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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

11 points pour tout comprendre sur la VMC

Temps de lecture: 9 minutes

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La VMC, pour Ventilation Mécanique Contrôlée, est un dispositif permettant de renouveler en permanence l’air à l’intérieur des pièces d’une maison. Découvrez le principe de fonctionnement d’une VMC, les prix, les installations en simple et double flux, et devenez incollable sur ce système de ventilation après la lecture de cet article.

VMC : définition et principe de fonctionnement

La Ventilation Mécanique Contrôlée est un dispositif intégré au bâtiment forçant l’extraction de l’air afin de le renouveler et permettant ainsi d’assainir l’air afin d’obtenir une qualité de l’air intérieur optimale. Humidité et polluants aériens sont ainsi éliminés, ce qui garantit une hygiène du bâtiment ainsi qu’une bonne santé de ses occupants.

La VMC crée une dépression par rapport à l’extérieur qui est comblée en permanence par un afflux d’air frais provenant de dehors.

Pourquoi utiliser une VMC pour ventiler ma maison ?

Que ce soit par les activités quotidiennes ou les matériaux se trouvant au sein d’une habitation, l’air intérieur devient rapidement pollué. Une aération ponctuelle ne suffit pas à renouveler cet air alors que la VMC possède l’avantage de fonctionner en continu.

La VMC diminue le taux d’humidité au sein du logement, ce qui empêche le développement des germes et des maladies. Bien évidemment, c’est bénéfique pour la santé des habitants. L’apparition des moisissures s’en retrouve également diminuée et les problèmes de condensation peuvent être évités. L’élimination des mauvaises odeurs est également facilitée grâce à une VMC. 

L’installation d’une VMC a été rendue obligatoire en 1982 dans les bâtiments neufs ou rénovés. 

De quoi est composée une VMC ?

Une VMC est composée de plusieurs éléments et certains sont accessoires ou spécifiques à différents types de VMC. Voici les trois éléments communs à chaque VMC :

1. Le groupe d’extraction

L’élément central de la VMC est le groupe d’extraction. Il s’agit d’un caisson comportant un moteur muni d’un gros ventilateur assurant la circulation de l’air et l’extraction de l’air vicié.

2. Les bouches d’entrée d’air et d’extraction

Les bouches d’entrée d’air sont des grilles posées en hauteur, généralement dans les encadrements de fenêtres ou directement dans les murs. Ces grilles d’entrée d’air permettent le renouvellement de l’air. Dans le cas d’une VMC double flux, ces entrées d’air sont remplacées par des bouches d’insufflation.

Les bouches d’extraction sont également placées en hauteur dans les pièces dites humides (cuisine, salle de bain, et WC).

3. Les gaines de la VMC

L’extraction de l’air est rendue possible grâce à un système de gaines (qui peuvent être en PVC ou en aluminium) reliées aux bouches d’extraction ou d’insufflation.

VMC simple flux vs. VMC double flux

Qu’est-ce que la VMC simple flux ?

Une VMC simple flux rejette l’air pollué à l’extérieur du bâtiment grâce au groupe motorisé qui est relié à une gaine. Puis l’afflux d’air frais arrive par le biais de grilles d’aération, installées le plus souvent au niveau des fenêtres. Ces grilles ne laissent pas passer les infiltrations d’eau ni les insectes.

Il existe différents types de VMC simple flux :

  • La VMC simple flux standard, dite autoréglable, qui a un débit d’air constant. Cela signifie qu’elle ne prend pas en compte l’humidité de l’habitat, qui varie pourtant en fonction des saisons, de la température, ou encore du nombre d’occupants. Une VMC autoréglable possède une seconde vitesse qui doit être activée manuellement lorsque cela est nécessaire (par exemple, lorsque la douche fonctionne dans la salle de bain),
  • La VMC simple flux hygroréglable : celle-ci favorise les économies d’énergie car elle adapte son débit d’extraction en fonction du taux d’humidité dans les pièces.

Qu’est-ce que la VMC double flux ?

Avec une VMC double flux, la prise d’air est effectuée à l’extérieur, mais avant de parvenir au logement, cet air frais est réchauffé par la VMC au sein d’un échangeur. De plus, cet air renouvelé est également filtré.

L’intérêt du double flux réside essentiellement dans le fait que moins d’énergie est nécessaire pour réchauffer l’air : à renouvellement d’air égal, une économie d’énergie approximative de 15 à 25 % est réalisée par rapport à une VMC simple flux.

Avantages et inconvénients d’une VMC double flux

La VMC double flux possède les avantages suivants :

  • Elle est économe en énergie,
  • Elle filtre l’air ambiant,
  • Elle permet au logement de bénéficier d’une meilleure isolation acoustique en supprimant les entrées d’air dans les fenêtres.

En revanche elle n’est pas sans inconvénient :

  • Elle possède un prix relativement élevé,
  • Le kit est assez encombrant puisqu’il mesure en moyenne 80 x 55 x 42 cm pour une double flux de petite taille (contre 38 x 24 x 14 cm pour une petite VMC simple flux),
  • Le système est moins performant lorsque les fenêtres sont ouvertes,
  • L’entretien est plus important que pour une VMC simple flux,
  • Il est nécessaire de prévoir une évacuation pour l’eau condensée.

Qu’est-ce qu’une VMC Thermodynamique ?

Il s’agit d’une VMC double flux, à laquelle a été apposé une pompe à chaleur.

La VMC joue alors un double rôle :

  • Elle assure le renouvellement de l’air,
  • Elle est source de chauffage en hiver et de climatisation en été.

Quelles sont les différentes vitesses de la VMC autoréglable ?

En régime normal, la VMC tourne sur ce que nous appelons la « petite vitesse », ou vitesse 1. Mais lors d’un besoin ponctuel de ventilation, par exemple lorsque vous cuisinez et que la hotte n’aspire pas toutes les odeurs, il est possible de passer en « grande vitesse » ou vitesse 2, par le biais d’un interrupteur.

Une VMC simple flux consomme entre 10 et 30 W lorsqu’elle fonctionne sur la petite vitesse, c’est-à-dire en permanence.

Est-ce qu’une VMC est bruyante ? Comment la rendre silencieuse ?

Une VMC simple flux d’entrée de gamme est relativement bruyante et peut occasionner une gêne pour les personnes sensibles au bruit. Néanmoins, il est possible de trouver des VMC très silencieuses pour un prix modéré.Toutefois, il existe des gaines isolantes qui permettent de réduire encore le niveau de bruit de la VMC pour un surcoût très raisonnable (il faut compter en moyenne 20€ les six mètres au lieu de 6€ pour une gaine non isolée).

