisons apporte stabilité et protection à la construction.

La charpente peut être réalisée avec différents matériaux de construction, comme par exemple, le chêne, le châtaignier ou encore l’épicéa.

La couverture

La couverture se pose sur la charpente et permet de recouvrir et de protéger la maison contre les intempéries.

Le choix des matériaux de couverture doit se faire en fonction de votre budget, mais également des règles urbanistiques en vigueur dans votre commune.

La couverture d’une maison est généralement composée de tuiles (en terre cuite ou en béton), d’ardoises, de shingles ou encore de zinc.

Les menuiseries extérieures

Dernière étape du gros œuvre, les menuiseries extérieures correspondent aux portes et aux fenêtres qui donnent sur l’extérieur.

Le second oeuvre

Le second œuvre comprend tous les travaux qui permettent de rendre la maison réellement habitable.

C’est durant cette phase que l’intérieur de la construction commence à prendre forme.

L’isolation

L’isolation thermique et phonique de la maison est la première étape du second œuvre.

L’isolation thermique est très importante. Celle-ci permet en effet de préserver l’intérieur contre le froid de l’hiver et la chaleur de l’été. Une bonne isolation permet également de réaliser des économies non-négligeables sur les factures d’énergie.

Les travaux d’isolation se concentrent principalement sur les murs, les sols et le toit de la maison.

Le cloisonnement et les menuiseries intérieures

Les cloisons intérieures sont des murs non porteurs permettant de compartimenter l’espace de la maison en plusieurs pièces.

Le menuisier s’occupe également de la pose des menuiseries intérieures. Si vous construisez une maison avec étage, c’est durant cette phase de cloisonnement que les escaliers sont installés.  

L’installation électrique

La mise en place du tableau électrique et des différents éléments qui composent l’installation électrique de la maison requiert l’expertise d’un électricien.

Avant la mise en service de l’électricité, un contrôle minutieux de l’installation électrique est réalisé par un inspecteur agréé. De nombreuses normes sont à respecter afin d’assurer la sécurité des installations et des occupants de la maison.

Le chauffage et la climatisation

La dernière étape du second œuvre concerne le chauffage et le système de climatisation de la maison.

Il est important de se faire conseiller par un chauffagiste afin de choisir le type de chauffage et/ou de climatisation le plus opportun.

Les finitions

Les finitions constituent la dernière étape d’un projet de construction.

Il s’agit de finaliser les façades extérieures avec un revêtement spécifique et de peindre l’intérieur de la maison.

L’importance de savoir comment construire une maison

Il existe de nombreux intérêts à connaître les différentes étapes de la construction d’une maison, principalement lorsque vous gérez le projet de A à Z.

Cela vous permet de surveiller l’avancée des travaux, en veillant aux points suivants :

  • Le respect du budget et des délais,
  • La bonne exécution des travaux par les différents intervenants,
  • Le respect des exigences stipulées dans les plans.

La gestion et le bon déroulement d’un projet de construction impliquent d’avoir un minimum de connaissances techniques sur les étapes expliquées ci-dessus.

Questions fréquentes sur la construction d’une maison de A à Z

Par quoi faut-il commencer pour se lancer dans la construction d’une maison ?

La première étape consiste à monter le projet. Cela implique tout d’abord de définir le budget alloué à la construction et de connaître sa capacité d’emprunt. Il convient ensuite de définir ses attentes et de trouver un terrain constructible.

Est-il nécessaire de faire appel à un bureau de contrôle en bâtiment ?

Oui, les plans de la construction doivent nécessairement être validés par un bureau de contrôle.

IGH W1 : ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 3 minutesIGH W1

Selon le Code de la Construction et de l’Habitation, un IGH (pour immeuble de grande hauteur) est un corps de bâtiment à usage public ou professionnel dont le plancher bas du dernier étage se situe à plus de 28 mètres du sol utilisable par les engins de secours. Ces IGH répondent à une réglementation particulière.

Il existe différentes catégories d’IGH, ces derniers étant classés en fonction de leur usage. L’une de ces catégories n’est autre que les IGH W1.

Les IGH W1 : des immeubles de bureaux de grande hauteur

Les IGH W1 sont des immeubles de grande hauteur qui ont deux particularités. D’une part, ces derniers abritent des bureaux. Deuxièmement, leur hauteur se situe entre 28 et 50 mètres (contrairement aux IGH W2 dont la hauteur excède 50 mètres).

Rappelons qu’à l’instar des autres IGH, les immeubles à usage de bureaux doivent permettre un accès rapide aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie. En outre, les IGH W1 doivent posséder des dispositifs anti-incendie en nombre suffisant, notamment des extincteurs, des détecteurs de fumée, des alarmes et des issues de secours.

La réglementation spécifique applicable aux IGH W1

Toute réglementation IGH impose des dispositions particulières selon la classe de l’immeuble.

Ainsi, pour garantir la sécurité des bureaux et de leurs occupants, la réglementation IGH W1 fixe un certain nombre de normes à respecter pour les constructions dont la hauteur varie entre 28 et 50 mètres.

Une jauge d’occupation moyenne

En vertu de l’article R.122-8 du Code de la Construction et de l’Habitation, l’occupation moyenne d’un IGH W1 ne peut théoriquement excéder une personne pour 10 m2 de surface au sol.

Toutefois, dans la pratique, le règlement de sécurité peut autoriser des installations avec une densité humaine supérieure, à condition que toutes les conditions de sécurité soient réunies.

Des normes de construction strictes

Chaque niveau de la construction doit être divisé en plusieurs volumes séparés par des éléments coupe-feu de degré 1 h et des blocs-portes pare-flammes de degré 30 mn. Les blocs-portes doivent également être équipés de fermes-portes.

Il est également nécessaire que la distance qui sépare tout bureau du dispositif d’évacuation le plus proche soit de maximum 35 mètres.

Il existe également une réglementation spécifique aux moyens de secours dans un IGH.

Un service de sécurité présent sur place

Un service de sécurité incendie doit obligatoirement être présent en permanence dans les locaux, y compris lorsque les bureaux sont inoccupés.

Pour un IGH W1 de moins de 750 m2, un agent de sécurité agissant sous la direction d’un chef d’équipe doit être déployé.

Pour un IGH W2, deux agents de sécurité sont recommandés, dont un chef d’équipe.

Les spécificités du service de sécurité pour les IGH W1

Le service de sécurité incendie des IGH W1 doit obligatoirement comprendre un agent de sécurité titulaire du diplôme Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes (SSIAP). Ce dernier opère sous la direction d’un chef de sécurité incendie en journée. La nuit et les jours fériés, un agent de sécurité formé aux techniques de secours, mais non-titulaire du SSIAP est autorisé.

À noter qu’un service local de sécurité composé du personnel de l’entreprise occupant les bureaux doit être constitué pour chaque niveau de l’immeuble. Le nombre des membres du service local de sécurité est établi au prorata de l’effectif de la société. En règle générale, il faut compter un agent de sécurité pour vingt-cinq salariés.

Les missions du service local de sécurité consistent à déclencher l’alarme incendie et à organiser l’évacuation du compartiment en cas de danger.

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