De manière générale, lorsqu’une VMC fonctionne à petite vitesse, cela est silencieux. Sur la deuxième vitesse, pour une VMC de bonne qualité avec des gaines isolantes, et un moteur installé correctement, seul le bruit de l’air qui circule se fait entendre.

Combien coûte une VMC ?

Opter pour une VMC simple ou double flux aura un coût différent. En effet, la VMC simple flux est l’option la plus économique : une VMC standard d’entrée de gamme est à un prix moyen d’environ 60 €. Pour une VMC simple flux améliorée type hygroréglable, le prix peut aller jusqu’à 400 €.

Une VMC double flux est bien plus onéreuse puisque les premiers prix sont autour de 700 € et peuvent dépasser 3000 €.

Au prix du kit VMC s’ajoute le coût de l’installation. Celui-ci diffère en fonction du type de VMC et du chantier en lui-même. Le fait que cette installation soit réalisée sur du neuf ou de la rénovation possède également un impact sur le prix. Le prix de l’installation est compris entre 300 et 3000 € en moyenne.

En revanche, avant de vous décider pour un type ou un autre de VMC, il convient de penser au coût de fonctionnement. Effectivement, la VMC double flux est plus onéreuse à l’achat et à l’installation qu’une simple flux, mais elle permet plus d’économie d’énergie sur le long terme. 

Par exemple, une VMC double flux qui réchauffe l’air entrant dans le logement permet de récupérer en moyenne 60 à 90 % des calories qui sortent de la maison. Grâce à ce système, des économies de chauffage conséquentes sont réalisées.

Quel emplacement pour les bouches d’extraction de ma VMC ?

Les bouches d’extraction d’une VMC servent aux échanges d’air, et donc doivent être placées dans des endroits réfléchis. 

Il est conseillé de placer ces bouches d’extraction dans les pièces considérées comme humides, c’est-à-dire la cuisine, la salle de bain et les WC.

En revanche, il est déconseillé de placer les bouches d’aération de VMC dans les autres pièces du logement. Effectivement, l’intérêt principal de la VMC est d’éliminer l’air vicié et de le renouveler aux endroits où il stagne. Cela est particulièrement dû à des activités spécifiques telles que la cuisine ou le fait de prendre une douche. 

Cela ne signifie pas que l’air de la chambre n’a pas besoin d’être purifié, mais cette pièce ne nécessite pas de VMC. De plus, positionner une bouche d’extraction de VMC dans une chambre risquerait de faire baisser le taux d’humidité plus que nécessaire, ce qui aurait un impact sur la qualité du sommeil.

Quant au caisson de la VMC, il est préférable de le positionner dans des combles ou dans un grenier afin d’éviter les nuisances sonores.

Combien d’extractions utiliser ?

Concernant l’installation d’une VMC, il est préférable de penser en termes de volumes d’air à extraire, plutôt qu’en nombre de bouches d’extraction d’air.

En effet, le renouvellement d’air doit être constant dans le logement, et celui-ci s’exprime en mètres cubes par heure. Une réglementation fixée par l’arrêté du 24 mars 1982 existe concernant le débit d’air minimum qui doit être extrait par une VMC en fonction du type de pièces et de la taille du logement. Découvrez quels sont ces débits minimums qui doivent être extraits :

Nombre de pièces dans l’habitation Débit d’extraction minimum dans la cuisine Débit d’extraction minimum dans la salle de bain Débit d’extraction minimum dans les WC
1 75 m3/heure 15 m3/heure 15 m3/heure
2 90 m3/heure 15 m3/heure 15 m3/heure
3 105 m3/heure 30 m3/heure 15 m3/heure
4 120 m3/heure 30 m3/heure 30 m3/heure
5 et plus 135 m3/heure 30 m3/heure 30 m3/heure

 

Pour respecter ces différences d’obligation de débit, un clapet permettant de brider les extractions des salles de bains et des WC se trouve sur les caissons. En effet, le débit imposé est moins important dans une salle de bain que dans une cuisine.

Quelle est la différence entre une VMC et un extracteur d’air ?

Les extracteurs d’air peuvent parfois être utilisés comme alternative à la VMC, c’est ce qui est appelé la VMP, pour Ventilation Mécanique Ponctuelle. Ces deux systèmes de ventilation se différencient par deux points majeurs :

  1. L’extracteur d’air est un système qui permet l’aération et la ventilation d’une pièce de manière ponctuelle, alors que la VMC fonctionne en continu. L’extracteur d’air, ou aérateur, est commandé par une télécommande et possède donc seulement deux positions : allumé ou éteint.
  2. Avec un extracteur d’air les débits ne sont pas réguliers et ne correspondent donc pas aux débits de renouvellement d’air imposés par la réglementation. Ces aérateurs ne peuvent être utilisés que pour de la rénovation et ne sont pas réglementaires sur des bâtiments neufs.

Quelle ventilation choisir pour la salle de bain ?

La salle de bain est la pièce la plus humide de la maison. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une ventilation efficace. En effet, cela permet d’empêcher les moisissures grâce à la diminution de l’humidité, ce qui augmente la durée de vie de votre mobilier. De plus, ces moisissures et le développement de bactéries dues à l’humidité peuvent être à l’origine de problèmes respiratoires. Une salle de bain correctement ventilée est donc synonyme de bonne santé.

Pour une salle de bain, il est possible d’installer une VMC simple flux ou double flux. L’avantage principal de la première est qu’elle est silencieuse. L’utilisation d’une VMC simple flux hygroréglable est idéale dans une salle de bain. En effet, grâce à ses capteurs elle fait varier la quantité d’air sortant de la pièce en fonction du taux d’humidité. Ainsi un air fortement humide est évacué plus rapidement.

La VMC double flux dans la salle de bain aura l’avantage de mieux faire circuler l’air à l’intérieur de la pièce, et pas seulement d’envoyer l’air à l’extérieur.

Si votre salle de bain est trop humide alors que votre VMC fonctionne, il est probable que vos entrées d’air soient insuffisantes.

En effet, il existe une réglementation qui définit le débit d’extraction minimum en mètres cubes par heure pour les salles de bain. 

Ce débit d’extraction dans une salle de bain est de 15 mètres cubes par heure pour des logements de une ou deux pièces. Et le volume d’air minimal à extraire dans la salle de bains pour des habitations de trois pièces ou plus est de 30 mètres cubes par heure.

En principe, la vapeur dégagée lors d’une douche chaude en hiver doit s’évacuer complètement.

Il n’est en général pas possible d’utiliser la grande vitesse d’une VMC autoréglable pour évacuer l’air d’une salle de bain. En effet, les bouches d’extraction de la salle de bain sont bridées par des clapets. Ces clapets peuvent toutefois être retirés mais cela n’est pas conseillé puisque trop d’air frais risquerait de rentrer dans la pièce si la VMC était oubliée dans cette position et ce serait trop énergivore.

Comment éviter les problèmes de condensation ?

Si la sortie de la VMC se fait horizontalement dans un mur, veillez à laisser une pente légère vers l’extérieur d’environ 3 %. Ainsi, si l’air chaud se condense en atteignant l’air froid extérieur, l’eau issue de la condensation ira plutôt vers l’extérieur.

Des gaines isolées permettent également de réduire la condensation à l’intérieur des gaines.

Est-ce qu’une VMC peut remplacer une hotte en cuisine ?

Non, cela n’est pas le rôle d’une VMC, et vous risqueriez de l’endommager.

Si vous n’avez pas de hotte, les fumées de cuisson chargées de matières grasses vont se stocker dans les tuyaux de la VMC. Ainsi le nettoyage du moteur de la VMC devra être effectué de manière plus fréquente, au minimum deux fois par an. 

Quels types de VMC existent pour la rénovation ?

Des types de VMC sont spécialisés pour la rénovation, et ne peuvent pas être utilisés sur de la construction d’habitations neuves. Il s’agit de :

  • La VMR, Ventilation Mécanique Répartie, qui est composée de plusieurs bouches d’extraction ou d’insufflation non reliées entre elles par des gaines, et sans caisson central. La VMR est souvent utilisée entre deux pièces adjacentes.
  • La VMP, Ventilation Mécanique Ponctuelle : ce sont les extracteurs d’air.

Toutefois, si vous en avez la possibilité lors de votre rénovation, il est préférable de privilégier l’installation d’un VMC de type simple ou double flux.

Questions fréquentes sur la VMC

Quelle est la différence entre une VMC simple et double flux ?

La différence principale est que la VMC simple flux renouvelle simplement l’air vicié de l’habitation, alors que la double flux récupère l’air extrait pour chauffer l’air entrant dans la maison.

Est-il obligatoire d’installer une VMC chez soi ?

Non, mais cela est fortement recommandé. En revanche, avoir un système de ventilation dans les logements neufs est devenu une obligation légale depuis 1982. Cette ventilation peut être réalisée grâce à une VMC ou par tirage naturel.

Pose de parquet : Toutes les techniques

Temps de lecture: 4 minutes

 

Pour vous, le choix du revêtement de sol est fait : ce ne sera pas du carrelage, mais un parquet en bois !

Maintenant, il vous faudra étudier le comment, quelle technique de pose de parquet est la plus adaptée à votre projet ?

1) Pose de Parquet flottant

Cette technique est la plus facile et la plus rapide pour la pose de parquet. Les lames s’emboîtent les unes dans les autres, et les lames se solidarisent par « clipse ». Poser du parquet flottant est très simple : il suffit d’avoir un support plan et de niveau (ancien carrelage par exemple), de poser une sous-couche isolante thermiquement, et on commence la pose des lames.

Le mot « flottant » fait référence au fait que le parquet n’est pas fixé au sol, il flotte sur la sous-couche.

4 points de vigilance :

1) Laissez 8mm minimum de vide entre les lames et les murs, car le bois (massif, contrecollé ou stratifié) se dilate. Une raison importante de sinistres sur du parquet flottant est l’absence de joint périphérique : le bois, lorsqu’il se dilate, est alors comprimé par les murs, et se soulève, ce qui arrive facilement vu l’absence de colle. Donc…laissez un joint, de toute façon, il sera recouvert par les plinthes.

2) Local humide à l’étage en dessous. Cela peut occasionner des remontées d’humidités, ce qui n’est jamais bon pour le bois.

Solution : prévoir un écran anti remontées d’humidité, avec un recouvrement de 20cm minimum entre les lés.

3) Local non chauffé à l’étage en dessous. Si la sous-face du parquet flottant est froide, et la surface chaude (typiquement en hiver), le bois va se déformer.

Solution : et une isolation thermique suffisante sous le parquet flottant.

4) Le chauffage au sol n’est pas compatible a priori. Renseignez-vous bien si le revendeur vous indique que la pose flottante est compatible avec un plancher chauffant, car cela n’est pas le cas en général.

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Flottant

– C’est facile, rapide, et peu onéreux.

– Pour passer vos réseaux… ce n’est pas possible. Pour l’électricité, vous pourrez toutefois utiliser des plinthes en PVC : on peut y passer beaucoup, beaucoup de câbles.

2) Le Parquet collé

On peut coller du parquet sur un support de type chape de ciment, chape anhydrique (à base de plâtre), sur un ancien carrelage ou sur un support bois (anciens parquet, panneaux de contreplaqué ou d’aggloméré…)

Le collage peut se faire par cordons avec des cartouches de colle, ou « en plein », la colle est alors disposée sur presques toute la surface avec une taloche crantée.

2 points de vigilance :

1) Humidité du support. Il faut bien faire attention à l’humidité du support et du bois avant la pose, particulièrement avec cette technique de pose. En effet, avec la pose collée, le parquet est en contact direct avec le support.

Lorsque le parquet est collé sur une chape réalisée récemment, le DTU préconise 1,5 semaines de séchage par centimètre d’épaisseur de chape (chape ciment classique), ce qui représente presque 2 mois pour une chape classique de 5cm. Ce délai de séchage doit être majoré de 50% en période humide.

Cette indication dépend des conditions d’aération de votre local. Avec un hygromètre, il est possible de mesurer le taux d’humidité de votre chape. Le DTU requiert un taux inférieur à 3% (et 2% en cas de sols chauffants) pour y poser le parquet.

 

2) En cas de plancher chauffant,

  • Parquet. Choisir un parquet compatible, ce n’est pas toujours le cas ! Le bois étant isolant par nature, les parquets compatibles seront généralement moins épais.
  • Colle. Le parquet doit impérativement être collé en plein, sinon la surface de contact entre le plancher chauffant et le parquet est très faible. La colle doit être prévue pour cet usage.
  • Chauffage. La mise en route du plancher chauffant doit être progressive, et doit démarrer minimum 1 semaine après la pose du parquet.

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Collé

– Pour passer vos réseaux… ce n’est pas possible. Pour l’électricité, vous pourrez toutefois utiliser des plinthes en PVC : on peut y passer beaucoup, beaucoup de câbles.

Sauf si vous réalisé la chape avant de coller le parquet. Alors vous bénéficierez de la possibilité de passer toutes vos gaines dans la chape (prévoir un ravoirage), et vous pourrez même gagner en isolation, si vous réalisez une chape en béton léger.

Pour aller plus loin : La norme « DTU 51.2 Parquets collés »

3) Parquet cloué

Cette technique de pose était la technique traditionnelle, la plus répandue. Le terme « cloué » fait référence aux clous, mais aussi aux pointes, aux vis, et aux agrafes.

Les lames de parquets sont fixées sur des éléments en bois :

  • Soit des sortes de tasseaux appelés lambourdes
  • Soit des panneaux appelés voliges
  • Soit sur les solives, aux étages supérieurs des maisons (en bois ou pas)

Les lambourdes sont scellées, soit avec du plâtre, soit avec de la colle, soit vissées ou clouées.

3 points de vigilance :

1) Humidité du support. Même précautions à prendre que pour le parquet collé.

2) Plancher chauffant. A priori, la pose clouée sur lambourdes est incompatible avec un plancher chauffant.

3) Entraxe maximal des lambourdes : 45cm

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Collé

– Pour passer vos réseaux… c’est assez facile si vous clouez sur lambourdes, du fait de l’espace vide laissé entre les lambourdes.

Isolation. L’espace vide laissé entre les lambourdes peut être avantageusement rempli d’isolant.

Pour aller plus loin : La norme « DTU 51.1 Parquets – Pose des parquets à clouer »

Les outils nécessaires à la Pose de Parquet

  • Une scie sauteuse
  • un marteau
  • une cale martyr
  • Un tire-lames est également l’outil à avoir pour poser la dernière lame, celle qui vient contre le mur.
  • Scie à onglet, pratique (quoique non indispensable) si vous avez des coupes non droites
  • Taloche crantée si pose collée en plein, OU pistolet à cartouche si pose collée en cordons

 

devis projet construction

Questions fréquentes sur les techniques de pose de parquet

Quelle est la technique de pose de parquet la moins chère ?

La pose flottante est généralement la moins chère. Il faut compter entre 20 et 35€/m2, contre 40 à 150 € pour un parquet collé.

Quelles sont les différentes techniques de pose d’un parquet ?

Un parquet peut être cloué, collé ou flottant. Chaque technique présente des avantages et des inconvénients mais dépend également du type de parquet choisi.

Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 2/4 : Combien ça coûte

Temps de lecture: 7 minutes

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Pourquoi partir sur de l’autoconstruction ? Au-delà de l’envie de construire de ses mains, au-delà du plaisir d’apprendre en faisant, la raison n°1 est souvent de faire baisser le coût des travaux…

Mais combien coûtent réellement des travaux de rénovation ? Le tarif couramment pratiqué de 1000€/m² pour une rénovation complète, est-il justifié ? Quelle économie est-il possible de réaliser en autoconstruction ?

Glanés sur mon chantier et ailleurs, ces quelques conseils peuvent laisser une image mitigée de la gestion (hors Anco) de ce projet de rénovation en autoconstruction. Loin de là, le chantier s’est déroulé sans difficultés majeures, malgré quelques surprises. Le but de cette série d’articles est de donner un retour sans détours, constructif et honnête.  

Partie 1 : Travaux de rénovation, quel prix au m² ?

Commençons par poser la question évidente : Construire soi-même est-il vraiment moins cher que de faire faire par une entreprise ?

Si on compte les dépenses directement liées au chantier, matériaux et fournitures, la réponse est oui, sans hésitation. Si le chantier avait été réalisé en autoconstruction totale, on aurait été aux environs de 550€/m², loin de la barre des 1000€/m²… Mais est-ce suffisant pour prendre une décision ? Lisez la suite…

1) Faire construire : Comparez les Devis sur la même base

Avant de décider de construire vous-même, demandez quelques devis, disons à 4 entrepreneurs minimum. Les devis des entreprises tous corps d’état sont le plus souvent gratuits, et vous pourriez aussi trouver LE bon artisan pour votre projet.

Il faudra ensuite éplucher les devis reçus. A moins que les devis soient réalisés exclusivement sur la base de plans (objectif de résultat), vraisemblablement, vous rencontrerez les entrepreneurs. Et à chaque rendez-vous, l’entrepreneur notera tout ou partie de ce que vous direz. Au final, immanquablement, tous les devis ne sont pas les mêmes, en termes de travaux inclus, et de gamme d’équipements.

Dans mon cas, étrangement, si les 6 devis demandés ont convergés vers environ 1000€/m², ils n’incluaient pas la même chose. Quand vous étudierez vos devis, il vous sera pratique de les comparer poste par poste : démolition, maçonnerie, carrelage, cloisons, faux-plafond, isolation, électricité, plomberie, sanitaires, peinture, chauffage, placards…

Remarque : Systématiquement, les luminaires et la cuisine ne sont pas inclus.

Pour vous motiver à analyser scrupuleusement vos devis, souvenez-vous que tout ce qui manque, tout ce qui n’est pas écrit dans le devis… risque fortement de passer en TS (Travaux Supplémentaires), à votre charge, donc.

2) Construire soi-même

Prendre en compte les outils

1500 à 2000€ d’outils ont été achetés. Certains se sont avérés indispensables (perforateur, rainureuse, scie sabre…) et d’autres totalement inutiles (meuleuse 250mm). Les outils sont un poste qui compte en autoconstruction, et qui est absent si vous décidez de faire construire votre maison ou de faire rénover votre appartement.

…et les erreurs

De même, si vous n’êtes pas artisan du bâtiment, tôt ou tard, vous risquez de commettre une erreur (oubli de canalisation, erreur de mesure, de métré etc), et ce n’est pas forcément grave, les erreurs se corrigent sur chantier… mais en autoconstruction, vous ne pouvez pas dire à un entrepreneur de réparer : tout est à votre charge.

Coût final en autoconstruction partielle

Dans le cas de mon chantier, un appartement 3 pièces en rénovation complète :

En autoconstruction pure, hors main d’œuvre donc, le bilan de l’opération se situe aux alentours de 550 €/m², en comptant les outils, sans compter la cuisine et les placards.

Après avoir commencé en autoconstruction totale, le manque de temps m’a obligé à recourir à des artisans pour compléter : il s’agit donc d’une autoconstruction partielle, et le bilan atteint ainsi 850€/m², pour un niveau de finition moyen à élevé selon les postes.

3) Comparez à niveau de finitions équivalent

Carrelage, parquet, vasque, cabines de douche, radiateurs, et même peintures sont des produits dont le prix peut varier d’un rapport 1 à 10 ! Et sauf demande expresse, un devis d’entrepreneur comptera un prix moyen, ni bas de gamme, ni haut de gamme, par exemple du carrelage à 25-30€/m².

Votre entrepreneur peut vous faire bénéficier de ses remises fournisseur, mais ce n’est pas toujours le cas, et encore faut-il que vous trouviez votre bonheur chez les dits fournisseurs.

Partie 2 :  5 erreurs à éviter pour maîtriser vos coûts

1) Sous-estimer votre budget prévisionnel

A moins que vous soyez un professionnel dans la gestion de projet de construction, ce sera le cas. Donc, prévoyez plus large. Par exemple, dans ma salle de bain, je souhaitais un parquet en pont de bateau. On pourrait penser que le parquet est le poste de coût principal… Et finalement, sur cette mini surface de 2 m² :

prix du parquet = prix de la colle = prix des joints « pont de bateau » = prix des plinthes = prix de la pose

Donc l’opération « Parquet Salle de bains » a coûté 5x le prix du parquet en lui-même.

Il y a toujours plus de choses à acheter qu’on ne l’imagine au stade du budget. Et c’est surprenant de voir à quel point des petites sommes par ci par là, font grimper le coût global d’un projet…  Ceci est surtout vrai en rénovation, qui réserve souvent des surprises par rapport à de la construction neuve. Dès le début du chantier, la plus grande vigilance est de mise, et chaque achat doit être regardé en rapport des bénéfices/coût..

2) Attention au marketing

Il n’y a pas que des cabines de douches de luxe, et des cabines premier prix. Le marketing est partout, présent sur tous les articles. L’exemple le plus frappant au début du chantier : Alors que je ne connaissais pas encore tous les tarifs, j’ai acheté une « bonne » colle pour carrelage* : 43 € le sac de 25 kg. Ensuite, j’ai trouvé en GSB de la colle à 6€ le sac, soit 7 fois moins chère et largement suffisante pour l’usage envisagé.

Autre exemple, pour votre mortier, vous trouverez des sacs à 4€ et des sacs de mortier fibré à 10€, très costauds, mais en aurez-vous vraiment besoin ?

Imaginez vous prendre systématiquement LE produit de qualité supérieure, votre budget explosera, tout simplement.

Donc, renseignez-vous bien pour savoir où et quand il est nécessaire d’acheter un produit pointu, et le reste du temps, faîtes vos essais avec le moins cher. Vous préfèrerez investir dans un beau carrelage, que dans un bon mortier… non ?

* Heureusement, j’avais choisi un magasin où on peut facilement retourner ses achats…

3) Aller-retours à gogo : le Coût du transport

On en parle peu, mais le transport a un véritable impact sur le coût global de votre construction/rénovation. Vous avez en gros 3 alternatives :

  • Soit vous vous faîtes livrer. Comptez entre 60 et 100€ la livraison
  • Soit vous allez chercher vous-même les achats et fournitures. Comptez la location éventuelle d’un camion et l’essence.
  • Soit vous laissez votre entreprise de construction se charger des achats, et ce temps vous sera facturé.

Avant de vous décider à faire les achats vous-même, regardez à quelles distances se situent magasins et fournisseurs de votre chantier.

Bon à savoir : Leroy Merlin propose des camions à 10-15€ de l’heure (selon les magasins) essence incluse.

4) Le chantier qui s’éternise

Si votre projet de rénovation/construction dépend d’un crédit bancaire, vous avez des traites à payer, et le temps coûte donc cher. Pendant votre chantier, ne pensez pas que les traites sont de l’argent investi.

Pourtant, c’est vrai, mais au moment où vous faîtes vos travaux, vous payez une traite et vraisemblablement, un loyer. La traite devrait être considérée comme une dépense de chantier, ni plus ni moins.

Solution éventuelle : décaler le début des traites. Les banques acceptent en général 3 ou 4 mois de décalage. Et dans 15, 20 ou 25 ans, cela ne vous fera pas très mal de payer plus longtemps…

5) Les petites économies à ne PAS réaliser

Acheter juste la bonne quantité de matériaux, profiter d’une promotion, passer commande sur internet pour obtenir 10% de remise…c’est toujours bon à prendre. Mais lorsque certaines choses nécessitent d’être faites… n’essayez pas d’économiser. Voici une histoire personnelle que je ne renouvellerai pas :

Petite économie à ne PAS réaliser : Pour couler une petite chape, il était possible soit de louer une bétonnière, soit de malaxer des sacs de mortier prêts à l’emploi dans une grande auge. La deuxième solution, moins chère, a été choisie.

Résultat : il a fallu mettre légèrement plus d’eau pour arriver à un mélange bien homogène, et il a été difficile de dresser correctement la chape, légèrement trop plastique. Une fois la chape sèche, le défaut sous la règle de 2m était de 5mm maximum, ce qui est acceptable, mais loin d’être parfait.

Petite économie à ne PAS réaliser : La question s’est posée ensuite de réaliser ou non un ragréage de sol sur cette chape, avant la pose du parquet. Par économies, et surtout par manque de temps, il a été décidé de ne pas réaliser de ragréage.

Résultat : le parquetteur a dû compenser en chargeant de colle…sauf que la colle pour parquet est extrêmement onéreuse, environ 80€ les 7 kilos ! L’économie projetée s’est révélée particulièrement coûteuse, sans compter le temps supplémentaire pour le poseur du parquet.

Partie 3 : Obtenir des rabais

Produits à négocier

Même si votre surface est peu importante, il est des postes où le prix annoncé est souvent sujet à négociation, par exemple : les fenêtres, ou le parquet. Difficile de savoir quand négocier, mais je tendrais à dire que plus vous êtes chez dans un magasin spécialisé, et plus il faut négocier, car contrairements aux GSB, votre interlocuteur connaît exactement le prix auquel il peut/veut vendre, ainsi que ses problématiques de stock, les produits qu’il veut écouler.

Chez les GSB

Le panier moyen d’un particulier qui fait construire sa maison est variable, mais pas tant que ça, et ça se compte toujours en milliers d’euros. Ne vous attendez pas à obtenir des réductions spéciales à Castorama ou Leroy Merlin parce que vous y avez dépensé des milliers d’euros…

Donc plutôt que de perdre du temps à essayer de négocier avec les GSB, informez-vous de leurs conditions existantes pour fidéliser leur clientèle : carte maison, journées à 5, 10% voire 15%… Et prévoyez vos achats à l’avance pour acheter un maximum lors de ces journées.

Bon à savoir :

La plateforme du bâtiment (pro uniquement) propose 10€ pour 100€ achetés, pour toute commande passée sur internet, ce qui est très pratique au passage.

Leroy Merlin propose une journée à 10% au bout de 1500€ d’achat avec leur carte maison, et si vous achetez pour 7500€, ce seront 5 x 3 journées à 10%. Vous pouvez demander 15% lors de votre emménagement, mais ces 15% ne seront pas applicables aux produits de construction…vu que vous êtes censé emménager. Y penser plutôt pour l’achat de la cuisine.

C’est la fin de cet article consacré au coût des travaux de rénovation et aux achats. Merci de laisser vos commentaires et vos retours d’expériences ci-dessous !


 

Questions fréquentes sur le coût de la rénovation d’un appartement en autoconstruction

Combien coûtent des travaux de rénovation quand ces derniers ne sont pas réalisés par une entreprise ?

Il faut compter, en moyenne, 550 € par mètre carré.

De quoi dépend le budget de la rénovation d’un appartement en autoconstruction ?

Si vous réalisez les travaux vous-même, le budget dépend d’un certain nombre de facteurs. Parmi ceux-ci nous trouvons, entre autres : l’étendue des travaux, le coût de la matière première, l’éventuel achat d’outils, le transport pour acheter le matériel.

Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 1/4 : le Temps

Temps de lecture: 3 minutestemps-d-une-renovation.JPG

Rénover un appartement soi-même, même s’il s’agit d’un petit studio, est extrêmement chronophage. S’il n’y avait qu’à construire… Mais le chantier est un « package » qui inclut d’autres aspects. Voici un retour d’expériences personnelles, et ce que je changerais si c’était à refaire.

A noter que si vous faîtes rénover votre appartement par une entreprise et un architecte, il vous en coûtera aussi du temps, car il est rare de déléguer tous les choix à l’architecte.

1) Si vous avez une traite à payer, Temps = Argent

Ce point est très important. Si vous êtes primo-accédant, motivé par le fait de ne plus « jeter un loyer par les fenêtres », au moment où se programme votre chantier, il est très important de ne pas penser « une traite = argent investi ». Pourtant, c’est vrai, mais au moment où vous faîtes vos travaux, vous payez une traite et vraisemblablement, un loyer. La traite doit être considérée comme une dépense de chantier, ni plus ni moins. Et cette traite va vous pressuriser fortement pour finir le chantier le plus rapidement possible.

Solution : si vous pouvez, autant que possible, décalez le début des traites. Les banques acceptent en général 3 ou 4 mois de décalage. Et dans 15, 20 ou 25 ans, cela vous sera indolore de payer plus longtemps…

Si c’était à refaire : Le surcoût dû à la durée du chantier a considérablement diminué l’intérêt financier de l’autoconstruction dans mon cas. L’expérience personnelle a été riche, donc je me réserve le droit ne pas conclure sur la seule base du coût…

2) Conception de votre future maison

La conception prend beaucoup, beaucoup de temps, surtout si vous êtes perfectionniste. Prenez le temps qu’il faut pour vous projeter au maximum dans votre future maison, et prévoyez les moindres détails , pour ne plus hésiter par la suite. Notamment :

  • Distribution des pièces, des cloisons, des niches (chronophage !)

Solution : prévoir du…Temps, même s’il en manque, pour aller voir un cuisiniste avant de valider votre conception. De même, si vous voulez des placards beaux et bon marché, les caissons tout-fait de chez Ikéa, Casto, Lapeyre ont des largeurs et profondeurs données, mieux vaut ne pas s’en rendre compte à la fin (histoire vécue…).

  • Installation électrique : prises électriques, interrupteurs, points lumineux, tv, internet…

Risque : oublier de passer une gaine est pénible…devoir casser ce qui vient d’être construit pour passer la dite gaine l’est encore plus…

  • Réseaux d’eau : une fois la distribution des pièces terminées, le plan de plomberie est assez facile à réaliser. Le plus long consiste à valider un choix pour la cuisine, surtout s’il y a un ilôt central raccordé.
  • Les équipements : choisir un WC n’est pas la tâche la plus compliquée qui soit, il faut néanmoins en choisir un. Esthétique, gain de place dans une mini-salle de bain, l’offre est vaste, cela induit beaucoup de temps à choisir. Vasque, meuble-vasque, robinetterie, douche encastrée ou colonne de douche classique, équimement de marque reconnue ou premier prix etc etc etc.

Si c’était à refaire : je prendrais le temps qu’il faut pour tout valider jusqu’au dernier détail, pour éviter d’avoir trop de questions à me poser sur le chantier. Mais est-ce vraiment possible ?

 

3) Les Achats de matériaux

Acheter est définitivement l’aspect le plus chronophage du chantier. C’est peut-être ce qui justifie le plus la différence de coût entre une rénovation par un entrepreneur et une rénovation en autoconstruction.

Pour économiser votre temps sur les achats :

  • Identifiez tous les magasins près de chez vous
  • Pour les gros achats, allez plus loin si c’est nécessaire, mais s’il vous faut juste des joints, un sac de colle qui manque…allez au plus près, même si c’est plus cher.
  • Passez vos commandes le soir sur internet, pour ne pas arpenter tous les rayons.
  • Si vous faîtes faire vos travaux et que vous vous chargez des achats, mettez une pression importante à votre entrepreneur pour qu’il vous dise à l’avance ses besoins. Anticiper est le maître mot pour ne pas perdre trop de temps sur les achats.
  • Achetez plutôt plus que pas assez. S’il vous manque quelques sacs de mortier pour finir la chape, vous êtes bon pour un aller-retour, beaucoup de temps perdu, et cette tâche ne sera finie que le lendemain.
  • C’est là l’importance de bien choisir vos magasins : s’ils sont pointilleux, longs ou pénibles pour les retours, vous hésiterez tout le temps sur les quantités à acheter, et sur tel ou tel produit. Sils sont ouverts et regardent à peine l’état de la marchandise retournée (si si), vous serez serein. Personnellement, j’ai retourné environ une fois par mois, beaucoup de fournitures non utilisées. 

Si c’était à refaire : Je referais la même chose. Car en dépit du temps passé en grandes surfaces, on apprend considérablement en achetant. Cela a enrichi ma « culture produit » qui orientera mes choix de conception… pour la prochaine fois !

Prochain article : Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 2/4 : L’argent

Placo : le guide du débutant

Temps de lecture: 9 minutes

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Le placo, ou plaque de plâtre, se retrouve depuis quelques années sur le podium des matériaux de construction les plus utilisés. Ce succès est dû à la facilité de pose du placo, à sa légèreté et à son prix peu onéreux. Cette méthode de finition est très souvent utilisée pour les murs, les plafonds ou encore les cloisons. Découvrez les différentes caractéristiques du placo et ses utilisations possibles.

Histoire du placo

Le placo, ou placoplatre, désigne une plaque de plâtre enfermée entre deux feuilles de carton lisse. Le placo est apparu en 1890 aux États-Unis et a ainsi permis de disposer d’un matériau de construction résistant au feu. Ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale que l’on a vu apparaître les première plaques de plâtre en France.

Les industriels français étaient en effet à la recherche d’une solution adaptée à la reconstruction dans les bâtiments. En voyage aux États-Unis, ils ont découvert et importé ce matériau ingénieux et économique : voici le début de la société Placoplatre.

Si le placo désigne initialement la marque, ce terme est aujourd’hui entré dans le langage courant. Dans cet article, le terme “placo” désigne une plaque de plâtre, sans préférence de marque.

Les différents usages des plaques de plâtre

Le placo peut être posé sur toutes les surfaces intérieures, et a de ce fait de nombreux usages. Les plaques de plâtre peuvent en effet être utilisées pour les murs, les faux-plafonds, les plafonds, les murs rampants de combles aménagés, ou encore les cloisons.

Cloisons

Associées à des rails métalliques, les plaques de placoplatre permettent de cloisonner très rapidement un volume intérieur.

L’utilisation de placo pour réaliser le cloisonnement d’un espace permet d’optimiser les isolations thermiques et phoniques.

L’avantage des cloisons en placo est que la technique est sèche par rapport à une cloison réalisée en briques et en mortier.

Faux-plafond

La réalisation d’un faux-plafond est également une utilisation très courante des plaques de plâtre. Souvent utilisé de manière esthétique, le faux-plafond en placo peut être réalisé grâce à un réseau de rails métalliques fixé au plafond sur lesquels sont vissées les plaques de placo. Grâce à la légèreté du matériau, il est très facile de mettre en place de tels faux-plafonds.

Sachez qu’il est aujourd’hui très courant d’utiliser des plaques de plâtre pour réaliser des faux-plafonds décoratifs. Vous pouvez effectivement jouer avec des spots lumineux, des couleurs variées ou des volumes différents grâce à ce matériau et ainsi apporter une touche de modernité à votre intérieur.

Doublage

Le doublage en placoplâtre permet une bonne isolation et différentes finitions lorsqu’il est collé sur les matériaux de construction bruts (tels que des parpaings, des briques ou du bois) ou utilisé en rénovation sur des murs nécessitant de nombreuses reprises.

Avec une plaque de 10 mm d’épaisseur (le BA10 est parfait pour cette utilisation), comptez seulement 15 mm au total avec la colle pour obtenir une surface de mur intérieur impeccable.

Afin de réaliser le doublage d’un mur, il est tout à fait possible d’employer une variante qui est le double isolant. 

Il existe en effet une multitude de produits combinant un isolant (par exemple en polystyrène, en polyuréthane ou encore en laine) d’épaisseurs variables (de 2 à 10 cm) et une plaque de placo. Ce doublage, une fois collé sur les murs bruts, en ménageant une lame d’air, permet d’isoler les murs par l’intérieur et de bénéficier d’un parement prêt à peindre et cela en un temps record.

Coffrages

Le placo est parfaitement adapté à la réalisation de coffrages, à la création d’ angles ou encore pour cacher certaines zones présentant des défauts.

Les plaques de plâtre présentent en effet l’avantage d’être bien plus légères et surtout moins onéreuses que des panneaux en bois. Comptez environ 2,50 €/m2 pour du placo contre 25 à 40 €/m2 pour des panneaux de MDF ou de contreplaqué.

En fonction de l’utilisation que vous comptez faire du placo, différents types de plaque de plâtre sont disponibles. Nous allons découvrir les différentes variétés de placo en fonction de leurs usages.

Les différents types de plaques de plâtre

Les plaques de placo possèdent des caractéristiques spécifiques concernant leur résistance à l’humidité, au feu ou encore en termes d’isolation.

Le placo classique

Il s’agit du placo standard qui convient à une grande partie des utilisations possibles. Ce type de placo est appelé BA 13, pour “plaque de plâtre à bords amincis de 13 mm d’épaisseur”.

Les bords amincis servent à noyer le joint interplaque sans que cela ne crée de surépaisseur.

On trouve également du BA 10, du BA 15, du BA 18 ou du BA 25. Ces placo sont identiques au BA 13, seule l’épaisseur diffère.

Ces plaques sont généralement de couleur grisâtre.

Le placo hydrofuge

Les plaques de plâtre hydrofuges sont idéales pour les pièces humides telles que la salle de bains, la cuisine ou encore le sous-sol. Ce type de placo est résistant aux moisissures et au pourrissement qui peuvent être fréquents dans les pièces très humides.

Ces plaques sont généralement de couleur verte.

Les plaques de plâtre ignifugées

Ce type de placo est résistant au feu grâce à un traitement ignifuge ralentissant la combustion de la plaque. La propagation d’un incendie se trouve donc fortement ralentie avec ce genre de placo.

Ce placoplâtre se retrouve fréquemment utilisé au sein des logements en bois, dans les espaces techniques ou encore pour la création de cloisons coupe-feu.

Ces plaques sont reconnaissables par leur couleur rouge ou rosée.

Le placo acoustique

Ces plaques sont très utiles pour réduire le bruit par leur meilleure isolation acoustique. Il s’agit de la solution idéale pour réaliser une cloison entre deux pièces ou pour la finition d’un mur qui se trouverait côté rue.

Ces plaques sont généralement de couleur bleue.

Côté prix, il existe une différence entre ces différents types de placo. Les plaques de plâtre classiques sont bon marché puisqu’il faut compter en moyenne 6 ou 7 euros par plaque. Le tarif des plaques spéciales est en revanche plus élevé. Comptez environ 20€ pour du placo acoustique ou ignifugé. Pour des plaques de plâtre hydrofuges, il faut compter en moyenne 18€ par plaque.

Avantages et inconvénients du placo

Les plaques de plâtre sont devenues très populaires en construction. Toutefois, le placo présente certaines limites.

Découvrez les avantages et les inconvénients des plaques de plâtre dans le tableau suivant :

Avantages Inconvénients
  • Gain de temps puisque la pose de placo est relativement rapide,
  • Économique,
  • Le placo offre un revêtement peu encombrant par rapport à des murs “classiques”,
  • Facile à décorer.
  • Peu durable car la résistance du placo n’est pas très élevée,
  • Mauvaise résistance à l’eau (à moins d’utiliser du placo hydrofuge),
  • Réparation difficile si les dégâts sont conséquents.

Matériel nécessaire à la pose de placo

Pour poser des plaques de plâtre correctement, certains outils sont indispensables et en fonction de ce que vous souhaitez faire, nombre d’accessoires peuvent être utiles.

Découvrons le matériel principal et indispensable.

Rails à placo et montants

Il s’agit ici d’une partie métallique qui se dispose en pied et en tête de cloison. Ces rails, utilisés avec des montants, vont permettre de créer une structure métallique sur laquelle seront vissées les plaques de plâtre afin de réaliser des cloisons ou des plafonds autoportants.

Les rails sont dénommés, selon les fabricants, R48 ou R70 selon que la largeur des rails soit de 48 ou 70 mm. La largeur du rail est définie en fonction de l’épaisseur d’isolation souhaitée.

Fourrures et suspentes

Les fourrures sont équivalentes aux rails puisqu’elles servent à construire la structure métallique sur laquelle est vissée le placoplâtre. La différence vient du fait que les fourrures s’utilisent avec des suspentes afin de créer un plafond suspendu ou rampant.

Les suspentes permettent de fixer les fourrures au bâti.

Lève-plaques

Cet outil est très utile afin de séparer les plaques et de les lever en hauteur lors de la réalisation de faux-plafonds. Un lève-plaques peut être loué pour un montant d’environ 30 € par jour.

Notez que le lève-plaques n’est pas nécessaire pour la réalisation de cloisons.

Mortier adhésif pour placoplâtre

Également appelé MAP, le mortier adhésif est une colle servant à coller du placo ou des doublages isolants. Le support en placo doit être propre et sain avant l’application du mortier adhésif, pour que l’adhérence soit optimale. Le MAP nécessite en moyenne une durée de deux heures pour sécher convenablement.

Cette colle est conditionnée en sac, sous forme de poudre qu’il convient de mélanger à de l’eau. 

Notez que le MAP est un type de pose de placo. La pose la plus fréquente reste la fixation des plaques de plâtre sur une ossature métallique à l’aide de vis.

Enduit et bandes de jointure

La jonction des plaques de plâtre lors d’une construction est réalisée grâce à la pose de bande à joints qui seront ensuite recouvertes d’enduit. Le fait de jointer les plaques entre elles apporte, en plus de l’esthétisme, de la solidité à votre cloison.

Pour réaliser vos bandes à joint, il convient de remplir le joint entre deux plaques d’enduit, puis de le recouvrir avec la bande à joint. Une fois l’ensemble sec, généralement le lendemain, il est nécessaire de recouvrir l’enduit une nouvelle fois.

Cette liste est non-exhaustive et il est évident que des outils de mesures et de découpe vous seront nécessaires.

La pose de placo en 5 étapes

1. Préparation du chantier

La première étape est nécessairement la préparation du chantier avec la prise de côtes suivie du traçage du plan sur les murs, au sol et au plafond. Cela évitera bien des erreurs. L’emplacement des rails ou des fourrures doit également être marqué.

2. Mise en place de l’ossature métallique

Une fois les rails et montants coupés aux bonnes dimensions grâce à une cisaille à tôle, il convient de les assembler et de les visser au plafond et au sol.

L’assemblage des montants assure la jonction verticale. Ces derniers s’insèrent facilement dans les rails et plus l’entraxe est réduit entre les deux, plus la cloison sera rigide.

3. Installation des plaques de plâtre

Les plaques de placo vont pouvoir être fixées sur l’ossature métallique grâce à des vis et à un porte-embout spécial placo qui permet de régler la profondeur du vissage. Pour plus de solidité, il est important de mettre suffisamment de vis (il est fréquent d’en compter une bonne vingtaine par plaque) et de les répartir équitablement.

Dans le cas d’une cloison, n’oubliez pas d’installer votre isolant phonique ou thermique ainsi que les gaines électriques avant d’habiller l’autre côté de la cloison avec des plaques de plâtre.

4. Réalisation des joints

Afin d’éviter toute fissure et pour davantage d’esthétisme, il convient de mettre de l’enduit sur les joints et d’apposer le calicot papier (la bande de jointure). Une fois sec, en général après 24 heures, recouvrir la totalité des bandes de joint d’enduit, et les lisser pour un résultat parfaitement plan. 

5. Finitions

Il n’existe ici pas de règle puisque la décoration est une affaire personnelle. Selon vos choix, le placo peut être peint ou recouvert de papier peint.

Astuces lors de la pose de placo

  • Joints : cette opération étant assez délicate, il convient de la réaliser avec soin. Il est préférable d’utiliser de l’enduit spécial pour joint et de ne pas hésiter à en mettre suffisamment pour la première couche avant la pose du calicot de papier. Une seconde astuce consiste  à mouiller les bandes avant la pose, ce qui permet d’éviter les cloques par la suite.
  • Protection des pieds de plaques : au moment de poser les plaques sur l’ossature de la cloison, il convient d’utiliser une chute contre le rail en pied afin de surélever les plaques d’environ un centimètre  pour les protéger de l’humidité. Cela est particulièrement utile dans les pièces humides.
  • Protection des rails en pieds : Dans les pièces humides, il est nécessaire de protéger le rail en pied de cloison avec un “U” en plastique ou un film plastique.
  • Vissage : attention à ne pas visser trop fort le placo sur l’ossature métallique. En règle générale, la tête de vis doit tout juste affleurer la face cartonnée.
  • Ne pas fixer le placo sans ossature métallique/bois : la pose de placo pour réaliser des cloisons, coffrages et faux-plafonds se réalise toujours sur une ossature (le plus souvent métallique). C’est cette ossature qui va empêcher les fissures puisqu’elle absorbe les déformations du support, la dilatation ou les vibrations. Le seul cas où du placo est posé sans ossature est une application en doublage, c’est-à-dire pour servir d’isolation en étant posé directement sur les murs bruts de la maison.
  • Montage des cloisons « double peau » : afin d’améliorer les propriétés thermo-acoustiques d’une cloison placo, il est possible de poser deux plaques de chaque côté de l’ossature métallique au lieu d’une. Cela s’appelle alors une cloison « double peau ». Pour en tirer tous les bénéfices, il est important de décaler la deuxième couche de placo pour qu’elle recouvre les joints de la première couche, autrement dit, de poser les plaques de plâtre en quinconce.

Pour construire aux normes : le DTU 25.41

Dans la construction de bâtiments, il existe des règles de l’art (textes législatifs et techniques de référence). Tout cela est regroupé dans les Documents Techniques Unifiés (DTU) qui constituent des ouvrages de référence.

Consulter le DTU vous permettra de connaître les normes à respecter avant de vous lancer dans votre pose de placo.

Vous trouverez les dispositions à mettre en œuvre pour l’ossature, les joints et les recouvrements dans le DTU 25.41.

 

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Questions fréquentes sur la construction en placo

Existe-t-il différentes sortes de placo ?

Oui, en plus du placo classique il existe des plaques de plâtre ayant des caractéristiques différentes : traitement hydrofuge, traitement ignifuge ou encore du placo avec une meilleure isolation acoustique.

Un lève-plaque est-il nécessaire pour réaliser des constructions en placo ?

Cela dépend : pour la réalisation de faux-plafonds il est fortement recommandé d’utiliser un lève-plaques. En revanche, ce dernier n’est pas nécessaire pour la réalisation de cloisons en placo.